Question d'origine :
Bonjour,
Une gravure qui s'accompagne d'une inscription d'un Nom suivi de :
"inv. et delin 1792"
Ce sont les abréviations de quels termes ?
Que signifient-ils ?
Dans ce même domaine (estampes) quels sont les usages qui accompagnent les attributions de l'auteur ?
Merci pour vos efforts contribuant à pallier mes insuffisances.
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 22/12/2014 à 10h53
Ces abréviations correspondent aux mentions inv[enit] et delin[eavit] , signifiant "a trouvé [c'est-à-dire créé] et dessiné", précédées du nom de l'auteur et suivies de la date d'exécution de l'oeuvre.
Dans le domaine de l'estampe, ces mentions permettent d'identifier l'auteur du dessin qui a servi de modèle à la gravure, l'auteur de cette dernière étant identifié par les termes sc., sculp. pour sculpsit ["a gravé"], inc. pour incidit ["a gravé", également] ou f., fec. pour fecit ["a fait", c'est à-dire "a gravé"].
Il n'est pas rare que le dessinateur et le graveur soient le même artiste.
Certaines estampes peuvent également porter la signature de l'auteur sous forme de monogramme, comme c'est le cas pour Martin Schongauer ou Albrecht Dürer.
En l'absence de telles indications, il faudra faire appel à ce que Pierre Rosenberg, spécialiste de la peinture du XVIIe siècle et ancien directeur du Musée du Louvre, appelle "l'oeil", c'est-à-dire la capacité pour le spécialiste familier des oeuvres de tel artiste, à reconnaître les caractéristiques techniques de son travail. Cette expertise ne s'acquiert qu'avec le temps et l'exercice régulier de l'oeil.
Nous ne pouvons que vous conseiller la consultation d'ouvrages généraux sur l'art de la gravure comme celui de Lorenza Salamon Comment regarder la gravure... ou, pour approfondir un peu le sujet, ce Dictionnaire technique de l'estampe d'André Béguin.
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