histoire de Lyon, pénitents

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Bonjour

Nous avons trouvé des éléments qui attestent une présence des Pénitents de la Passion à la récluserie Saint-Clair en 1681. Par exemple ces Statuts de la dévote compagnie des pénitents de la Sainte-Croix.
Egalement la délibération consulaire de 1682. Ainsi que dans l' Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon.
Nous transférons votre question au département Fonds ancien, lequel reviendra vers vous si des approfondissements sont trouvés.

Réponse du Département du Fonds ancien

La confrérie des pénitents de la Passion (ou de la Sainte Croix) a été fondée en 1681 sous le patronage de l’archevêque de Lyon Camille de Neufville de Villeroy.
Outre les Statuts de la dévote compagnie des pénitents de la Croix de 1716 évoqués plus haut, il est possible de consulter l’Office à l'usage des pénitens de la Sainte Croix, associez sur la mort et passion de N. S. Jesus-Christ, établis à Lyon..., imprimé en 1710 chez Philibert Chabanne.
L’ouvrage a été numérisé et est accessible en ligne.
Il vous renseignera notamment sur les prières récitées collectivement par les membres de la confrérie tout au long de l’année ainsi que la liturgie employée à ces occasions.
L’objet de la confrérie, la célébration de la Passion du Christ, se retrouve dans l’emblème choisi par l’association, visible sur la page de titre de l’ouvrage : une croix accompagnés de symboles de la Passion comme la lance de Longin, l’éponge imbibée de vinaigre portée sur la blessure du Christ et la couronne d’épine. L’emblématique funèbre est renforcée par le semé de larmes évoquant le chagrin et la repentance ainsi que les crâne et tibias entrecroisés. On retrouve par ailleurs ces éléments iconographiques sur un plat en faïence réalisé pour la confrérie en 1744, actuellement conservé au Musée des Arts décoratifs de Lyon (reproduit dans l'ouvrage d’Anne-Marie Gutton, Confréries et dévotion sous l’Ancien Régime (Lyonnais, Forez, Beaujolais), 1994, p. 92.

Le Carême et le vendredi, jour de la Passion, donnaient lieu à une activité intense. Se tenaient à cette occasion des réunions spéciales marquées par la lecture de l’office, des prédications et la possibilité pour tout confrère de se donner la discipline, c’est-à-dire s’administrer des mortifications physiques, « pourvu que ce ne soit en public » (Gutton, p. 21).
Au-delà de cette vocation première de célébration, la confrérie des pénitents de la Sainte Croix, à ne pas confondre avec la confrérie de la Sainte Croix, liée à la paroisse Sainte-Croix, pratiquait l’entraide entre les membres, l’aide aux malades et aux pauvres.

Si vous souhaitez pousser plus loin vos recherches, il est possible de consulter la sous-série 50 H aux Archives départementales du Rhône. Etant sous le contrôle des évêques, les confréries sont mentionnées dans les procès-verbaux des visites pastorales (A.D. Rhône, séries I G 48 à 53), registres de provisions (A.D. Rhône, I G 80 à 133), ou de l’extraordinaire (A.D. Rhône, I G 133 à 157).
Une source conservée aux Archives départementales du Rhône (50 H 101) et évoquée dans l’ouvrage d’Anne-Marie Gutton, p. 81 et 105, concerne ainsi vraisemblablement la bénédiction par l’archevêque de Lyon de la chapelle Saint-Clair où se déroulent les offices, ainsi que l’approbation des travaux devant y être effectués.

Les confréries ayant été très impliquées dans la vie de la cité, il n'est également pas superflu d'orienter vos recherches vers les Archives municipales de Lyon.

Nous espérons avoir pu porter à votre connaissance quelques éléments supplémentaires.