Cimetière/ossuaire
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 12/07/2015 à 08h38
177 vues
Question d'origine :
Bonjour, je souhaiterais connaître la différence entre un cimetière et un ossuaire (militaire principalement) ?
Avec mes remerciements.
Bonne journée
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 15/07/2015 à 12h29
Bonjour,
D’une manière générale, le cimetière désigne le terrain où sont inhumés les morts, et l’ossuaire un bâtiment ou monument où sont conservés des ossements humains :
Les ossuaires, dans les cimetières, sont une constante depuis le moyen-âge. Jadis sous formes de petites chapelles, ils revêtent désormais une apparence plus laïque, toujours avec le même but : respecter les défunts.
Pourquoi un ossuaire ?
La présence d’ossuaires dans un cimetière a une signification précise : l’on sait sans conteste que des concessions ont été reprises. L’ossuaire est en effet destiné à conserver les ossements issus des exhumations de concessions expirée ou abandonnées.
Le législateur a jugé nécessaire de créer ces espaces pour répondre à une question : que faire des ossements lorsqu’une concession arrivée à terme était reprise ? Les restes ne peuvent en aucun cas être considérés comme déchets. Il importait donc de mettre en place un espace dédié au repos éternel des défunts, et c’est ce que le législateur a prévu, par l’article L. 2223-4 du code général des collectivités territoriales (CGCT).
Source : Cimetières : ossuaires et exhumations, funeraire-info.fr
Concernant les ossuaires militaires, mentionnons en particulier l’ossuaire de Douaumont, qui fut inauguré en 1929 pour recueillir les ossements épars de 130 000 soldats anonymes, français ou allemands, tombés à Verdun :
Inauguré le 23 juin 1929 en présence de Gaston Doumergue, Président de la République, le cimetière national est lié à la construction de l'ossuaire de Douaumont car il n’a jamais existé ici de cimetière du front au cours de la Première Guerre mondiale. Dominant cette nécropole, cet imposant monument est érigé à l’initiative de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Dès 1919, il est souvent impossible d'attribuer une identité, voire une nationalité, à des centaines de milliers d'ossements retrouvés épars dans les secteurs de la région de Verdun. Mgr Ginistry, président du comité de l'Ossuaire. Ce dernier parcourut la France et le monde entier en donnant des conférences pour collecter les dons nécessaires à l'élévation du monument final.
La première pierre de l'édifice est posée le 20 août 1920 par le maréchal Pétain, président d'honneur du Comité de l'Ossuaire. Le transfert des ossements de l'Ossuaire provisoire à l'Ossuaire définitif a lieu en septembre 1927. Il est inauguré le 7 août 1932 en présence du président de la République, Albert Lebrun, de dignitaires français et étrangers et d'une foule immense d'anciens combattants, de pèlerins, de familles des morts et des disparus.
S'imposant par la noblesse et la sobriété de ses lignes, l'Ossuaire est l'œuvre de Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy. Le corps principal du monument est constitué d'un cloître long de 137 mètres où se succèdent, dans des alvéoles, les 46 tombeaux (un pour chaque secteur principal du champ de bataille, d'Avocourt aux Eparges) abritant les restes mortels de 130 000 soldats allemands ou français. Dans l'axe, au-dessus du porche principal, se dresse une "Tour des morts" aménagée en phare dont le faisceau lumineux balaie l'ancien champ de bataille. Haute de 46 mètres, elle offre à son sommet une vue panoramique et reçoit une cloche de deux tonnes, le bourdon de la Victoire qui résonne à chaque cérémonie.
Aujourd'hui, ce monument est intégré au paysage meusien. Il évoque, pour certains, un glaive enfoncé en terre jusqu'à sa garde, dont seule émerge la poignée servant de lanterne. Pour d'autres, la tour représente un obus, symbole de l'industrialisation de cette bataille majeure de la Première Guerre mondiale. Quant au cloître, il peut évoquer l'héroïque défense du soldat de Verdun, ou incarne encore les ouvrages de la place fortifiée de Verdun, rempart contre lesquelles se sont vainement abattues les vagues ennemies.
Source : La nécropole nationale et l’ossuaire de Douaumont, cheminsdememoire.gouv.fr
Pour aller plus loin :
- L’ossuaire de Douaumont, verdun-meuse.fr
- Les sépultures de guerre, defense.gouv.fr
- Le cimetière militaire français de Craonnelle, memorial-chemindesdames.fr
- L’ossuaire militaire de la commune de Lexy
Bonne journée.
D’une manière générale, le cimetière désigne le terrain où sont inhumés les morts, et l’ossuaire un bâtiment ou monument où sont conservés des ossements humains :
Les ossuaires, dans les cimetières, sont une constante depuis le moyen-âge. Jadis sous formes de petites chapelles, ils revêtent désormais une apparence plus laïque, toujours avec le même but : respecter les défunts.
La présence d’ossuaires dans un cimetière a une signification précise : l’on sait sans conteste que des concessions ont été reprises. L’ossuaire est en effet destiné à conserver les ossements issus des exhumations de concessions expirée ou abandonnées.
Le législateur a jugé nécessaire de créer ces espaces pour répondre à une question : que faire des ossements lorsqu’une concession arrivée à terme était reprise ? Les restes ne peuvent en aucun cas être considérés comme déchets. Il importait donc de mettre en place un espace dédié au repos éternel des défunts, et c’est ce que le législateur a prévu, par l’article L. 2223-4 du code général des collectivités territoriales (CGCT).
Source : Cimetières : ossuaires et exhumations, funeraire-info.fr
Concernant les ossuaires militaires, mentionnons en particulier l’ossuaire de Douaumont, qui fut inauguré en 1929 pour recueillir les ossements épars de 130 000 soldats anonymes, français ou allemands, tombés à Verdun :
Inauguré le 23 juin 1929 en présence de Gaston Doumergue, Président de la République, le cimetière national est lié à la construction de l'ossuaire de Douaumont car il n’a jamais existé ici de cimetière du front au cours de la Première Guerre mondiale. Dominant cette nécropole, cet imposant monument est érigé à l’initiative de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Dès 1919, il est souvent impossible d'attribuer une identité, voire une nationalité, à des centaines de milliers d'ossements retrouvés épars dans les secteurs de la région de Verdun. Mgr Ginistry, président du comité de l'Ossuaire. Ce dernier parcourut la France et le monde entier en donnant des conférences pour collecter les dons nécessaires à l'élévation du monument final.
La première pierre de l'édifice est posée le 20 août 1920 par le maréchal Pétain, président d'honneur du Comité de l'Ossuaire. Le transfert des ossements de l'Ossuaire provisoire à l'Ossuaire définitif a lieu en septembre 1927. Il est inauguré le 7 août 1932 en présence du président de la République, Albert Lebrun, de dignitaires français et étrangers et d'une foule immense d'anciens combattants, de pèlerins, de familles des morts et des disparus.
S'imposant par la noblesse et la sobriété de ses lignes, l'Ossuaire est l'œuvre de Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy. Le corps principal du monument est constitué d'un cloître long de 137 mètres où se succèdent, dans des alvéoles, les 46 tombeaux (un pour chaque secteur principal du champ de bataille, d'Avocourt aux Eparges) abritant les restes mortels de 130 000 soldats allemands ou français. Dans l'axe, au-dessus du porche principal, se dresse une "Tour des morts" aménagée en phare dont le faisceau lumineux balaie l'ancien champ de bataille. Haute de 46 mètres, elle offre à son sommet une vue panoramique et reçoit une cloche de deux tonnes, le bourdon de la Victoire qui résonne à chaque cérémonie.
Aujourd'hui, ce monument est intégré au paysage meusien. Il évoque, pour certains, un glaive enfoncé en terre jusqu'à sa garde, dont seule émerge la poignée servant de lanterne. Pour d'autres, la tour représente un obus, symbole de l'industrialisation de cette bataille majeure de la Première Guerre mondiale. Quant au cloître, il peut évoquer l'héroïque défense du soldat de Verdun, ou incarne encore les ouvrages de la place fortifiée de Verdun, rempart contre lesquelles se sont vainement abattues les vagues ennemies.
Source : La nécropole nationale et l’ossuaire de Douaumont, cheminsdememoire.gouv.fr
- L’ossuaire de Douaumont, verdun-meuse.fr
- Les sépultures de guerre, defense.gouv.fr
- Le cimetière militaire français de Craonnelle, memorial-chemindesdames.fr
- L’ossuaire militaire de la commune de Lexy
Bonne journée.
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