Question d'origine :
Bonsoir,
est ce qu'elle existe réellement la parthénogenèse rudimentaire chez la femme humaine?
merci
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 31/03/2015 à 16h53
Bonjour,
Pour répondre à votre question, commençons tout d’abord par définir ce qu’est la parthénogenèse d’après deux dictionnaires médical des éditeurs Maloine et Masson.
Le Larousse en ligne va un peu plus loin :
" Terme créé par Richard Owen en 1849 pour désigner un mode de reproduction par un ovule non fécondé. (On dit aussi reproduction virginale.)
La parthénogenèse est considérée comme une anomalie de la fécondation ou une déviation de la reproduction sexuée, qui assure la formation de l’œuf fécondé par l’union des deux gamètes mâle et femelle. Dans la parthénogenèse animale, le développement s’effectue toujours à partir de l’ovule, gamète plus volumineux que le spermatozoïde et qui contient les réserves nutritives nécessaires aux premiers stades de l’embryogenèse. Au cours de la spermatogenèse, les cellules reproductrices produisent deux cellules filles ayant les mêmes dimensions, tandis que, dans l’ovogenèse, elles sont fort dissemblables par suite de l’émission des minuscules globules polaires.
La parthénogenèse naturelle s’observe dans des groupes variés d’animaux. Mais, par des techniques appropriées, il est possible de provoquer chez certains animaux une parthénogenèse expérimentale. "
Sur le site de Wikipédia, on trouve une explication de la parthénogenèse chez les mammifères :
" Chez les mammifères, la
Après investigation, il s'est avéré que Hwang Woo-Suk, qui avait annoncé avoir réussi le clonage humain, a en fait observé la première parthénogenèse humaine (limitée aux premiers stades embryonnaires). Cependant, les travaux de ce scientifique à ce sujet sont aujourd'hui considérés comme truqués. "
A propos des travaux de Hwang Woo-Suk, un excellent article de sciences et avenir sur son imposture à propos du clonage mais sa réussite dans la production de cellules souches par parthénogenèse! On trouve aussi dans cet article, une confirmation que la parthénogenèse mammifère ne fonctionnerait pas : « La parthénogenèse est un mode de reproduction qui permet la naissance d’un individu à partir d'un gamète femelle non fécondé. Ce phénomène s'observe naturellement chez certaines espèces végétales et animales. C’est une reproduction monoparentale où le (ou les) rejeton est génétiquement identique à sa mère.
Dans le livre : Juste assez de biologie pour briller en société de Mark Henderson, on trouve une explication du fonctionnement des gamètes et de la fameuse empreinte qui empêche l’aboutissement d’un embryon obtenu par parthénogenèse :
"La parthénogenèse est un cas particulier de reproduction sexuée dans lequel le nouvel individu se développe à partir d’un ovocyte, sans participation de spermatozoïde
On connaît des dizaines de gènes avec empreinte, dont beaucoup sont impliqués dans le développement de l’embryon. L’empreinte semble nécessiter qu’un embryon viable reçoive du matériel génétique à la fois d’un homme et d’une femme. Cela semble aller de soir – la conception nécessite un spermatozoïde et un ovule, donc la contribution des 2 sexes. Toutefois, après la fécondation, les pronucléusdes deux gamètes ne fusionnent pas immédiatement. Il est alors possible de remplacer [url=pronucléus]pronucléus[/url]du spermatozoïde par celui d’un ovule et vice-versa. Les chercheurs peuvent ainsi créer des embryons possédant deux pères ou deux mères génétiques.
Gamètes artificiels
Une implication de la recherche sur les cellules souches est l’éventualité de produire des ovules et des spermatozoïdes artificiels, permettant aux hommes et aux femmes qui n’en fabriquent pas d’engendrer leurs propres enfants génétiques. Cela fait aussi surgir la possibilité de fabriquer des spermatozoïdes à partir de cellules femelles et des ovules à partir de cellules mâles, permettant à des couples homosexuels de concevoir. Il a même été suggéré qu’une même personne puisse produire les deux types de gamètes, dans une forme ultime de narcissisme.
On pense que l’empreinte expliquerait aussi les problèmes de
Dans les années 50, Pincus et Shapiro avaient apparemment réussi à obtenir une lapine (1 sur 200), qui se serait reproduit par parthénogénèse. On a ensuite cherché si, parmi les femmes qui s’annonçaient enceintes sans avoir connu d’hommes, lesquelles avaient eu, à priori, un enfant par parthénogenèse. On a trouvé le célèbre cas de Mme Monica Jones relaté par André Pichot, chercheur au CNRS, sur un ton humoristique, car, à l’époque, les scientifiques n’avaient pas vraiment le matériel et les connaissances nécessaires pour être certains des résultats.
Nous n'avons pas trouvé de mention de parthénogenèse rudimentaire dans les différentes sources que nous avons parcourues, nous supposons que vous parliez d'une parthénogenèse non aboutie chez des mammifères, ce qui est effectivement le cas d'après les sources citées ci-dessus.
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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