Question d'origine :
MMme l. Directeur(e)
au cours des campagnes napoléonniennes, il semblerait que le général Haldenberg ait conclu, pour Napoléon, un compromis, ou quelque chose comme ça, avec le gouvernement tiflandais de Riga.
De près ou de loin je ne trouve rien qui y ressemble.
Qu’en pensez-vous ?
Merci d’avance.
Chardon Boréal
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 11/02/2015 à 15h18
Votre question nous laisse malheureusement dans l’expectative. Où avez-vous trouvé cette information ?
Pour commencer, nous souhaitons vous préciser que
Karl August von Hardenberg n’était pas général mais diplomate et chancelier du royaume de Prusse. De même, nous avons un doute sur l’expression de « gouvernement tiflandais » (finlandais ?, islandais ?) de Riga. En effet, le gouvernement de Riga ou gouvernement de Livonie était un duché (en actuelle Lettonie) passé sous domination polonaise, puis suédoise, avant de passer sous le contrôle de la Russie en 1721. (Gouvernement de Livonie)
De quel compromis s’agit-il ? A quelles fins ? A quel moment des campagnes napoléoniennes ?
Nous savons que Hardenberg de par ses fonctions diplomatiques a participé à de nombreuses négociations avec la France et Napoléon et avec la Russie notamment, et ce jusqu’au congrès de Vienne. Vous avez par exemple, ici, un aperçu de toutes les transactions avant la bataille d’Iéna, auxquelles Hardenberg (entre autres) participa.
Mais il semble que tout en ménageant les relations de la Prusse avec la France, il était surtout défenseur de la souveraineté et de l’influence de la Prusse et n’était pas très apprécié de Napoléon. Nous ne voyons donc pas comment il aurait pu conclure un compromis pour Napoléon.
Voici un extrait de la notice consacrée à Hardenberg dans :
Histoire et dictionnaire du consulat et de l’empire
« A partir de 1798, c’est lui qui, avec Haugwitz, est l’inspirateur d’une politique étrangère prussienne qui vise à l’hégémonie de ce pays sur l’Allemagne par une voie pacifique, grâce à une politique de neutralité bienveillante envers la France, espérant obtenir des agrandissements territoriaux en échange de cette complaisance. Ministre des affaires étrangères de 1804 à 1807, il est violemment attaqué par le parti de la guerre qui l’accuse d’être inféodé à Napoléon. La défaite d’Iéna ayant montré combien ses craintes sur la faiblesse de la Prusse étaient fondées, Hardenberg, remplacé par Stein de 1807 à 1810, revient au pouvoir comme chancelier d’Etat de 1810 à sa mort. Tout en feignant de collaborer avec la France, il mène une politique de redressement économique et de réarmement, supprime le servage, les corvées, les corporations, favorise l’accès des paysans à la propriété et l’émancipation des juifs. Au congrès de Vienne, il obtient de substantiels gains territoriaux pour la Prusse »
Nous savons aussi qu’il a séjourné à Riga à partir de 1807.
Votre question est-elle liée au siège de Riga en juillet 1812 durant la campagne de Courlande ? En effet, l’article de Wikipédia (en lien ci-dessus) mentionne le rôle probablement joué par Hardenberg durant cette campagne, dans le positionnement de la Prusse entre la Grande armée et les forces russes : « C'est également Hardenberg qui, après la campagne de Russie de 1812, incite Frédéric-Guillaume III à profiter de la trahison du général Yorck en déclarant ouvertement la guerre à la France. »
Il est en effet question dans ce récit de la campagne de Courlande, de pourparlers secrets entre le général prussien Yorck et le général russe Ivan Nikolaevitch Essen, gouverneur militaire de Riga, ayant abouti à la convention de neutralité de Tauroggen.Hardenberg y aurait-il participé ?
Nous avons consulté la correspondance de Napoléon durant cette période mais n’avons pas trouvé de mention précise à ce sujet.
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