Coût de la bande passante payée par les fournisseurs d'accès
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/11/2015 à 22h57
2739 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Aujourd'hui, le prix forfaitaire d'un abonnement internet par l'adsl, le cable ou la fibre est de 32€ en France.
Si nos abonnements sont illimités et tout compris, les coûts de bande passante dans nos autoroutes de l'information sont négociés par les fournisseurs d'accès notamment.
Mais en moyenne, combien coûte à mon fournisseur d'accès 1 giga octet de données que je télécharge ? Existe-t-il un seuil de telechagement où je suis susceptible de ne plus être rentable pour mon fournisseur ?
Merci
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 30/11/2015 à 11h20
Bonjour,
Dans un premier temps, vous pouvez consulter l’ Observatoire des débits du site Ariase qui publie les « vitesses moyennes pour les connexions ADSL et très haut-débit (FTTH et FTTLa), opérateur par opérateur, mois par mois et heure par heure. »
Ces chiffres permettent de voir le nombre de Mbit (Mégabit) pouvant être téléchargé par seconde par chaque opérateur.
Les bandes passantes sont achetées par les opérateurs qui ensuite divisent la taille de la bande passante par le nombre d’abonnés, en espérant que tous les abonnés n’utiliseront pas le maximum de la bande passante en même temps. Car dans ce cas, le téléchargement ralenti.
Le blog Turb(l)o(g) a consacré un article au prix de la bande passante :
« Vaste question, et loin d’être une science exacte. Pour recadrer correctement les choses, quelques bases, on parle de méga bit par seconde (Mbps) qui est un débit qu’il ne faut pas confondre avec d’autres unités, méga octet (Mo) qui est une quantité ou méga octet par seconde (Mo/s) qui est aussi un débit mais exprimés en octets et non en bits.
Sachant que 1 octet = 8 bits, 1Mbps, c’est donc 1 million de bits par seconde, soit 125000 octets, soit 125Ko/s. Ce débit est celui de la ligne elle-même, sachant que les données réellement utiles (une page de site web par exemple) sont incluses dans tout un tas d’informations de transport et de vérification qui font qu’au final, une ligne disposant officiellement de 20Mbps aura du mal à fourni plus de 15Mbps réels, parfois moins.
Les utilisateurs d’internet en France sont habitués à la ritournelle classique des gros FAI qui vendent « 30 euro les 20Mbps ». On peut, du coup, être tenté de dire que 1Mbps vaut quelque chose comme 1,50 euro.
Pourtant, un abonné dont la ligne ne permet pas d’atteindre plus de 512Kbps paiera aussi 30 euro et lorsqu’on regarde le marché des opérateurs de grande envergure, on trouve un prix plancher d’environ 6 euro et des prix annoncés parfois en centaine d’euro. De leur coté, certains acteurs plus modestes proposent jusqu’a 1€=1Mbps pendant qu’on trouve, dans d’autres pays, des offres ou on ne parle jamais de débit mais de quantité de données qui peuvent être transférées chaque mois.
Alors, ou est la vérité ? Loin, en fait.
Le coût brut de la bande passante correspond en fait au prix de la liaison qui la transporte ajouté au coût des équipements qui sont au bout divisé par la capacité disponible. Il est déjà difficile d’estimer le nombre de liaison sur internet, mais si on commence a vouloir deviner le coût de transport en fonction d’une source et d’une destination, on devient vite cinglé.
Chaque opérateur fait donc généralement un calcul global sur son propre réseau en tenant compte, entre autre, du prix des liaisons internes de son propre réseau, de celui de l’éventuelle bande passante vendue par ses fournisseur, de la masse salariale des personnes qui s’occupent du réseau, de l’achat et de l’entretient du matériel et obtient donc un prix global qu’il divise par la capacité globale du réseau pour estimer son coût.
[…]
Si on estime qu’un abonné ADSL paie 30 euro un abonnement ADSL, que sur ce tarif on peut consacrer 4 euro à la bande passante, qu’il consomme 1Mbps au 95e centile (article explicatif à suivre sur cette méthode de mesure), qu’on écoule 20% de son trafic sur des échanges gratuits et qu’on vends deux fois le même débit, on peut se permettre d’acheter le Mbps à 10 euro.
Evidemment, si la consommation de bande passante de tous les abonnés augmente sensiblement sur une courte période, le modèle économique tombe vite. C’est l’une des problématiques des FAI depuis quelques temps, n’ayant pas prévu à temps l’explosion de la vidéo en streaming.
Il est aussi possible, dans une certaine mesure, de garantir la bande passante. Dans ce cas, le tarif est bien plus élevé dans la mesure où on ne peut plus jouer sur le levier du forfait dont le client ne consomme qu’une partie et que les coûts humains de maintenance et d’intervention en cas de problème sont bien plus élevés. »
Il paraît donc complexe de déterminer le prix d’1 gigaoctet de téléchargement, de nombreux éléments entrent dans l’estimation du prix et ne sont pas accessibles. L’article vous permet cependant d’avoir une estimation du prix d’un Mbps.
Vous pouvez aussi consulter le site L’Internaute qui propose dans ses « chiffres secrets de l’internet » le prix du Mbps dans différents pays du monde :
« Prix de la connexion Internet dans le monde
Pour une connexion 18 Mbps, on paye en France 1,64 dollar le Mbps par mois . Le pays où la connexion Internet est la moins chère est le Japon (0,27 dollar le Mbps), devant la Corée du Sud (0,45 dollar) et la Suède (0,63 dollar).
En Europe, le Portugal, le Royaume-Uni, la Turquie et la Pologne payent plus de 10 dollars le Mbps par mois. Les USA se situent à 3,33 dollars.
Nous n’avons pas trouvé le chiffre à partir duquel un internaute n’est plus rentable pour son fournisseur d’accès. Mais d’après nos lectures, il est possible de dire que les fournisseurs d’accès font un pari sur leurs abonnés, ils estiment que la bande passante ne sera jamais utilisée à son maximum, l’utilisation maximale de l’un sera compensée par l’usage minimal d’un autre abonné.
Pour en savoir plus :
- Le coût de la bande passante pour Youtube? Gratos ! sur le Huffington post.
- Comment bien choisir son fournisseur d’accès internet ? sur L’Express.
- FAI : l'actualité et les offres des fournisseurs d'accès Internet sur L’Internaute.
Bonne journée.
Dans un premier temps, vous pouvez consulter l’ Observatoire des débits du site Ariase qui publie les « vitesses moyennes pour les connexions ADSL et très haut-débit (FTTH et FTTLa), opérateur par opérateur, mois par mois et heure par heure. »
Ces chiffres permettent de voir le nombre de Mbit (Mégabit) pouvant être téléchargé par seconde par chaque opérateur.
Les bandes passantes sont achetées par les opérateurs qui ensuite divisent la taille de la bande passante par le nombre d’abonnés, en espérant que tous les abonnés n’utiliseront pas le maximum de la bande passante en même temps. Car dans ce cas, le téléchargement ralenti.
Le blog Turb(l)o(g) a consacré un article au prix de la bande passante :
« Vaste question, et loin d’être une science exacte. Pour recadrer correctement les choses, quelques bases, on parle de méga bit par seconde (Mbps) qui est un débit qu’il ne faut pas confondre avec d’autres unités, méga octet (Mo) qui est une quantité ou méga octet par seconde (Mo/s) qui est aussi un débit mais exprimés en octets et non en bits.
Sachant que 1 octet = 8 bits, 1Mbps, c’est donc 1 million de bits par seconde, soit 125000 octets, soit 125Ko/s. Ce débit est celui de la ligne elle-même, sachant que les données réellement utiles (une page de site web par exemple) sont incluses dans tout un tas d’informations de transport et de vérification qui font qu’au final, une ligne disposant officiellement de 20Mbps aura du mal à fourni plus de 15Mbps réels, parfois moins.
Les utilisateurs d’internet en France sont habitués à la ritournelle classique des gros FAI qui vendent « 30 euro les 20Mbps ». On peut, du coup, être tenté de dire que 1Mbps vaut quelque chose comme 1,50 euro.
Pourtant, un abonné dont la ligne ne permet pas d’atteindre plus de 512Kbps paiera aussi 30 euro et lorsqu’on regarde le marché des opérateurs de grande envergure, on trouve un prix plancher d’environ 6 euro et des prix annoncés parfois en centaine d’euro. De leur coté, certains acteurs plus modestes proposent jusqu’a 1€=1Mbps pendant qu’on trouve, dans d’autres pays, des offres ou on ne parle jamais de débit mais de quantité de données qui peuvent être transférées chaque mois.
Alors, ou est la vérité ? Loin, en fait.
Le coût brut de la bande passante correspond en fait au prix de la liaison qui la transporte ajouté au coût des équipements qui sont au bout divisé par la capacité disponible. Il est déjà difficile d’estimer le nombre de liaison sur internet, mais si on commence a vouloir deviner le coût de transport en fonction d’une source et d’une destination, on devient vite cinglé.
Chaque opérateur fait donc généralement un calcul global sur son propre réseau en tenant compte, entre autre, du prix des liaisons internes de son propre réseau, de celui de l’éventuelle bande passante vendue par ses fournisseur, de la masse salariale des personnes qui s’occupent du réseau, de l’achat et de l’entretient du matériel et obtient donc un prix global qu’il divise par la capacité globale du réseau pour estimer son coût.
[…]
Si on estime qu’un abonné ADSL paie 30 euro un abonnement ADSL, que sur ce tarif on peut consacrer 4 euro à la bande passante, qu’il consomme 1Mbps au 95e centile (article explicatif à suivre sur cette méthode de mesure), qu’on écoule 20% de son trafic sur des échanges gratuits et qu’on vends deux fois le même débit, on peut se permettre d’acheter le Mbps à 10 euro.
Evidemment, si la consommation de bande passante de tous les abonnés augmente sensiblement sur une courte période, le modèle économique tombe vite. C’est l’une des problématiques des FAI depuis quelques temps, n’ayant pas prévu à temps l’explosion de la vidéo en streaming.
Il est aussi possible, dans une certaine mesure, de garantir la bande passante. Dans ce cas, le tarif est bien plus élevé dans la mesure où on ne peut plus jouer sur le levier du forfait dont le client ne consomme qu’une partie et que les coûts humains de maintenance et d’intervention en cas de problème sont bien plus élevés. »
Il paraît donc complexe de déterminer le prix d’1 gigaoctet de téléchargement, de nombreux éléments entrent dans l’estimation du prix et ne sont pas accessibles. L’article vous permet cependant d’avoir une estimation du prix d’un Mbps.
Vous pouvez aussi consulter le site L’Internaute qui propose dans ses « chiffres secrets de l’internet » le prix du Mbps dans différents pays du monde :
« Prix de la connexion Internet dans le monde
En Europe, le Portugal, le Royaume-Uni, la Turquie et la Pologne payent plus de 10 dollars le Mbps par mois. Les USA se situent à 3,33 dollars.
Nous n’avons pas trouvé le chiffre à partir duquel un internaute n’est plus rentable pour son fournisseur d’accès. Mais d’après nos lectures, il est possible de dire que les fournisseurs d’accès font un pari sur leurs abonnés, ils estiment que la bande passante ne sera jamais utilisée à son maximum, l’utilisation maximale de l’un sera compensée par l’usage minimal d’un autre abonné.
Pour en savoir plus :
- Le coût de la bande passante pour Youtube? Gratos ! sur le Huffington post.
- Comment bien choisir son fournisseur d’accès internet ? sur L’Express.
- FAI : l'actualité et les offres des fournisseurs d'accès Internet sur L’Internaute.
Bonne journée.
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