Vie des classes pop. anglaises après la 2nde guerre mondiale
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 20/10/2016 à 19h04
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Question d'origine :
Bonjour,
J'ai actuellement un exposé d'analyse de texte à réaliser sur le chapitre 7 du livre La culture du pauvre de Richard Hoggart (''L'invitation à la romance''). Je dois, pour cela, analyser la vie des classes populaires (middle class) anglaises après la Seconde Guerre Mondiale. Ce chapitre étant très ciblé sur la presse (devenue '' bon marché ''), la publicité (notamment avec les pin-up), la chanson (se voulant joyeuse, insouciante et ainsi mensongère) et la littérature (avec les romans d'évasion), j'aurais donc besoin d'informations qui soient en lien avec la culture populaire anglaise après la Seconde Guerre Mondiale. Le contexte socio-économique m'intéresserait également.
En somme : pourquoi la Seconde Guerre Mondiale a-t-elle profondément chamboulé la culture des classes populaires en Angleterre ? De quelle façon ?
Je vous remercie d'avance et vous suis reconnaissante d'avoir pris le temps de me lire.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 22/10/2016 à 12h39
Pour étudier le contexte socio-économique de l’Angleterre après la Seconde Guerre Mondiale, il faut vous référer à des ouvrages plus ou moins universitaires comme L’Angleterre de 1945 à nos jours, de Roland Marx ou Histoire économique et sociale de la Grande Bretagne de 1945 à nos jours, de Paul Vaiss
En ce qui concerne la culture populaire anglaise à cette époque, vous pouvez consulter un grand classique, La vie quotidienne en Angleterre au temps de l’expérience socialiste (1945-1951), de Roland Marx.
Il est difficile de vous donner des éléments qui pourront paraître partiels et trop incomplets. Il vous faudrait consulter ces livres.
Un autre ouvrage, plus récent, Une histoire du Royaume–Uni de 1900 à nos jours, de François-Charles Mougel permet aussi de bien faire le point sur cette question, dans un chapitre intitule « Révolution ou gestion ? Les années 1945-1964 »
Il étudie d’abord la politique intérieure au temps de l’expérience travailliste avec:
- les nationalisations : « Quoique peu préparées à l’avance, celles-ci se sont déroulées en deux phases : l’une rapide et relativement consensuelles, entre 1946- et 1947, l’autre, plus hésitante et conflictuelles, de 1948 à 1951. »
- le Welfare state et la démocratie sociale : « La mise en place de l’Etat-providence constituait el volet le plus attendu et sans doute le plus consensuel du programme travailliste. Elle s’est faite pour l’essentiel entre 1946 et 1948 dans le cadre de plusieurs lois spécifiques. » ( emploi et conditions de travail, service national de santé, logement, domaine syndical et éducatif)
- l’économie dirigée : « Les objectifs affichés par les travaillistes en 1945 n’ont pas seulement guidé leur action pendant la période 1945-1951, ils ont en fait déterminé la politique de tous els gouvernements britanniques de l’après-guerre. Ces objectifs sot simples quoique ambitieux :
-garantir le plein-emploi ;
-relancer la croissance et la modernisation de l’économie ;
-assurer au Royaume-Uni un rayonnement mondial, permettre le financement de la protection sociale ;
-faciliter l’accès de tous à la société de consommation et de culture de masse. »
Un peu plus loin dans l’ouvrage, on trouve une section intitulée : Economie, société et culture : de l’austérité à l’abondance (1945-1964)
« Entre 1945 et 1964, les britanniques ont vécu une véritable révolution silencieuse : en une vingtaine d’années leur pays est devenu plus prospère, plus uniforme et plus acculturé. Un changement fondamental qui s’est opéré sur la base des attentes de la population, de la volonté des partis et de l’accord des partenaires sociaux. Fait nouveau, c’est donc l’Etat, vecteur de ce consensus national, qui sera chargé de mettre en œuvre les aspects concrets du « pacte de 1945 »
[…]
« La société
Les années 1945-1964 constituent une phase originale de l’histoire démographique britannique. La population continue de croître , de 49,1 millions d’habitants en 1945 à 53, 8 en 1964, soit une hausse de 240 000 personnes par an. « Suit une analyse détaillée des facteurs de cette évolution. Les classes moyennes sont évoquées :
« Important sur le plan sociologique, le développement des classes moyennes l’est également dans le discours politique puisque les
« Quant au monde du travail, cœur des classes populaires, il se différencie de plus en plus. Numériquement, son importance décline, de 70 à 60% de la population, ce qui correspond bine à la nouvelle structuration de l’emploi. Le salariat agricole ainsi que les emplois manuels des
« Mentalités et culture
Globalement , l’aisance se généralise, le revenu annuel disponible passant de 350£ en 1945 à 570 en 1964. Cette hausse du pouvoir d’achat effectif découle , simultanément, de la progression des salaires, des effets redistributifs du
Plus aisée cette société est aussi plus acculturée.
Grâce à la hausse du budget éducatif, de 2.3 %à 4.1% du PNB, au
Parallèlement, le budget culturel, tant privé que public, augmente nettement, permettant la multiplication du nombre d’équipements : musées, stades , bibliothèques, salles de concert, théâtres…Seul le nombre de salles de cinéma diminue, de 4500 à 2000, mais le transfert de support vers la télévision, en pleine explosion, assure aux films nationaux et étrangers une audience accrue.
La presse connaît son âge d’or, avec des tirages records […]
Impossible de recopier tous les éléments très intéressants pour votre recherche…
A vous de jouer maintenant.
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