Question d'origine :
Bonjour, je souhaiterais avoir une liste d'ouvrages traitant de la question de l'économie souterraine et de ses enjeux (vol, contrebande, trafic, prostitution...). D'autres termes y sont également associés, dont économie politique et économie morale. Je vous remercie.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 28/01/2015 à 12h18
Bonjour,
Les ouvrages portant sur l’économie informelle abondent mais nombre d’entre eux commencent à dater. Aussi, sur un sujet aussi vaste, avons-nous décidé de privilégier les ouvrages publiés après 2010. Vous pourrez compléter ces premières références en effectuant des recherches sur le catalogue universitaire sudoc, dans notre catalogue, wordcat ou sur google livres en multipliant les termes (mafia économie, travail au noir, économie informelle, cannabis et économie …)
* Atlas des mafias: acteurs, trafics et marchés criminels dans le monde / Fabrizio Maccaglia, Marie-Anne Matard-Bonucci; cartes Alexandre Nicolas, 2014 : Un tour du monde de la criminalité organisée : trafics humains, trafics de stupéfiants, trafics de déchets, contrebande, contrefaçon, corruption, blanchiment d'argent, etc. Les auteurs dressent un état des lieux de la scène criminelle internationale : acteurs, secteurs d'activité, marchés, stratégies des différentes mafias, etc
* Géopolitique de la mondialisation criminelle : la face obscure de la mondialisation / par Xavier Raufer, 2013 : Cette étude s'appuie sur un double constat : le recul des mouvements terroristes en Europe, qui s'accompagne de leur dérive dans le milieu du banditisme, et la baisse de la toxicomanie chez les jeunes de 15 à 24 ans. Afin de garantir leurs ressources, les organisations criminelles doivent développer de nouvelles ressources et plus particulièrement la cyber-criminalité et la contrefaçon.
* Crime, trafics et réseaux: géopolitique de l'économie parallèle / Michel Koutouzis, Pascale Perez, 2012.
* Garantir que le crime ne paie pas: stratégie pour enrayer le développement des marchés criminels / sous la direction scientifique de Chantal Cutajar; préface de Jacques Barrot, 2011 : Issu des actes du colloque organisé par le GRASCO, Groupe de recherche actions sur la criminalité, en septembre 2009 à l'École de management de Strasbourg.
En cette période d'accélération de la mondialisation, il est impératif de maîtriser pour les combattre les risques générés par le crime organisé.Les marchés criminels, à l'image de cette économie-monde, se développent beaucoup plus vite que les moyens d'y faire front. Les organisations criminelles utilisent, pour prospérer, les mêmes techniques que les entreprises légales. L'un des axes de la stratégie pour enrayer l'expansion de ces marchés criminels consiste à les priver des ressources indues qu'elles tirent des activités et trafics prohibés. L'ouvrage, nourri de la réflexion d'universitaires et de praticiens, analyse et décrit les dimensions nouvelles et de plus en plus préoccupantes des marchés du crime. Les contributions des auteurs explorent aussi, techniquement et stratégiquement, les principaux axes de la lutte contre toutes les formes de criminalité organisée. Ces analyses ont également pour fin de stimuler les gouvernants à perfectionner encore les armes et dispositifs nécessaires pour faire face à ce fléau qui, si nous n'y prenons garde, pourrait agir comme un virus au cœur de la mondialisation et menacer les démocraties.
* Les gangsters de l'économie: Corruption, violence et pauvreté des nations Raymond Fisman, Edward Miguel, 2012 : Cet essai explore le monde secret des économistes, des mafieux aux bureaucrates corrompus. Il propose des solutions pour combattre la corruption et favoriser les aides au développement.
* Sociétés du crime: un tour du monde des mafias / Clotilde Champeyrache, 2011 : Sociétés du crime au sein de la société, les mafias représentent une part importante du système financier international. Le sang reste néanmoins leur loi essentielle. Ce bilan examine l'alliance entre archaïsme et modernité au coeur des mafias internationales : Cosa Nostra, Camorra, Ndrangheta, Sacra Corona Unita, Triades chinoises, Yakusas, Loups Gris, cartels colombiens, russes et albanais.
An economic history of organized crime : a national and transnational approach / Dennis M.P. McCarthy, 2011. The ABCs of a comparative economic history of organized crime : a national and transnational approach
Vous pourrez alors choisir de consulter des ouvrages plus anciens comme :
* Le livre noir de l'économie mondiale: contrebandiers, trafiquants et faussaires / Moisés Naím ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Simone Arous, 2007 : Bienvenue dans l'ère du crime mondialisé. Cela va du plus " anodin " (DVD piratés, contrefaçons et autres téléchargements illégaux) au plus sordide - trafic d'organes humains et nouvelles formes d'esclavage sexuel. En Transnistrie, enclave d'Europe de l'Est, on trouve au grand jour sur les marchés des kalachnikovs et des bombes chimiques ; du Brésil à l'Azerbaïdjan en passant par le Mozambique, on enlève des enfants pour prélever leurs reins et les vendre sur Internet ; des " mulets " acheminent des kilos de drogue de Bogota à Washington, pour une poignée de dollars, l'estomac rempli de sachets de cocaïne. Et par cargos entiers, tout un cheptel humain débarque chaque jour sur les côtes européennes - réfugiés fuyant la misère et vendus à des réseaux tentaculaires et nébuleux. Nul n'échappe à l'emprise de cette économie parallèle en plein essor qui, la première, a su tirer profit des nouvelles technologies et de l'effacement progressif des frontières. Le livre noir de l'économie mondiale peint le tableau apocalyptique des trafics en tout genre qui, partout, ont envahi les plus hautes sphères du pouvoir - et notre quotidien.Une enquête édifiante sur la part obscure de la mondialisation ; mais aussi un appel volontariste au réveil des consciences et des politiques.
* Économies criminelles et mondes urbains / sous la direction de Michel Kokoreff, Michel Péraldi et Monique Weinberger, 2007 : La question des économies criminelles suscite à nouveau bien des débats dans nos sociétés. Qu'en savons-nous ? Qu'en est-il de leurs modes d'organisation sociale, des échelles territoriales sur lesquelles elles se déploient ? Que dire de leur implantation dans la ville ? En quoi leur histoire permet-elle de comprendre comment se sont constituées des traditions criminelles et des mémoires urbaines du crime ? Cet ouvrage s'efforce de répondre à ces questions à partir de la confrontation des outils d'analyse, des résultats d'enquêtes et des méthodes mis en œuvre par des chercheurs tant italiens que français provenant de divers horizons disciplinaires. Il consiste à réinterroger la ville comme scène du crime et les mafias comme moteur de l'action publique à partir de nouvelles perspectives.
* Le produit de la délinquance de proximité: L'économie criminelle souterraine, Alain Bolle, 2004 : La délinquance de proximité dans les banlieues et dans les zones périurbaines génère des gains qui profitent non seulement à ses auteurs, mais alimentent également le tissu économique de la cité. Les infractions sont connues (trafic de stupéfiants, trafic de voitures, vols…) et sont commises par des bandes organisées dont les leaders, sans ressources déclarées, affichent outrageusement leur train de vie (voiture de luxe, téléphones portables…). L'enrichissement est bien la principale motivation de ces délinquants. Il convient donc, de les priver des gains acquis illégalement.
ou de lire des ouvrages plus spécifiques :
Pour la France
* La French connection: l'essor des entreprises criminelles / Thierry Colombié; préface de Jean de Maillard, 2012 : Des clés pour mieux comprendre l'évolution de la criminalité organisée en France : le témoignage d'acteurs du Milieu ayant notamment participé au trafic d'héroïne, la dite French connection (1935-1985) et l'étude de nombreux dossiers judiciaires. La mise en perspective d'épisodes de l'histoire du Milieu français, liés à la Mafia, met au jour un nouveau concept d'analyse : l'économie trafiquante.
* La mafia des cités: économie souterraine et crime organisé dans les banlieues / Jérôme Pierra, 2006 : L'auteur s'attache à montrer l'existence d'une vraie criminalité issue des banlieues, minorité silencieuse qui a rejoint les rangs de la grande délinquance et du banditisme. Il tente de cerner le profil et le parcours de ces voyous professionnels, leurs trafics, leurs territoires, le fonctionnement de l'économie souterraine, la mainmise sur les prisons etc
* Économie souterraine dans les entreprises de travaux agricoles viticoles [Ressource électronique] / Pénélope Gracieux ; mémoire de Master 2, sous la direction de Jean-Marc Bahans, Bordeaux IV.
Pour l’Italie
* Prodotto interno mafia: così la criminalità organizzata è diventata il sistema Italia / a cura di Serena Danna, 2011.
Parallèlement, vous trouverez sur Europresse (consultable dans les bibliothèques du réseau BML) des articles consacrés à ce sujet.
A titre d’exemple, dans la Tribune (vendredi 14 mars 2014) François Leclerc s’intéresse à l’économie informelle en Europe ; il écrit ainsi :
Méconnue, l'économie informelle est en plein développement dans une Europe où elle aide à atténuer une crise installée pour durer (…) Le mélange des genres est souvent rencontré dans l'économie informelle. Sa double nature a été plus particulièrement étudiée dans le cas de l'économie du cannabis : ce commerce illicite enfreint la loi, mais il contribue à la survie dans des banlieues où la fracture sociale est ouverte, où de nombreuses familles en vivent et où le chômage des jeunes atteint 40%. En France, ce secteur mobiliserait ainsi quelque 100000 personnes, depuis les guetteurs jusqu'aux grossistes. Un phénomène non sans similitude frappante avec les quartiers déshérités des mégapoles du tiers-monde où des organisations en marge de la loi jouent un rôle fonctionnel. On en vient à parler de « zones de non-droit » en Europe, mais ne devrait-on pas parfois constater jusqu'à l'exercice d'un véritable « double pouvoir » ?
Bien évidemment, d’autres chiffres et analyses peuvent être trouvés dans :
* « La nébuleuse de l'économie souterraine », Econostrum, lundi 14 november 2011 par Astrid Jousset
* « Organisation internationale du travail - L'économie informelle est un fléau planétaire » Le Devoir, samedi 8 octobre 2011.
* « Travail au noir, argent sale : où en est l'économie souterraine ? », Lepoint.fr, mardi 7 mai 2013, propos recueillis par Pauline Jacot
Sur cette base de données, vous pourrez effectuer des recherches sur des thèmes plus spécifiques comme la contrefaçon médicamenteuse et son poids dans l’économie. A titre d’exemple, dans Le Monde du vendredi 23 mai 2014 Chloé Hecketsweiler consacre un article sur l’ "Offensive d'Interpol contre les pharmacies illégales".
Poursuivons alors nos recherches sur Cairn, base de données également disponible à la bibliothèque municipale de Lyon. Les références ne manquent pas !!!
* « L'économie informelle », Revue économique, vol. 60, 2009/5.
* « L’économie informelle dans les pays en développement : déterminants, genre et dynamiques de l’emploi », Mondes en développement, n° 166, 2014/2.
* « Lumière sur les économies souterraines », Regards croisés sur l'économie, n° 14, 2014/1.
* « Une évaluation de la taille de l'économie informelle par un système complet de demande estimé sur données monétaires et temporelles », Armagan T. Aktuna-Guneset al., dans Revue économique , 2014/4 (Vol. 65)
* « Espaces notoires de trafic », Espaces et sociétés, 2013/4 (n° 155)
* « L'économie informelle, une bonne « mauvaise pratique » ?, Yvon Pesqueux, Dans Revue française de gestion , 2012/9-10 (N° 228-229)
* « La mondialisation par le bas et ses formes de régulation politique », Carlos Alba Vega, Dans Revue Tiers Monde , 2011/4 (n°208)
* « Chapitre 4. L'économie informelle », Dans Etudes économiques de l’OCDE , 2011/8 (n° 8)
* « Les limites de l'économie informelle comme alternative à la mondialisation libérale », Bruno Lautier, dans Revue du MAUSS, 2003/1 (no 21)
Pour finir, nous ne pouvons que vous conseiller de vous rendre sur le site de l’organisation internationale du travail qui publie de nombreux rapports dont « Statistical update on employment in the informal economy » et notre réposne apportée sur économie informelle.
Vous avez désormais tous les outils pour poursuivre vous-même la recherche et enrichir la bibliographie.
Bon travail.
Les ouvrages portant sur l’économie informelle abondent mais nombre d’entre eux commencent à dater. Aussi, sur un sujet aussi vaste, avons-nous décidé de privilégier les ouvrages publiés après 2010. Vous pourrez compléter ces premières références en effectuant des recherches sur le catalogue universitaire sudoc, dans notre catalogue, wordcat ou sur google livres en multipliant les termes (mafia économie, travail au noir, économie informelle, cannabis et économie …)
* Atlas des mafias: acteurs, trafics et marchés criminels dans le monde / Fabrizio Maccaglia, Marie-Anne Matard-Bonucci; cartes Alexandre Nicolas, 2014 : Un tour du monde de la criminalité organisée : trafics humains, trafics de stupéfiants, trafics de déchets, contrebande, contrefaçon, corruption, blanchiment d'argent, etc. Les auteurs dressent un état des lieux de la scène criminelle internationale : acteurs, secteurs d'activité, marchés, stratégies des différentes mafias, etc
* Géopolitique de la mondialisation criminelle : la face obscure de la mondialisation / par Xavier Raufer, 2013 : Cette étude s'appuie sur un double constat : le recul des mouvements terroristes en Europe, qui s'accompagne de leur dérive dans le milieu du banditisme, et la baisse de la toxicomanie chez les jeunes de 15 à 24 ans. Afin de garantir leurs ressources, les organisations criminelles doivent développer de nouvelles ressources et plus particulièrement la cyber-criminalité et la contrefaçon.
* Crime, trafics et réseaux: géopolitique de l'économie parallèle / Michel Koutouzis, Pascale Perez, 2012.
* Garantir que le crime ne paie pas: stratégie pour enrayer le développement des marchés criminels / sous la direction scientifique de Chantal Cutajar; préface de Jacques Barrot, 2011 : Issu des actes du colloque organisé par le GRASCO, Groupe de recherche actions sur la criminalité, en septembre 2009 à l'École de management de Strasbourg.
En cette période d'accélération de la mondialisation, il est impératif de maîtriser pour les combattre les risques générés par le crime organisé.Les marchés criminels, à l'image de cette économie-monde, se développent beaucoup plus vite que les moyens d'y faire front. Les organisations criminelles utilisent, pour prospérer, les mêmes techniques que les entreprises légales. L'un des axes de la stratégie pour enrayer l'expansion de ces marchés criminels consiste à les priver des ressources indues qu'elles tirent des activités et trafics prohibés. L'ouvrage, nourri de la réflexion d'universitaires et de praticiens, analyse et décrit les dimensions nouvelles et de plus en plus préoccupantes des marchés du crime. Les contributions des auteurs explorent aussi, techniquement et stratégiquement, les principaux axes de la lutte contre toutes les formes de criminalité organisée. Ces analyses ont également pour fin de stimuler les gouvernants à perfectionner encore les armes et dispositifs nécessaires pour faire face à ce fléau qui, si nous n'y prenons garde, pourrait agir comme un virus au cœur de la mondialisation et menacer les démocraties.
* Les gangsters de l'économie: Corruption, violence et pauvreté des nations Raymond Fisman, Edward Miguel, 2012 : Cet essai explore le monde secret des économistes, des mafieux aux bureaucrates corrompus. Il propose des solutions pour combattre la corruption et favoriser les aides au développement.
* Sociétés du crime: un tour du monde des mafias / Clotilde Champeyrache, 2011 : Sociétés du crime au sein de la société, les mafias représentent une part importante du système financier international. Le sang reste néanmoins leur loi essentielle. Ce bilan examine l'alliance entre archaïsme et modernité au coeur des mafias internationales : Cosa Nostra, Camorra, Ndrangheta, Sacra Corona Unita, Triades chinoises, Yakusas, Loups Gris, cartels colombiens, russes et albanais.
An economic history of organized crime : a national and transnational approach / Dennis M.P. McCarthy, 2011. The ABCs of a comparative economic history of organized crime : a national and transnational approach
Vous pourrez alors choisir de consulter des ouvrages plus anciens comme :
* Le livre noir de l'économie mondiale: contrebandiers, trafiquants et faussaires / Moisés Naím ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Simone Arous, 2007 : Bienvenue dans l'ère du crime mondialisé. Cela va du plus " anodin " (DVD piratés, contrefaçons et autres téléchargements illégaux) au plus sordide - trafic d'organes humains et nouvelles formes d'esclavage sexuel. En Transnistrie, enclave d'Europe de l'Est, on trouve au grand jour sur les marchés des kalachnikovs et des bombes chimiques ; du Brésil à l'Azerbaïdjan en passant par le Mozambique, on enlève des enfants pour prélever leurs reins et les vendre sur Internet ; des " mulets " acheminent des kilos de drogue de Bogota à Washington, pour une poignée de dollars, l'estomac rempli de sachets de cocaïne. Et par cargos entiers, tout un cheptel humain débarque chaque jour sur les côtes européennes - réfugiés fuyant la misère et vendus à des réseaux tentaculaires et nébuleux. Nul n'échappe à l'emprise de cette économie parallèle en plein essor qui, la première, a su tirer profit des nouvelles technologies et de l'effacement progressif des frontières. Le livre noir de l'économie mondiale peint le tableau apocalyptique des trafics en tout genre qui, partout, ont envahi les plus hautes sphères du pouvoir - et notre quotidien.Une enquête édifiante sur la part obscure de la mondialisation ; mais aussi un appel volontariste au réveil des consciences et des politiques.
* Économies criminelles et mondes urbains / sous la direction de Michel Kokoreff, Michel Péraldi et Monique Weinberger, 2007 : La question des économies criminelles suscite à nouveau bien des débats dans nos sociétés. Qu'en savons-nous ? Qu'en est-il de leurs modes d'organisation sociale, des échelles territoriales sur lesquelles elles se déploient ? Que dire de leur implantation dans la ville ? En quoi leur histoire permet-elle de comprendre comment se sont constituées des traditions criminelles et des mémoires urbaines du crime ? Cet ouvrage s'efforce de répondre à ces questions à partir de la confrontation des outils d'analyse, des résultats d'enquêtes et des méthodes mis en œuvre par des chercheurs tant italiens que français provenant de divers horizons disciplinaires. Il consiste à réinterroger la ville comme scène du crime et les mafias comme moteur de l'action publique à partir de nouvelles perspectives.
* Le produit de la délinquance de proximité: L'économie criminelle souterraine, Alain Bolle, 2004 : La délinquance de proximité dans les banlieues et dans les zones périurbaines génère des gains qui profitent non seulement à ses auteurs, mais alimentent également le tissu économique de la cité. Les infractions sont connues (trafic de stupéfiants, trafic de voitures, vols…) et sont commises par des bandes organisées dont les leaders, sans ressources déclarées, affichent outrageusement leur train de vie (voiture de luxe, téléphones portables…). L'enrichissement est bien la principale motivation de ces délinquants. Il convient donc, de les priver des gains acquis illégalement.
ou de lire des ouvrages plus spécifiques :
Pour la France
* La French connection: l'essor des entreprises criminelles / Thierry Colombié; préface de Jean de Maillard, 2012 : Des clés pour mieux comprendre l'évolution de la criminalité organisée en France : le témoignage d'acteurs du Milieu ayant notamment participé au trafic d'héroïne, la dite French connection (1935-1985) et l'étude de nombreux dossiers judiciaires. La mise en perspective d'épisodes de l'histoire du Milieu français, liés à la Mafia, met au jour un nouveau concept d'analyse : l'économie trafiquante.
* La mafia des cités: économie souterraine et crime organisé dans les banlieues / Jérôme Pierra, 2006 : L'auteur s'attache à montrer l'existence d'une vraie criminalité issue des banlieues, minorité silencieuse qui a rejoint les rangs de la grande délinquance et du banditisme. Il tente de cerner le profil et le parcours de ces voyous professionnels, leurs trafics, leurs territoires, le fonctionnement de l'économie souterraine, la mainmise sur les prisons etc
* Économie souterraine dans les entreprises de travaux agricoles viticoles [Ressource électronique] / Pénélope Gracieux ; mémoire de Master 2, sous la direction de Jean-Marc Bahans, Bordeaux IV.
Pour l’Italie
* Prodotto interno mafia: così la criminalità organizzata è diventata il sistema Italia / a cura di Serena Danna, 2011.
Parallèlement, vous trouverez sur Europresse (consultable dans les bibliothèques du réseau BML) des articles consacrés à ce sujet.
A titre d’exemple, dans la Tribune (vendredi 14 mars 2014) François Leclerc s’intéresse à l’économie informelle en Europe ; il écrit ainsi :
Méconnue, l'économie informelle est en plein développement dans une Europe où elle aide à atténuer une crise installée pour durer (…) Le mélange des genres est souvent rencontré dans l'économie informelle. Sa double nature a été plus particulièrement étudiée dans le cas de l'économie du cannabis : ce commerce illicite enfreint la loi, mais il contribue à la survie dans des banlieues où la fracture sociale est ouverte, où de nombreuses familles en vivent et où le chômage des jeunes atteint 40%. En France, ce secteur mobiliserait ainsi quelque 100000 personnes, depuis les guetteurs jusqu'aux grossistes. Un phénomène non sans similitude frappante avec les quartiers déshérités des mégapoles du tiers-monde où des organisations en marge de la loi jouent un rôle fonctionnel. On en vient à parler de « zones de non-droit » en Europe, mais ne devrait-on pas parfois constater jusqu'à l'exercice d'un véritable « double pouvoir » ?
Bien évidemment, d’autres chiffres et analyses peuvent être trouvés dans :
* « La nébuleuse de l'économie souterraine », Econostrum, lundi 14 november 2011 par Astrid Jousset
* « Organisation internationale du travail - L'économie informelle est un fléau planétaire » Le Devoir, samedi 8 octobre 2011.
* « Travail au noir, argent sale : où en est l'économie souterraine ? », Lepoint.fr, mardi 7 mai 2013, propos recueillis par Pauline Jacot
Sur cette base de données, vous pourrez effectuer des recherches sur des thèmes plus spécifiques comme la contrefaçon médicamenteuse et son poids dans l’économie. A titre d’exemple, dans Le Monde du vendredi 23 mai 2014 Chloé Hecketsweiler consacre un article sur l’ "Offensive d'Interpol contre les pharmacies illégales".
Poursuivons alors nos recherches sur Cairn, base de données également disponible à la bibliothèque municipale de Lyon. Les références ne manquent pas !!!
* « L'économie informelle », Revue économique, vol. 60, 2009/5.
* « L’économie informelle dans les pays en développement : déterminants, genre et dynamiques de l’emploi », Mondes en développement, n° 166, 2014/2.
* « Lumière sur les économies souterraines », Regards croisés sur l'économie, n° 14, 2014/1.
* « Une évaluation de la taille de l'économie informelle par un système complet de demande estimé sur données monétaires et temporelles », Armagan T. Aktuna-Guneset al., dans Revue économique , 2014/4 (Vol. 65)
* « Espaces notoires de trafic », Espaces et sociétés, 2013/4 (n° 155)
* « L'économie informelle, une bonne « mauvaise pratique » ?, Yvon Pesqueux, Dans Revue française de gestion , 2012/9-10 (N° 228-229)
* « La mondialisation par le bas et ses formes de régulation politique », Carlos Alba Vega, Dans Revue Tiers Monde , 2011/4 (n°208)
* « Chapitre 4. L'économie informelle », Dans Etudes économiques de l’OCDE , 2011/8 (n° 8)
* « Les limites de l'économie informelle comme alternative à la mondialisation libérale », Bruno Lautier, dans Revue du MAUSS, 2003/1 (no 21)
Pour finir, nous ne pouvons que vous conseiller de vous rendre sur le site de l’organisation internationale du travail qui publie de nombreux rapports dont « Statistical update on employment in the informal economy » et notre réposne apportée sur économie informelle.
Vous avez désormais tous les outils pour poursuivre vous-même la recherche et enrichir la bibliographie.
Bon travail.
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