Question d'origine :
Cher guichet,
Y at-il un lien entre la prolifération des sectes ésotériques,occultistes,maçonniques à Lyon au XVIIIe siècle est-elle liée au jansénisme des évêques, leur gallicanisme, leur combat contre les jésuites en conséquence ?
Salutations distinguées.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/11/2016 à 11h45
Bonjour,
Votre question nécessitant des recherches nourries, il nous faudra un délai supplémentaire aux 72h habituelles. Veuillez nous excuser de cette attente mais croyez bien que nous répondrons le plus tôt possible.
En vous remerciant de votre compréhension, sincères salutations.
Votre question nécessitant des recherches nourries, il nous faudra un délai supplémentaire aux 72h habituelles. Veuillez nous excuser de cette attente mais croyez bien que nous répondrons le plus tôt possible.
En vous remerciant de votre compréhension, sincères salutations.
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 29/11/2016 à 13h34
Bonjour,
Les ouvrages que nous avons consultés pour traiter votre question (voir la liste ci-dessous) ne nous ont pas permis d'établir de liens entre l'action et le positionnement des archevêques de Lyon et le développement de la franc-maçonnerie ou d'autres mouvements ésotériques.
Nous vous donnons quelques éléments qui, nous l'espérons, pourront vous aider dans vos recherches.
Il faut préciser qu'aucun archevêque de Lyon au XVIIIe siècle ne fut janséniste. François Paul Neuville de Villeroy (archevêque de 1714 à 1731) et Charles François de Châteauneuf de Rochebonne (1731-1740) firent appliquer strictement la constitution Unigenitus qui condamnait les propositions jansénistes. Le cardinal Pierre Guérin de Tencin (1740-1758) surveilla étroitement ce mouvement. Antoine de Malvin de Montazet (1758-1788) eut de nombreux contacts avec des jansénistes, y compris dans son proche entourage, et s'appuya sur des congrégations acquises à ce mouvement. Ainsi, il fit confier le collège de la Trinité aux oratoriens en 1765. Toutefois Montazet n'était pas lui-même janséniste et il ne chercha pas à favoriser particulièrement ce courant. L'appel de jansénistes à des postes ecclésiastiques ou à la tête d'institutions religieuses fut notamment la conséquence de l'expulsion des jésuites. "En particulier, remettre aux oratoriens le collège de Trinité avait été le seul moyen d'éviter qu'il ne tombât en mains laïques" (Gadille, Jacques. Le diocèse de Lyon. p. 183).
Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, la ville de Lyon comme l'ensemble du royaume de France enregistre les premiers signes de déchristianisation. La population est à la recherche de nouvelles formes de sociabilités que l'Eglise, à travers ses cadres traditionnels (comme les confréries), ne lui propose pas. Ce contexte entraîne l'émergence de nouveaux mouvements comme la franc-maçonnerie. La position de carrefour européen qu'occupe Lyon - carrefour commercial et carrefour d'influences intellectuelles et culturelles - est favorable au développement de loges maçonniques en lien direct avec de nombreuses personnalités européennes. C'est ce dynamisme de Lyon allié à la puissance de ses réseaux qui constitue le facteur déterminant dans le rayonnement de la franc-maçonnerie lyonnaise et dans son indépendance face à Paris.
Ouvrages consultés
Sur le XVIIIe siècle
- Dictionnaire européen des Lumières. Direction Michel Delon. 1997. Articles franc-maçonnerie et jansénisme (accès à la notice du catalogue)
- Dictionnaire de l'Ancien régime : royaume de France, XVIe-XVIIIe siècle. Direction Lucien Bély. 1996. Articles franc-maçonnerie et jansénisme (accès à la notice du catalogue)
Sur l'histoire religieuse
- Histoire de la France religieuse. Tome 3. Du roi très chrétien à la laïcité républicaine : XVIIIe-XIXe siècle. Direction Jacques Le Goff et René Rémond. 1991 (accès à la notice du catalogue).
- Le diocèse de Lyon. Direction Jacques Gadille. 1983. En particulier le chapitre 12 "Une chrétienté en question (1740-1789)", p. 176-189 (accès à la notice du catalogue).
Sur l'histoire de Lyon
- Pelletier, André ; Rossiaud, Jacques ; Bayard, Françoise ; Cayez, Pierre. Histoire de Lyon : des origines à nos jours. 2007 (accès à la notice du catalogue).
Sur la franc-maçonnerie
- Combes, André. La franc-maçonnerie à Lyon. 2006 (accès à la notice du catalogue).
- Imbert, Aimé. Les Loges maçonniques lyonnaises au XVIIIe siècle. 2013 (accès à la notice du catalogue).
- Joly, Alice. Un mystique lyonnais et les secrets de la franc-maçonnerie : Jean-Baptiste Willermoz, 1730-1824. 1986 (accès à la notice du catalogue).
- Ladret, Albert. Le Grand Siècle de la Franc-Maçonnerie. La Franc-Maçonnerie lyonnaise au XVIIIe siècle. 1976 (accès à la notice du catalogue).
- Lyon, Carrefour européen de la Franc-Maçonnerie. Direction Michel Chomarat et Pierre Mollier. 2003 (accès à la notice du catalogue).
Les ouvrages que nous avons consultés pour traiter votre question (voir la liste ci-dessous) ne nous ont pas permis d'établir de liens entre l'action et le positionnement des archevêques de Lyon et le développement de la franc-maçonnerie ou d'autres mouvements ésotériques.
Nous vous donnons quelques éléments qui, nous l'espérons, pourront vous aider dans vos recherches.
Il faut préciser qu'aucun archevêque de Lyon au XVIIIe siècle ne fut janséniste. François Paul Neuville de Villeroy (archevêque de 1714 à 1731) et Charles François de Châteauneuf de Rochebonne (1731-1740) firent appliquer strictement la constitution Unigenitus qui condamnait les propositions jansénistes. Le cardinal Pierre Guérin de Tencin (1740-1758) surveilla étroitement ce mouvement. Antoine de Malvin de Montazet (1758-1788) eut de nombreux contacts avec des jansénistes, y compris dans son proche entourage, et s'appuya sur des congrégations acquises à ce mouvement. Ainsi, il fit confier le collège de la Trinité aux oratoriens en 1765. Toutefois Montazet n'était pas lui-même janséniste et il ne chercha pas à favoriser particulièrement ce courant. L'appel de jansénistes à des postes ecclésiastiques ou à la tête d'institutions religieuses fut notamment la conséquence de l'expulsion des jésuites. "En particulier, remettre aux oratoriens le collège de Trinité avait été le seul moyen d'éviter qu'il ne tombât en mains laïques" (Gadille, Jacques. Le diocèse de Lyon. p. 183).
Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, la ville de Lyon comme l'ensemble du royaume de France enregistre les premiers signes de déchristianisation. La population est à la recherche de nouvelles formes de sociabilités que l'Eglise, à travers ses cadres traditionnels (comme les confréries), ne lui propose pas. Ce contexte entraîne l'émergence de nouveaux mouvements comme la franc-maçonnerie. La position de carrefour européen qu'occupe Lyon - carrefour commercial et carrefour d'influences intellectuelles et culturelles - est favorable au développement de loges maçonniques en lien direct avec de nombreuses personnalités européennes. C'est ce dynamisme de Lyon allié à la puissance de ses réseaux qui constitue le facteur déterminant dans le rayonnement de la franc-maçonnerie lyonnaise et dans son indépendance face à Paris.
Sur le XVIIIe siècle
- Dictionnaire européen des Lumières. Direction Michel Delon. 1997. Articles franc-maçonnerie et jansénisme (accès à la notice du catalogue)
- Dictionnaire de l'Ancien régime : royaume de France, XVIe-XVIIIe siècle. Direction Lucien Bély. 1996. Articles franc-maçonnerie et jansénisme (accès à la notice du catalogue)
Sur l'histoire religieuse
- Histoire de la France religieuse. Tome 3. Du roi très chrétien à la laïcité républicaine : XVIIIe-XIXe siècle. Direction Jacques Le Goff et René Rémond. 1991 (accès à la notice du catalogue).
- Le diocèse de Lyon. Direction Jacques Gadille. 1983. En particulier le chapitre 12 "Une chrétienté en question (1740-1789)", p. 176-189 (accès à la notice du catalogue).
Sur l'histoire de Lyon
- Pelletier, André ; Rossiaud, Jacques ; Bayard, Françoise ; Cayez, Pierre. Histoire de Lyon : des origines à nos jours. 2007 (accès à la notice du catalogue).
Sur la franc-maçonnerie
- Combes, André. La franc-maçonnerie à Lyon. 2006 (accès à la notice du catalogue).
- Imbert, Aimé. Les Loges maçonniques lyonnaises au XVIIIe siècle. 2013 (accès à la notice du catalogue).
- Joly, Alice. Un mystique lyonnais et les secrets de la franc-maçonnerie : Jean-Baptiste Willermoz, 1730-1824. 1986 (accès à la notice du catalogue).
- Ladret, Albert. Le Grand Siècle de la Franc-Maçonnerie. La Franc-Maçonnerie lyonnaise au XVIIIe siècle. 1976 (accès à la notice du catalogue).
- Lyon, Carrefour européen de la Franc-Maçonnerie. Direction Michel Chomarat et Pierre Mollier. 2003 (accès à la notice du catalogue).
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