prêles
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 23/11/2014 à 10h11
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Question d'origine :
Comment reconnaitre qu'une prêle est non toxique ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/11/2014 à 13h47
Bonjour,
Si la prêle des champs est réputée non toxique pour l’homme, il ne faut pas la confondre avec la prêle des marais, qui contient des alcaloïdes toxiques. De plus, la consommation de la prêle des champs est contre-indiquée pour certaines personnes, notamment les enfants et les femmes enceintes ou qui allaitent :
Attention
La prêle des champs renferme en très faible quantité un enzyme (la thiaminase) qui pourrait dégrader la thiamine (vitamine B1) en cas de consommation excessive, c’est-à-dire à des dosages très supérieurs à ceux mentionnés dans cette fiche.
Le Canada est le seul pays à exiger que les extraits de prêle offerts dans le commerce soient exempts de cet enzyme. L'effet antithiamine de la prêle n'a cependant pas été démontré chez l'humain. De fait, on a vu de telles réactions toxiques uniquement chez du bétail qui avait consommé une très grande quantité de prêle10.
Le fait de chauffer la prêle à 100 ºC suffit à désactiver la thiaminase. Les extraits du commerce sont également sans danger à cet égard, car ils sont préparés soit dans une solution alcoolique ou une solution alcaline : l'alcool ou un pH élevé désactive la thiaminase.
Ne pas confondre la prêle des champs avec la prêle des marais (Equisetum palustre) qui renferme des substances toxiques à faible dosage (alcaloïdes).
Contre-indications
Enfants. La prêle séchée en poudre est à éviter chez les enfants, à cause de sa teneur élevée en silice inorganique. Des enfants ayant mâché des tiges de prêle ont eu des symptômes s’apparentant à une intoxication à la nicotine7.
Femmes enceintes et qui allaitent.
Effets indésirables
À haute dose, la prêle pourrait déclencher une dermatite de type allergique
Interactions
Avec des plantes ou des suppléments
Les effets légèrement diurétiques de la prêle pourraient s'ajouter à ceux d'autres plantes ou suppléments ayant une action similaire.
Avec des médicaments
Théoriquement, les effets légèrement diurétiques de la prêle pourraient s'ajouter à ceux d'un diurétique de synthèse.
Théoriquement, en raison de son effet diurétique, la prêle peut entraîner une perte de potassium, ce qui peut représenter un danger pour les personnes traitées avec un médicament de la famille de la digitaline.
(source : passeport santé)
Les fiches du CRDP de l’académie de Besançon de ces deux plantes donnent quelques indications permettant de les distinguer :
Equisetum arvense
Linné
Prêle des champs
Equisetaceae
C'est l'espèce de prêle la plus commune en France. On la trouve un peu partout et dans des milieux très variés. Elle produit successivement deux types de tiges. Au printemps apparaissent les tiges fertiles, non chlorophylliennes et non ramifiées. Elles ressemblent à celles d'Equisetum telmateia Ehrhart qui est une espèce beaucoup plus robuste. Après quelques semaines elles sont remplacées par les tiges stériles qui sont ramifiées et assez profondément cannelées. Les ramifications présentent quatre côtes longitudinales et sont généralement simples. Toutefois, chez les individus qui poussent à l'ombre, ces rameaux sont souvent eux-mêmes ramifiés et une confusion est alors possible avec Equisetum sylvaticum Linné dont les gaines sont différentes.Une autre confusion est possible avec Equisetum palustre Linné quand cette dernière espèce ne porte pas d'épi, mais le premier article de chaque ramification est plus court que la gaine alors qu'il est plus long chez Equisetum arvense.
Hauteur
- tiges fertiles : 15 à 20 cm,
- tiges stériles : 20 à 50 cm.
Epis mûrs : mars à mai.
Altitude : 0 à 2500 m.
Equisetum palustre
Linné
Prêle des marais
Equisetaceae
C'est une espèce commune dans les lieux humides de toute la France, sauf dans la région méditerranéenne. La tige est profondément cannelée. Il n'y a généralement qu'un épi terminal, mais parfois les ramifications se terminent par de petits épis, comme sur cette photo. Les gaines sont plus longues que larges et les dents sont bordées de blanc.Le premier article des rameaux est plus court que la gaine de la tige principale ce qui permet de distinguer cette espèce d'Equisetum arvense Linné chez les individus non fructifiés. Chez cette dernière le premier article des rameaux est plus long que la gaine de la tige principale.
Hauteur : 20 à 50 cm.
Epis mûrs : mai à septembre.
Altitude : 0 à 2500 m.
Citons également le forum visoflora.com :
Première différence : toutes les tiges d'E palustre peuvent être fertiles (être terminées par un épi de sporanges). Les tiges d'E. arvense ne portent pas d'épis (les épis sont portés par des tiges fertiles éphémères paraissant avant les tiges vertes ramifiées). Dans une population d'E.palustre toutes les tiges n'ont pas des épis et les deux espèces peuvent être trouvées ensemble.
Deuxième caractère distinctif : les 2 espèces ont des tiges comparables portant des verticilles de rameaux. Au-dessus de l'insertions des rameaux de chaque verticille on peut voir une collerette (membrane dentée entourant la tige). Chez la Prêle des champs le premier article de chaque rameau (celui de la base inséré sur la tige) est plus long que la collerette voisine. Chez la Prêle des marais l'article basal de chaque rameau est nettement plus court que la collerette voisine. Ce caractère est visible sur le cliché de l'album de la Prêle des marais, mais il ne l'est pas sur les clichés des tiges stéries d'E. arvense […]
Enfin E. arvense est beucoup plus répandu, près de l'eau mais aussi plus ou moins éloigné (c'est une mauvaise herbe des champs et des jardins, une vraie peste par endroits). E. palustre est plus rare, jamais très éloigné des rives des cours d'eau ou des étangs.
Voir aussi :
- Prêle des marais, toxiplante.fr
- La prêle des champs, plante primitive aux multiples usages, herbesdevie.com
- Identifier la prêle des champs (Equisetum arvense), linaigrette.net
- Prêle des champs, medisite.fr
En cas de doute, nous vous recommandons de vous abstenir de consommer cette plante, ou de contacter un centre antipoison.
Bonne journée.
Si la prêle des champs est réputée non toxique pour l’homme, il ne faut pas la confondre avec la prêle des marais, qui contient des alcaloïdes toxiques. De plus, la consommation de la prêle des champs est contre-indiquée pour certaines personnes, notamment les enfants et les femmes enceintes ou qui allaitent :
La prêle des champs renferme en très faible quantité un enzyme (la thiaminase) qui pourrait dégrader la thiamine (vitamine B1) en cas de consommation excessive, c’est-à-dire à des dosages très supérieurs à ceux mentionnés dans cette fiche.
Le Canada est le seul pays à exiger que les extraits de prêle offerts dans le commerce soient exempts de cet enzyme. L'effet antithiamine de la prêle n'a cependant pas été démontré chez l'humain. De fait, on a vu de telles réactions toxiques uniquement chez du bétail qui avait consommé une très grande quantité de prêle10.
Le fait de chauffer la prêle à 100 ºC suffit à désactiver la thiaminase. Les extraits du commerce sont également sans danger à cet égard, car ils sont préparés soit dans une solution alcoolique ou une solution alcaline : l'alcool ou un pH élevé désactive la thiaminase.
Ne pas confondre la prêle des champs avec la prêle des marais (Equisetum palustre) qui renferme des substances toxiques à faible dosage (alcaloïdes).
Enfants. La prêle séchée en poudre est à éviter chez les enfants, à cause de sa teneur élevée en silice inorganique. Des enfants ayant mâché des tiges de prêle ont eu des symptômes s’apparentant à une intoxication à la nicotine7.
Femmes enceintes et qui allaitent.
À haute dose, la prêle pourrait déclencher une dermatite de type allergique
Avec des plantes ou des suppléments
Les effets légèrement diurétiques de la prêle pourraient s'ajouter à ceux d'autres plantes ou suppléments ayant une action similaire.
Théoriquement, les effets légèrement diurétiques de la prêle pourraient s'ajouter à ceux d'un diurétique de synthèse.
Théoriquement, en raison de son effet diurétique, la prêle peut entraîner une perte de potassium, ce qui peut représenter un danger pour les personnes traitées avec un médicament de la famille de la digitaline.
(source : passeport santé)
Les fiches du CRDP de l’académie de Besançon de ces deux plantes donnent quelques indications permettant de les distinguer :
Equisetum arvense
Linné
Prêle des champs
Equisetaceae
C'est l'espèce de prêle la plus commune en France. On la trouve un peu partout et dans des milieux très variés. Elle produit successivement deux types de tiges. Au printemps apparaissent les tiges fertiles, non chlorophylliennes et non ramifiées. Elles ressemblent à celles d'Equisetum telmateia Ehrhart qui est une espèce beaucoup plus robuste. Après quelques semaines elles sont remplacées par les tiges stériles qui sont ramifiées et assez profondément cannelées. Les ramifications présentent quatre côtes longitudinales et sont généralement simples. Toutefois, chez les individus qui poussent à l'ombre, ces rameaux sont souvent eux-mêmes ramifiés et une confusion est alors possible avec Equisetum sylvaticum Linné dont les gaines sont différentes.
Hauteur
- tiges fertiles : 15 à 20 cm,
- tiges stériles : 20 à 50 cm.
Epis mûrs : mars à mai.
Altitude : 0 à 2500 m.
Equisetum palustre
Linné
Prêle des marais
Equisetaceae
C'est une espèce commune dans les lieux humides de toute la France, sauf dans la région méditerranéenne. La tige est profondément cannelée. Il n'y a généralement qu'un épi terminal, mais parfois les ramifications se terminent par de petits épis, comme sur cette photo. Les gaines sont plus longues que larges et les dents sont bordées de blanc.
Hauteur : 20 à 50 cm.
Epis mûrs : mai à septembre.
Altitude : 0 à 2500 m.
Citons également le forum visoflora.com :
Première différence : toutes les tiges d'E palustre peuvent être fertiles (être terminées par un épi de sporanges). Les tiges d'E. arvense ne portent pas d'épis (les épis sont portés par des tiges fertiles éphémères paraissant avant les tiges vertes ramifiées). Dans une population d'E.palustre toutes les tiges n'ont pas des épis et les deux espèces peuvent être trouvées ensemble.
Deuxième caractère distinctif : les 2 espèces ont des tiges comparables portant des verticilles de rameaux. Au-dessus de l'insertions des rameaux de chaque verticille on peut voir une collerette (membrane dentée entourant la tige). Chez la Prêle des champs le premier article de chaque rameau (celui de la base inséré sur la tige) est plus long que la collerette voisine. Chez la Prêle des marais l'article basal de chaque rameau est nettement plus court que la collerette voisine. Ce caractère est visible sur le cliché de l'album de la Prêle des marais, mais il ne l'est pas sur les clichés des tiges stéries d'E. arvense […]
Enfin E. arvense est beucoup plus répandu, près de l'eau mais aussi plus ou moins éloigné (c'est une mauvaise herbe des champs et des jardins, une vraie peste par endroits). E. palustre est plus rare, jamais très éloigné des rives des cours d'eau ou des étangs.
Voir aussi :
- Prêle des marais, toxiplante.fr
- La prêle des champs, plante primitive aux multiples usages, herbesdevie.com
- Identifier la prêle des champs (Equisetum arvense), linaigrette.net
- Prêle des champs, medisite.fr
En cas de doute, nous vous recommandons de vous abstenir de consommer cette plante, ou de contacter un centre antipoison.
Bonne journée.
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