Question d'origine :
Ce voeu pour implorer la vierge de Fourvière d'épargner les lyonnais de la peste a commencé le 8 septembre 1843 jusque 1789 je crois; il a repris en 1848. Y a t-il eu des interruptions depuis, notamment lorsque la municipalité lyonnaise était à majorité anticléricale . Dans ce cas quand la tradition de l'écu d'or (ou de la médaille) avec le conseil municipal a t-elle repris le _ septembre lors de la messe du 8 septembre ?
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 09/04/2016 à 10h12
Vous trouverez sur le site web de l’INA une vidéo du tricentenaire du vœu des échevins accompagnée d’un historique de cet évènement, qui s'appuie sur un article d’Henri Hours (archiviste du Diocèse de Lyon) paru dans
"L'engagement de 1643 avait été scrupuleusement respecté jusqu'à la Révolution française qui mit fin au rite. Le développement de la piété mariale au XIXe siècle, illustrée à partir de la fin des années 1840 par une série « d'apparitions » de la Vierge (comme La Salette près de Grenoble en 1846) crée un climat favorable à ce type de dévotion. Le cardinal Bonald, archevêque de Lyon entre 1839 et 1870, décide en 1849 de restaurer la tradition mais en l'adaptant aux temps. Faute de pouvoir compter sur la participation des élus municipaux comme sous l'Ancien Régime, il demande aux paroisses de désigner des laïcs pour offrir le cierge et le louis d'or. Une nouvelle étape est franchie en 1915, en pleine Union sacrée, avec la participation de conseillers municipaux qui acceptent d'assister officiellement à la cérémonie.
Le troisième centenaire, le 8 septembre 1943, marque une nouvelle transformation dont on n'a donc pas la trace filmée. Pour solenniser l'événement, et sans doute se donner la respectabilité et la légitimité qui lui font défaut, le maire de Lyon nommé par Vichy, le chirurgien Pierre Bertrand, accompagné de conseillers municipaux, vient offrir lui-même le louis d'or, laissant aux représentants des paroisses le soin de remettre le cierge. Un an plus tard, alors que Lyon vient d'être libérée le 3 septembre 1944, il n'est plus question de renouveler le geste du maire de la collaboration. Pourtant dès 1945, une délégation officieuse assiste à la cérémonie et un adjoint offre le louis d'or. Devenue peu à peu officielle, la représentation municipale s'inscrit dans le rite et le maire Louis Pradel décide en 1970 d'offrir lui-même le louis d'or. Il renouvelle son geste en 1971 et 1975, et à partir de 1977 ses successeurs, de droite, puis de gauche, ne manqueront jamais de participer à une tradition réactivée et réinterprétée." (Site web INA)
Vous pouvez retrouver l'article d'Henri Hours dans les collections de la Bibliothèque municipale de Lyon.
Vous trouverez des articles de presse sur la cérémonie du voeu des échevins à partir de 1993 dans la base Dossiers de presse Rhône-Alpes, comme cet article paru dans Le Monde (éd. Rhône-Alpes) le 7 septembre 1995 titrant "M. Barre absent au traditionnel voeu des échevins" (il était cependant représenté par son 1er adjoint), et dans Europresse (articles du Progrès en texte intégral à partir de 1997). Pour la période 1975-1992, vous pouvez consulter les dossiers de presse Religions et sociétés secrètes dans la région Rhône-Alpes
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