Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche des informations concernant Francisque Gonaz, peintre né à Lyon en 1826? qui a réalisé les panneaux et les voussures de la salle de lecture de la bibliothèque du quai Claude Bernard, aujourd'hui disparus et ce bien avant l'incendie. Il avait beaucoup voyagé au Brésil et ses toiles représentaient la faune et la flore de ce pays.
Merci par avance,
Jacqueline Fié
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 03/12/2016 à 14h31
Bonjour,
Dans un article en ligne des Archives Municipales de Lyon, Les bâtiments sinistrés de l’ancienne faculté de médecine et de pharmacie de Lyon, nous trouvons bien le nom de Francisque Gonaz pour l’exécution des peintures décoratives de la salle de lecture : « En 1883, on commanda à Francisque Gonaz les peintures décoratives pour les huit panneaux et les voussures de la salle de lecture" […]
Ce peintre fait l’objet d’une très brève notice dans le Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art du Lyonnais. Nous en reproduisons ici l’intégralité :
Gonaz (François ou Francisque), peintre ; Paris, XIXe siècle.
Né à Lyon. Fixé à Paris où il expose de 1846 à 1866, des tableaux de fleurs et de fruits et des natures mortes, notamment : Fruits du Brésil (1863), Fleurs et fruits des régions tropicales (1864), Gibier et tortue de l’océan indien, étude faite au brésil (1864), Fleurs et fruits d’Europe (1866). C’est très peu, et nous n’avons malheureusement pas trouvé d’autres documents traitant de cet artiste dans nos collections.
La consultation du catalogue de la Bibliothèque Nationale de France nous révèle toutefois l’existence d’un article, Un peintre Lyonnais. M. Francisque Gonaz, par Joannis Guigard, paru dans la « Revue des Provinces » le 15 mai 1865. Il s’agit apparemment de la seule étude portant sur ce peintre. La notice du document nous apprend qu’il n’en existe que deux exemplaires, localisés à Paris. Il est cependant possible d’acheter une reproduction du document.
Nous savons que Francisque Gonaz a exposé à plusieurs reprises. Sur Gallica nous pouvons lire en texte intégral un très enthousiaste compte rendu de l’exposition « Le Brésil ou la nature des tropiques » paru dans la Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité, de 1866.
Toujours sur Gallica, la description du tableau « Fleur et fruit du Brésil » paru dans l’Inventaire général des richesses d'art de la France
Sur Gallica encore, nous pouvons apprécier une illustration humoristique représentant 3 visiteurs du salon de 1865 postés devant un tableau de F. Gonaz, « La tortue à trois pattes » , Le Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc.
En résonnance avec l’article de la « Gazette des beaux-Arts », cité plus haut, nous découvrons dans le livre numérique, Salons De W. Bürger, ces quelques lignes sur Francisque Gonaz:
Plusieurs critiques, entre autres Charles Blanc, dans la Gazette des Beaux-Arts, ont vanté avec la plus vive sympathie une collection d’études faites au Brésil par M. Francisque Gonaz, fruits et fleurs des régions tropicales, et même des serpents, des tortues, des oiseaux, des insectes. M. Gonaz a ceci d’intéressant qu’il s’est formé tout seul, naïvement à la bonne manière d’un sauvage qui s’ingénie à reproduire ce qu’il voit. Il était par-là, bien loin de Lyon où il est né ; je ne sais quels hasards l’ont entrainé à parcourir le pays dans ses parties infréquentées ; il avait des couleurs et des pinceaux, ou peut-être il en faisait ; peut-être vivait-il avec les fruits qu’il détachait des branches, et après son repas frugal, secouant encore l’arbre, il se faisait par terre un tableau qu’il s’amusait à peindre. S’il marchait sur une vipère rouge et l’écrasait de son talon, il s’asseyait vite sur le talus du sentier et peignait sa vipère frémissante. Belle vie d’un aventurier de l’art et de la nature. Si bien que le jeune Français égaré, dix années, sur les plages du Brésil ou dans l’intérieur du pays fut pris d’une fièvre de mauvaises couleur, jaune, rouge ou verte, que sa ville de Lyon lui parut préférable à toute l’Amérique méridionale, et qu’il est revenu en France, - à Paris avec sa cargaison de toiles, qui sera probablement acquises pour le muséum d’histoire naturelle, au jardin des plantes. Les naturalistes y trouveraient, des fruits, des fleurs, des arbustes, des reptiles, indécrits ou d’une extrême rareté. On voit au salon une peinture détachée de cette série : Fleurs et fruits des régions tropicales.
Bonne journée
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