Question d'origine :
J'aimerais savoir l'origine du mot "chocolatine", car en France il y a un grand débat entre "pain au chocolat" et "chocolatine"?
Merci
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/11/2014 à 16h24
Bonjour,
Le Dictionnaire historique de la langue française ne connaît pas la « chocolatine ».
Le Dictionnaire universel du XIXe siècle (Larousse, 1869) définit la chocolatine comme une « sorte de bonbon au chocolat ». Le Dictionnaire de la gourmandise précise que c’est l’autre nom de la « Dragée parisienne » inventée en 1853 par Eugène-Pierre Perron, 1 rue Vivienne.
En 1894, le Manuel pratique du pâtissier confiseur donne une recette :
« Chocolatine :
Faites des pastilles de fruits soit avec de la pâte d’abricot ou de pomme, de la grandeur d’une pièce de 1 franc sur plaque à pastilles, puis quand elles sont prises, on les détache avec le bout du couteau à palette, on les double et on les pose par couche dans une boîte garnie d’une poudre impalpable de chocolat caraque. »
Dans la même période, la chocolatine peut désigner la marque d’une nouvelle invention, un « chocolat sans cacao », voire un mode d’administration médicamenteuse sous forme de tablettes, adaptée aux enfants, et le nom d’une entreprise fabriquant des bonbons éponymes.
En 1930, on trouve dans la presse, sous le nom de « Chocolatine à la Carnavalet»… une recette de dessert, dont la marquise de Sévigné serait l’inventeuse :
Ingrédients
Un litre de lait non écrémé
Un quart de chocolat surfin en tablette
Un quart de noisettes
180g de macarons de Nancy (des vrais) bien secs
5 jaunes d’oeufs et un blanc
150g de sucre
½ bâton de vanille
2 douzaines de pistache
Un caramel
Préparation
« Dans un mortier, pilez les noisettes [émondées] et les macarons de Nancy de façon qu’ils soient réduit comme du sel fin.
Faites un bon chocolat avec le litre de lait dans lequel vous aurez mis le bâton de vanille.
Dans un plat creux, battez cinq jaunes d’œufs avec un seul blanc, les noisettes et les macarons pilés ; toujours en battant versez lentement, cuillérée par cuillérée, le litre de chocolat ; goûter pour constater si c’est assez sucré.
Dans un plat creux […] ou dans un moule à gâteau de riz […] faites un léger caramel blond (12 morceaux de sucre) afin de bien enduire les parois du plat ou du moule, et mettez au four doux ou au bain-marie.
Quand le « gâteau-crème » est bien pris (environ au bout de ¾ d’heure) retirez du four ou du bain-marie ; lorsqu’il est tiède, démoulez sur une belle assiette et semez dessus de la pistache hachée finement. »
Puis la chocolatine disparaît de nos écrans ou du moins devient l'équivalent de "pain au chocolat"… pour revenir en 2015 dans un Guide l’amateur de chocolat : « La chocolatine lorraine », une tarte au chocolat sans pâte.
Pour ce qui concerne l’utilisation de "chocolatine" pour désigner le pain au chocolat (ou inversement), vous trouverez même dans cette précédente réponse du Guichet la répartition géographique de leur usage.
Bon appétit !
Le Dictionnaire historique de la langue française ne connaît pas la « chocolatine ».
Le Dictionnaire universel du XIXe siècle (Larousse, 1869) définit la chocolatine comme une « sorte de bonbon au chocolat ». Le Dictionnaire de la gourmandise précise que c’est l’autre nom de la « Dragée parisienne » inventée en 1853 par Eugène-Pierre Perron, 1 rue Vivienne.
En 1894, le Manuel pratique du pâtissier confiseur donne une recette :
« Chocolatine :
Faites des pastilles de fruits soit avec de la pâte d’abricot ou de pomme, de la grandeur d’une pièce de 1 franc sur plaque à pastilles, puis quand elles sont prises, on les détache avec le bout du couteau à palette, on les double et on les pose par couche dans une boîte garnie d’une poudre impalpable de chocolat caraque. »
Dans la même période, la chocolatine peut désigner la marque d’une nouvelle invention, un « chocolat sans cacao », voire un mode d’administration médicamenteuse sous forme de tablettes, adaptée aux enfants, et le nom d’une entreprise fabriquant des bonbons éponymes.
En 1930, on trouve dans la presse, sous le nom de « Chocolatine à la Carnavalet»… une recette de dessert, dont la marquise de Sévigné serait l’inventeuse :
Ingrédients
Un litre de lait non écrémé
Un quart de chocolat surfin en tablette
Un quart de noisettes
180g de macarons de Nancy (des vrais) bien secs
5 jaunes d’oeufs et un blanc
150g de sucre
½ bâton de vanille
2 douzaines de pistache
Un caramel
Préparation
« Dans un mortier, pilez les noisettes [émondées] et les macarons de Nancy de façon qu’ils soient réduit comme du sel fin.
Faites un bon chocolat avec le litre de lait dans lequel vous aurez mis le bâton de vanille.
Dans un plat creux, battez cinq jaunes d’œufs avec un seul blanc, les noisettes et les macarons pilés ; toujours en battant versez lentement, cuillérée par cuillérée, le litre de chocolat ; goûter pour constater si c’est assez sucré.
Dans un plat creux […] ou dans un moule à gâteau de riz […] faites un léger caramel blond (12 morceaux de sucre) afin de bien enduire les parois du plat ou du moule, et mettez au four doux ou au bain-marie.
Quand le « gâteau-crème » est bien pris (environ au bout de ¾ d’heure) retirez du four ou du bain-marie ; lorsqu’il est tiède, démoulez sur une belle assiette et semez dessus de la pistache hachée finement. »
Puis la chocolatine disparaît de nos écrans ou du moins devient l'équivalent de "pain au chocolat"… pour revenir en 2015 dans un Guide l’amateur de chocolat : « La chocolatine lorraine », une tarte au chocolat sans pâte.
Pour ce qui concerne l’utilisation de "chocolatine" pour désigner le pain au chocolat (ou inversement), vous trouverez même dans cette précédente réponse du Guichet la répartition géographique de leur usage.
Bon appétit !
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