Question d'origine :
quelle était le salaire d'un ouvrier portugais, travaillant la terre en 1885?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 25/11/2014 à 10h14
Bonjour,
Il n’existe quasiment pas de sources françaises qui nous soient accessibles pour répondre à votre question, exceptée l’Enquête agricole. 1868. 4e série, Documents recueillis à l'étranger. Tome 2, [Russie, Portugal, Espagne, Royaume d'Italie, États pontificaux], disponible en ligne, où l’on trouve p. 318-319 une rubrique « Main d’œuvre et salaires » qui donne les équivalents en francs et détaille suivant les régions, l’occupation agricole (viticole surtout), les travailleurs nourris ou non, hommes/femmes/enfants… Ce sont des chiffres antérieurs d'une vingtaine d’années à votre recherche, alors même que « Les salaires agricoles ont augmenté de plus 50 % entre la mi-1850 et de 1863 à 1864 », selon le travail de Conceição Andrade Martins sur Trabalho e condições de vida em Portugal (1850-1913) (Travail et conditions de vie au Portugal, 1850-1913).
Elle apporte quelques éléments de réponse et précise les éléments d’enquête à la disposition des chercheurs. Les données sont imprécises à cette époque, elles distinguent peu les catégories de travailleurs et surtout varient d’une région à l’autre :
« C’est est un lieu commun de parler de la mauvaise qualité des statistiques disponibles pour cette période, en particulier celles concernant les salaires, les prix et la consommation » (Nous traduisons)
Elle cite, en salaires agricoles :
- 1890, les salaires du désherbage du riz à Herdade de Palma = entre 120 reis/jour et 440 reis/jour
- 1890, les salaires moyens pour l’élagage à Villa Real = variant de 135 à 180 reis suivant les régions.
Pour donner un ordre d’idées, les réclamations des syndicats agricoles en 1911 sont de :
« pour les hommes des salaires de 500 reis/jour en Vendas Novas, 450 reis à Montemor, 400 reis à Cabrela , Arraiolos et Vila de Frades , 350 reis à Benavente , 300 Reis à Torrão, Almeirim , Coruche et Golegã , 240 reis à Santarém et 200 reis à Elvas. »
Ces chiffres proviennent d’un dépouillement d’archives :
- Lista de salários das Quintas do Barreiro, da Cumieira, de Mateus e das Vinhas de Sabrosa do ano de 1890, arquivo da Casa de Mateus ; ainsi que d’ouvrages en portugais :
- David Justino, A Formação do Espaço Económico Nacional..., Lisboa, Banco de Portugal, 1990.
- Carlos Pimenta, Salários e Preços do Século XIX— Análise Económica, Coimbra, 1983.
Pour l’agriculture, tant pour les tâches saisonnières «( moisson, battage, vendanges ou récolte des olives ) que pour le nettoyage des sols, la plantation des boutures, l’ouverture de fossés, le drainage des zones humides ou la construction de barrages, murs, terrasses, etc., les grandes exploitations ont souvent recours au travail à contrat » [nous traduisons], de 7 à 8 mois par an, généralement de juin à novembre. Mais les salaires de ces ouvriers agricoles ne sont pas précisés.
Il existe quelques ouvrages en portugais à la BnF à Paris (consultation sur place), et quelques études en français et en portugais dans les bibliothèques universitaires françaises (que vous pouvez emprunter en prêt inter-bibliothèques si vous êtes inscrit dans une BU) :
BNF- Livre-câmbio e desenvolvimento económico : Portugal na segunda metade do século XIX
- História do trabalho e das ocupações Vol. III, A agricultura : dicionário das ocupações
- Vila Franca de Xira : economía e sociedade na instalação do liberalismo (1820-1850)
- Memórias alentejanas do século XX
Catalogue universitaire SUDOC :
Recherche “portugal agriculture XIXe siècle” = 24 résultats
Dont :
- Documentos relativos ao primeiro congresso agricola celebrado em Lisboa em Fevereiro de 1888 [[Montpellier, BU Pharmacie]
- Actas das sessões do primeiro congresso agricola celebrado em Lisboa em Fevereiro de 1888 [Montpellier, BU Pharmacie]
Bon travail !
Il n’existe quasiment pas de sources françaises qui nous soient accessibles pour répondre à votre question, exceptée l’Enquête agricole. 1868. 4e série, Documents recueillis à l'étranger. Tome 2, [Russie, Portugal, Espagne, Royaume d'Italie, États pontificaux], disponible en ligne, où l’on trouve p. 318-319 une rubrique « Main d’œuvre et salaires » qui donne les équivalents en francs et détaille suivant les régions, l’occupation agricole (viticole surtout), les travailleurs nourris ou non, hommes/femmes/enfants… Ce sont des chiffres antérieurs d'une vingtaine d’années à votre recherche, alors même que « Les salaires agricoles ont augmenté de plus 50 % entre la mi-1850 et de 1863 à 1864 », selon le travail de Conceição Andrade Martins sur Trabalho e condições de vida em Portugal (1850-1913) (Travail et conditions de vie au Portugal, 1850-1913).
Elle apporte quelques éléments de réponse et précise les éléments d’enquête à la disposition des chercheurs. Les données sont imprécises à cette époque, elles distinguent peu les catégories de travailleurs et surtout varient d’une région à l’autre :
« C’est est un lieu commun de parler de la mauvaise qualité des statistiques disponibles pour cette période, en particulier celles concernant les salaires, les prix et la consommation » (Nous traduisons)
Elle cite, en salaires agricoles :
- 1890, les salaires du désherbage du riz à Herdade de Palma = entre 120 reis/jour et 440 reis/jour
- 1890, les salaires moyens pour l’élagage à Villa Real = variant de 135 à 180 reis suivant les régions.
Pour donner un ordre d’idées, les réclamations des syndicats agricoles en 1911 sont de :
« pour les hommes des salaires de 500 reis/jour en Vendas Novas, 450 reis à Montemor, 400 reis à Cabrela , Arraiolos et Vila de Frades , 350 reis à Benavente , 300 Reis à Torrão, Almeirim , Coruche et Golegã , 240 reis à Santarém et 200 reis à Elvas. »
Ces chiffres proviennent d’un dépouillement d’archives :
- Lista de salários das Quintas do Barreiro, da Cumieira, de Mateus e das Vinhas de Sabrosa do ano de 1890, arquivo da Casa de Mateus ; ainsi que d’ouvrages en portugais :
- David Justino, A Formação do Espaço Económico Nacional..., Lisboa, Banco de Portugal, 1990.
- Carlos Pimenta, Salários e Preços do Século XIX— Análise Económica, Coimbra, 1983.
Pour l’agriculture, tant pour les tâches saisonnières «( moisson, battage, vendanges ou récolte des olives ) que pour le nettoyage des sols, la plantation des boutures, l’ouverture de fossés, le drainage des zones humides ou la construction de barrages, murs, terrasses, etc., les grandes exploitations ont souvent recours au travail à contrat » [nous traduisons], de 7 à 8 mois par an, généralement de juin à novembre. Mais les salaires de ces ouvriers agricoles ne sont pas précisés.
Il existe quelques ouvrages en portugais à la BnF à Paris (consultation sur place), et quelques études en français et en portugais dans les bibliothèques universitaires françaises (que vous pouvez emprunter en prêt inter-bibliothèques si vous êtes inscrit dans une BU) :
BNF- Livre-câmbio e desenvolvimento económico : Portugal na segunda metade do século XIX
- História do trabalho e das ocupações Vol. III, A agricultura : dicionário das ocupações
- Vila Franca de Xira : economía e sociedade na instalação do liberalismo (1820-1850)
- Memórias alentejanas do século XX
Catalogue universitaire SUDOC :
Recherche “portugal agriculture XIXe siècle” = 24 résultats
Dont :
- Documentos relativos ao primeiro congresso agricola celebrado em Lisboa em Fevereiro de 1888 [[Montpellier, BU Pharmacie]
- Actas das sessões do primeiro congresso agricola celebrado em Lisboa em Fevereiro de 1888 [Montpellier, BU Pharmacie]
Bon travail !
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