Question d'origine :
Les Egyptiens et les Romains utilisaient déjà une sorte de béton.
Dans quels ouvrages ?
Je vous remercie.
Bien cordialement.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/09/2015 à 13h54
Bonjour,
Le mélange de chaux, d’argile, de sable et d’eau est d’un usage très ancien pour la construction. Les Egyptiens l’utilisaient déjà aux alentours de 2600 avant Jésus-Christ. Un des mortiers connu pour être un des plus antiques est celui de lapyramide d’Abou Rawash , qui fut probablement érigée sous la IVe dynastie.
Les Grecs de Neapolis, dès le Ve siècle av. J.-C., pour améliorer le « liant », y ont ajouté le sable volcanique de Pouzzoles, ce qui lui permettait de prendre en situation d’immersion, ou de la tuile broyée (tuileau), ce qui améliorait la prise et le durcissement.
Les Romains leur empruntèrent la technique, vers le Ier siècle. La systématisation de la construction en béton (opus caementicium) permit les réalisations remarquables de l’architecture de l’Empire romain.
Leur savoir-faire s’est ensuite perdu au Moyen Âge.
source : CAMIP
* Pour l'Egypte :
Le 30 Novembre 2006, la revue scientifique internationale de référence « Journal of the American Ceramic Society » a publié les résultats d’une recherche scientifique(1) effectuée sur des pierres des pyramides d’Égypte. Elle confirme la théorie développée par le professeur français Joseph Davidovits selon laquelle ces pierres seraient artificielles et faites d’un calcaire aggloméré comme un béton (fausse pierre).
Les blocs des pyramides furent coulés sur place !
* Pour les romains :
L'utilisation du mortier, formé d'un mélange de sable ou de pouzzolane (sable volcanique) et de chaux, pour lier de petits blocs de roche concassée, a constitué une révolution des techniques de construction dans toutes les zones contrôlées par le pouvoir de Rome. Ce type de maçonnerie appelée opus caementicium permettait le recours à une main-d'œuvre peu qualifiée pour construire rapidement et à bas prix degrands édifices offrant d'audacieux partis architecturaux, comme des couvertures hémisphériques de grande portée. La maçonnerie en blocage est utilisée dans les constructions utilitaires, comme le porticus Aemilia (le portique d'Aemilius), vaste entrepôt de 24 900 m2 de superficie utile construit par Marcus Aemilius Lepidus, censeur en — 179, à l'intérieur du port de commerce (emporium) de Rome, à 90 mètres environ du Tibre. C'est un des premiers exemples d'opus caementicium. Le coffrage était en pierre (opus quadratum, incertum reticulatum) ou en briques, quand il faisait partie de la construction, ou en bois (il était alors démonté après usage), en particulier pour les voûtes et les coupoles , dont l'opus caementicium était ensuite directement revêtu de stuc ou de métal.
source : Encyclopaedia universalis : Maçonnerie en blocage / Gilles Sauron
Géniale invention de l’ingénierie romaine, le blocage (opus caementicum , expression latine qui a donné le mot « ciment » est une sorte de béton composé de quatre éléments : de l’eau ; de la chaux ; de la pouzzolane (sable volcanique qui tire son nom de la ville italienne de Pouzzoles, près de Naples) ; des agrégats (fragments de briques ou de pierre).
Ce béton présente de précieux avantages : son mélange peut être fait sur le site même de l’ouvrage à l’aide d’ingrédients faciles à trouver, il peut être coulé dans des moules ou des coffrages afin d’obtenir des structures de formes diverses et, enfin, il est d’une solidité et d’une durabilité remarquables. Les romains construisent des murs en blocage recouverts de parements de brique ou de pierre, ce qui leur permet de bâtir rapidement de grands édifices à l’architecture audacieuse. Ce type de maçonnerie presque aussi solide que le béton moderne, est attesté dès le IIe siècle av. J.-C.
De composition variable, le blocage peut être adapté pour servir d’ossature à des murs ou à des voûtes de taille monumentale (voir ci-après, « L’arc et la voûte »), voire constituer la matériau unique de voûtes posées à l’aide de coffrages qui succèdent ainsi aux plafonds plats de pierre ou de bois. Employé d’un bout à l’autre de l’Empire, pour bâtir les édifices les plus imposants comme les maisons les plus modestes, il est indissociable des arcs, des voûtes et des coupoles qui font la gloire de l’architecture romaine.
Le meilleur exemple de bâtiment en béton est la version actuelle dupanthéon romain , érigée sous Hadrien (r.117- - 138 apr. J.-C. ; voir le chapitre 17). Ce monument parfaitement conservé se distingue par un gigantesque dôme dont le diamètre est égal à la hauteur de la rotonde sur laquelle il est posé, soit quarante-trois mètres.
Source : La Rome antique Pour les nuls / par Guy DE LA BEDOYERE, Catherine SALLES
Lire aussi :
- La construction romaine : matériaux et techniques / Jean-Pierre Adam
- L'architecture romaine : du début du III° siècle av. J.C. à la fin du Haut Empire. Les monuments publics / Pierre Gros
- Petit catalogue des techniques de la construction romaine par Hélène Dessales
- Ciment et béton romain haute performance, bâtiment durable et résistant
- Une histoire du béton armé :Ciments et bétons à travers les siècles
- Construire: atlas des matériaux / Manfred Hegger
Bonne journée.
Le mélange de chaux, d’argile, de sable et d’eau est d’un usage très ancien pour la construction. Les Egyptiens l’utilisaient déjà aux alentours de 2600 avant Jésus-Christ. Un des mortiers connu pour être un des plus antiques est celui de la
Les Grecs de Neapolis, dès le Ve siècle av. J.-C., pour améliorer le « liant », y ont ajouté le sable volcanique de Pouzzoles, ce qui lui permettait de prendre en situation d’immersion, ou de la tuile broyée (tuileau), ce qui améliorait la prise et le durcissement.
Les Romains leur empruntèrent la technique, vers le Ier siècle. La systématisation de la construction en béton (opus caementicium) permit les réalisations remarquables de l’architecture de l’Empire romain.
Leur savoir-faire s’est ensuite perdu au Moyen Âge.
source : CAMIP
Le 30 Novembre 2006, la revue scientifique internationale de référence « Journal of the American Ceramic Society » a publié les résultats d’une recherche scientifique(1) effectuée sur des pierres des pyramides d’Égypte. Elle confirme la théorie développée par le professeur français Joseph Davidovits selon laquelle ces pierres seraient artificielles et faites d’un calcaire aggloméré comme un béton (fausse pierre).
Les blocs des pyramides furent coulés sur place !
L'utilisation du mortier, formé d'un mélange de sable ou de pouzzolane (sable volcanique) et de chaux, pour lier de petits blocs de roche concassée, a constitué une révolution des techniques de construction dans toutes les zones contrôlées par le pouvoir de Rome. Ce type de maçonnerie appelée opus caementicium permettait le recours à une main-d'œuvre peu qualifiée pour construire rapidement et à bas prix de
source : Encyclopaedia universalis : Maçonnerie en blocage / Gilles Sauron
Géniale invention de l’ingénierie romaine, le blocage (
Ce béton présente de précieux avantages : son mélange peut être fait sur le site même de l’ouvrage à l’aide d’ingrédients faciles à trouver, il peut être coulé dans des moules ou des coffrages afin d’obtenir des structures de formes diverses et, enfin, il est d’une solidité et d’une durabilité remarquables. Les romains construisent des murs en blocage recouverts de parements de brique ou de pierre, ce qui leur permet de bâtir rapidement de grands édifices à l’architecture audacieuse. Ce type de maçonnerie presque aussi solide que le béton moderne, est attesté dès le IIe siècle av. J.-C.
De composition variable, le blocage peut être adapté pour servir d’ossature à des murs ou à des voûtes de taille monumentale (voir ci-après, « L’arc et la voûte »), voire constituer la matériau unique de voûtes posées à l’aide de coffrages qui succèdent ainsi aux plafonds plats de pierre ou de bois. Employé d’un bout à l’autre de l’Empire, pour bâtir les édifices les plus imposants comme les maisons les plus modestes, il est indissociable des arcs, des voûtes et des coupoles qui font la gloire de l’architecture romaine.
Le meilleur exemple de bâtiment en béton est la version actuelle du
Source : La Rome antique Pour les nuls / par Guy DE LA BEDOYERE, Catherine SALLES
Lire aussi :
- La construction romaine : matériaux et techniques / Jean-Pierre Adam
- L'architecture romaine : du début du III° siècle av. J.C. à la fin du Haut Empire. Les monuments publics / Pierre Gros
- Petit catalogue des techniques de la construction romaine par Hélène Dessales
- Ciment et béton romain haute performance, bâtiment durable et résistant
- Une histoire du béton armé :Ciments et bétons à travers les siècles
- Construire: atlas des matériaux / Manfred Hegger
Bonne journée.
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