Question d'origine :
S.V.P.
N'est t il pas préférable d'absorber une plante ou partie de plante, aux vertus médicinales dans son intégralité, en particulier sous forme de poudre ? ex feuilles de tilleul,de cassis, anis étoilé,camomille......
Que peut apporter, en plus ou en moins, le fait de préparer une plante ou partie de plante, en décoction, infusion , macération..? Il me semble que , en absorbant la totalité de la feuille ou de la plante, on bénificiera encore mieux de toutes les propriétés de cette dernière et , en plus, cela est beaucoup plus facile à réaliser ! merci.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 19/07/2016 à 11h33
Bonjour,
Tout d'abord, les différentes parties d’une même plante peuvent présenter des compositions chimiques très différentes et n’ont pas toutes la même action.
C'est pourquoi il peut ne pas être pertinent de consommer la plante entièrement :
Tout ne soigne pas dans une plante médicinale
Tout comme le jardinier sait que seules certaines parties de plantes sont comestibles, le phytothérapeute sait quelle partie de la plante a des propriétés thérapeutiques. La pomme de terre, connue de tous pour ses qualités nutritives, est le tubercule d’une plante de la famille des solanacées. Les feuilles et les fruits de cette plante sont en revanche toxiques.
En matière de plante médicinale, seule la partie qui contient le plus de principes actifs est employée. Il arrive que la plante entière soit utilisée, comme dans le cas de la piloselle ou de la saponaire. Mais la plupart du temps, c’est seulement une partie de la plante qui est employée : rhizome du petit-houx, sommité fleurie du mélilot, écorce de la bourdaine, racine de la gentiane, feuille du boldo, baies de l’argousier, graines du psyllium, etc.
Plusieurs parties sont parfois employées dans une même préparation : racine, feuilles et fleurs pour l’arnica, sommités fleuries et feuilles pour le millepertuis, ou encore tige et plante entière pour la prêle, etc.
Enfin, on peut également utiliser un suc extrait du végétal par incision : baume du baumier du Pérou, opium du pavot, gomme de sterculia ou suc d’aloès.
source : Quelles parties des plantes médicinales utilise-t-on ? / Eurêka Santé - Vidal
Informations que vous retrouverez dans l'ouvrage intitulé Le guide des plantes qui soignent
Dans cet autre article, il est expliqué que selon le type de préparation, l'action de la plante sur notre organisme sera différent :
La composition et les concentrations en composants actifs sont très différentes selon les types de préparations. Par exemple, poudre et suspension correspondent à la plante entière, sans extraction des composants actifs. Les extraits permettent de séparer les composants actifs des tissus fibreux et de les concentrer et, dans certains cas, de ne sélectionner qu’un groupe de principes actifs, comme l’azulène dans l’huile essentielle de camomille ou les flavonoïdes dans son extrait sec.
La phytothérapie a bénéficié des progrès de la technologie et certains laboratoires proposent désormais des produits végétaux standardisés de qualité. En règle générale, les dosages les plus précis s’obtiennent grâce aux poudres (contenues dans des gélules ou des comprimés), aux teintures ou aux extraits. La posologie peut alors être adaptée au problème à traiter et au patient, réduisant ainsi d’éventuels effets indésirables.
source : Vrac, poudre, extraits... comment s’y retrouver ? / Eurêka santé - Vidal
En complément, voici également ce qui est expliqué sur le site www.bio-et-nutrition.com :
Comment s’y retrouver entre les différentes formes galéniques
Le totum végétal :
C’est l’ensemble des constituants de la plante qui contribue à son activité avec une partie active et une partie non active (la cellulose).
Il est nécessaire de tenir compte de la notion de complémentarité, de synergie voire de potentialisation entre les divers composants d’un végétal. L’action du ou des principes actifs majeurs est renforcée par les autres composants de la plante.
Même si le totum de plante est intéressant, la phytothérapie ne se limite pas au totum et utilisera toutes les formes galéniques à sa disposition.
Voici l’avis du Docteur Arnal – Schnebelen (médecin gynécologue, responsable du DU de phytothérapie à Bobigny) : « Si une substance naturelle isolée du végétal, comme souvent en allopathie, n’est plus de la phytothérapie, un groupe de constituants d’origine végétale ayant subi plusieurs étapes d’extraction sélective ou purification est toujours de la phytothérapie ! »
Les formes galéniques le plus souvent rencontrées sont fonction de la composition de la plante, la vie moderne et ses impératifs ont poussé les pharmacologues à proposer au public des produits non seulement efficaces, mais aussi pratiques et faciles à l’emploi.
Avec la même plante ou la même partie de plante, on peut fabriquer toute une série de dérivés que l’on peut classer selon la méthode employée :
- par traitement mécanique : plantes en nature, poudres végétales
- par traitement par l’action de la chaleur : huiles essentielles, goudron, charbon
- par action dissolvante d’un ou plusieurs solvants : teintures, teintures mères, tisanes
- par concentration des solutions extractives précédentes : extrait fluides, mous, secs, nébulisats
Le choix de la méthode d’extraction doit être « intelligemment » réfléchi, il sera adapté à l’usage que l’on veut faire du produit obtenu. Les principaux solvants sont l’eau et l’alcool, et selon le solvant utilisé, les molécules actives se retrouverons ou non dans le produit fini.
La tisane
Elle contient les principes actifs solubles dans l’eau. Elle est intéressante lorsque :
- les principes actifs sont fragiles et situés dans un organe délicat comme les fleurs ou les pétales.
- pour les plantes aromatiques quand nous recherchons les principes actifs solubles dans l’eau mais aussi les huiles essentielles
- Quand il n’existe pas d’autres formes galéniques. Ex : l’aubier de tilleul, la tisane en décoction est la meilleure forme galénique
La poudre de plante
La partie de la plante utilisée (racine, tige, fleurs, écorce, graine, fruits…) est séchée et broyée ou cryobroyée pour être réduite en poudre. Les poudres apportent une grande souplesse à l’utilisation des plantes. Elles sont riches en principes actifs, mais ces actifs sont dilués dans une grande proportion de cellulose, et dans certains cas, cela nécessite une posologie élevée pour obtenir une action thérapeutique. De même la poudre s’oxyde facilement, il donc est conseillé d’utiliser des poudres de plantes fraîchement fabriquées :
- La poudre de plante est à privilégier lorsque l’on cherche une action reminéralisante par ex pour la prêle, le lithothamme, l’ortie
- Elle a un intérêt lorsque les principes actifs sont très agressifs pour la muqueuse digestive,
- On préférera des préparations réalisées à partir de plantes fraîches par ex quand le séchage élimine certains principes actifs comme pour les plantes à huiles essentielles ou à flavonoides telles que la bardane, le mélilot
...
Pour plus de précisions, nous vous invitons à contacter un naturopathe qui pourra répondre de manière précise à vos interrogations.
Quelques ouvrages pour aller plus loin : Phytothérapie et plantes médicinales.
Bonne journée.
Tout d'abord, les différentes parties d’une même plante peuvent présenter des compositions chimiques très différentes et n’ont pas toutes la même action.
C'est pourquoi il peut ne pas être pertinent de consommer la plante entièrement :
Tout comme le jardinier sait que seules certaines parties de plantes sont comestibles, le phytothérapeute sait quelle partie de la plante a des propriétés thérapeutiques. La pomme de terre, connue de tous pour ses qualités nutritives, est le tubercule d’une plante de la famille des solanacées. Les feuilles et les fruits de cette plante sont en revanche toxiques.
En matière de plante médicinale, seule la partie qui contient le plus de principes actifs est employée. Il arrive que la plante entière soit utilisée, comme dans le cas de la piloselle ou de la saponaire. Mais la plupart du temps, c’est seulement une partie de la plante qui est employée : rhizome du petit-houx, sommité fleurie du mélilot, écorce de la bourdaine, racine de la gentiane, feuille du boldo, baies de l’argousier, graines du psyllium, etc.
Plusieurs parties sont parfois employées dans une même préparation : racine, feuilles et fleurs pour l’arnica, sommités fleuries et feuilles pour le millepertuis, ou encore tige et plante entière pour la prêle, etc.
Enfin, on peut également utiliser un suc extrait du végétal par incision : baume du baumier du Pérou, opium du pavot, gomme de sterculia ou suc d’aloès.
source : Quelles parties des plantes médicinales utilise-t-on ? / Eurêka Santé - Vidal
Informations que vous retrouverez dans l'ouvrage intitulé Le guide des plantes qui soignent
Dans cet autre article, il est expliqué que selon le type de préparation, l'action de la plante sur notre organisme sera différent :
La composition et les concentrations en composants actifs sont très différentes selon les types de préparations. Par exemple, poudre et suspension correspondent à la plante entière, sans extraction des composants actifs. Les extraits permettent de séparer les composants actifs des tissus fibreux et de les concentrer et, dans certains cas, de ne sélectionner qu’un groupe de principes actifs, comme l’azulène dans l’huile essentielle de camomille ou les flavonoïdes dans son extrait sec.
La phytothérapie a bénéficié des progrès de la technologie et certains laboratoires proposent désormais des produits végétaux standardisés de qualité. En règle générale, les dosages les plus précis s’obtiennent grâce aux poudres (contenues dans des gélules ou des comprimés), aux teintures ou aux extraits. La posologie peut alors être adaptée au problème à traiter et au patient, réduisant ainsi d’éventuels effets indésirables.
source : Vrac, poudre, extraits... comment s’y retrouver ? / Eurêka santé - Vidal
En complément, voici également ce qui est expliqué sur le site www.bio-et-nutrition.com :
Le totum végétal :
C’est l’ensemble des constituants de la plante qui contribue à son activité avec une partie active et une partie non active (la cellulose).
Il est nécessaire de tenir compte de la notion de complémentarité, de synergie voire de potentialisation entre les divers composants d’un végétal. L’action du ou des principes actifs majeurs est renforcée par les autres composants de la plante.
Même si le totum de plante est intéressant, la phytothérapie ne se limite pas au totum et utilisera toutes les formes galéniques à sa disposition.
Voici l’avis du Docteur Arnal – Schnebelen (médecin gynécologue, responsable du DU de phytothérapie à Bobigny) : « Si une substance naturelle isolée du végétal, comme souvent en allopathie, n’est plus de la phytothérapie, un groupe de constituants d’origine végétale ayant subi plusieurs étapes d’extraction sélective ou purification est toujours de la phytothérapie ! »
Les formes galéniques le plus souvent rencontrées sont fonction de la composition de la plante, la vie moderne et ses impératifs ont poussé les pharmacologues à proposer au public des produits non seulement efficaces, mais aussi pratiques et faciles à l’emploi.
Avec la même plante ou la même partie de plante, on peut fabriquer toute une série de dérivés que l’on peut classer selon la méthode employée :
- par traitement mécanique : plantes en nature, poudres végétales
- par traitement par l’action de la chaleur : huiles essentielles, goudron, charbon
- par action dissolvante d’un ou plusieurs solvants : teintures, teintures mères, tisanes
- par concentration des solutions extractives précédentes : extrait fluides, mous, secs, nébulisats
Le choix de la méthode d’extraction doit être « intelligemment » réfléchi, il sera adapté à l’usage que l’on veut faire du produit obtenu. Les principaux solvants sont l’eau et l’alcool, et selon le solvant utilisé, les molécules actives se retrouverons ou non dans le produit fini.
Elle contient les principes actifs solubles dans l’eau. Elle est intéressante lorsque :
- les principes actifs sont fragiles et situés dans un organe délicat comme les fleurs ou les pétales.
- pour les plantes aromatiques quand nous recherchons les principes actifs solubles dans l’eau mais aussi les huiles essentielles
- Quand il n’existe pas d’autres formes galéniques. Ex : l’aubier de tilleul, la tisane en décoction est la meilleure forme galénique
La partie de la plante utilisée (racine, tige, fleurs, écorce, graine, fruits…) est séchée et broyée ou cryobroyée pour être réduite en poudre. Les poudres apportent une grande souplesse à l’utilisation des plantes. Elles sont riches en principes actifs, mais ces actifs sont dilués dans une grande proportion de cellulose, et dans certains cas, cela nécessite une posologie élevée pour obtenir une action thérapeutique. De même la poudre s’oxyde facilement, il donc est conseillé d’utiliser des poudres de plantes fraîchement fabriquées :
- La poudre de plante est à privilégier lorsque l’on cherche une action reminéralisante par ex pour la prêle, le lithothamme, l’ortie
- Elle a un intérêt lorsque les principes actifs sont très agressifs pour la muqueuse digestive,
- On préférera des préparations réalisées à partir de plantes fraîches par ex quand le séchage élimine certains principes actifs comme pour les plantes à huiles essentielles ou à flavonoides telles que la bardane, le mélilot
...
Pour plus de précisions, nous vous invitons à contacter un naturopathe qui pourra répondre de manière précise à vos interrogations.
Quelques ouvrages pour aller plus loin : Phytothérapie et plantes médicinales.
Bonne journée.
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