les estampilles Menuisier du Roy sur ancien fauteuil
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 23/12/2016 à 20h47
466 vues
Question d'origine :
J ai deux ancien fauteuils avec une estampille Menuisier du Roy (gravée dans le bois), il y a aussi un numéro gravé on dirait moderne.
cela signifie-t-il quelque chose ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 27/12/2016 à 14h49
Bonjour,
L’estampille porte-t-elle uniquement la mention « Menuisier du Roy » ? En principe c’est du nom ou bien des initiales du maître menuisier ou ébéniste qu’un meuble est estampillé :
« Les maîtres sont tenus d’estampiller de leur nom les travaux qu’ils exécutent. Choisis parmi eux, les jurés de la corporation ont pour mission de vérifier régulièrement la qualité de leurs ouvrages et d’y apposer le poinçon « JME » (jurande des menuisiers-ébénistes). Il faut croire que ces prescriptions ne furent pas toujours observées puisque de nombreux meubles et sièges ne portent ni estampille ni marque de jurande, ou seulement l’une des deux. Notons pourtant, en ce qui concerne l’estampille, que les statuts de 1743 ne faisaient que rappeler une obligation qui datait de plus d’un siècle et n’avait pas été suivie d’effets. Toutefois, selon une étude récente de Jean-Dominique Augarde, quelques meubles ont été signés dès les années 1720. »
Source : Le Mobilier français du XVIIIe siècle, Pierre Kjellberg
L’estampillage n’était d’ailleurs pas systématique :
« de nombreux meubles, visiblement exécutés après que les statuts de 1743 eurent réitéré l’obligation de les estampiller, ne sont pas signés. Et l’on peut s’en étonner. Il faut se souvenir que les artisans titulaires d’un privilège royal, bien qu’autorisés à utiliser une estampille, n’y étaient pas contraints. Pas d’estampille obligatoire non plus sur les sièges et les meubles destinés à la cour. Il est possible, en outre, que l’absence d’estampille soit due à la volonté des marchands merciers, soucieux de ne pas révéler à leurs clients le nom des artisans qu’ils commanditent. De même, l’usage d’estampilles constituées seulement d’initiales pourrait avoir la même origine. »
Source : Le Mobilier français du XVIIIe siècle, Pierre Kjellberg
Nous ne trouvons pas plus d’indications sur une estampille non nominative des menuisiers de la couronne dans l’ouvrage de Pierre Verlet L'art du meuble à Paris au XVIIIe siècle ou dans les autres documents que nous avons pu consulter.
Voici en outre ce que nous pouvons lire sur le site d’un passionné :
« la mention " Menuisier du Roy " ou " Menuisier Ordinaire du Roy " signifie que l'artisan concerné était fournisseur de la Couronne. A ce titre, il possédait son logement et son atelier dans les enceintes royales. Il était dispensé de nombreuses charges.
Les Ebénistes ou Menuisiers obtenaient ce titre en se distinguant par la qualité de leur production, ce qui d'une part, leur permettait d'obtenir de nombreuses commandes de la Couronne certes, mais également de la Cour et plus généralement de toute la haute société.
Je suis par contre assez réservé sur l'apposition de cette mention sur la traverse d'un siège. En effet, l'estampille seule était apposée, avec éventuellement le poinçon de Jurande. Je n'ai encore pas vu cette mention apposée sur un meuble, hormis dans le cas de certains ébénistes utilisant une étiquette, sur laquelle était inscrite cette mention, en guise de publicité en somme. »
Source : Les estampilles : définition et description
Nos recherches sur internet ne nous ont permis de trouver qu’un seul exemple de meubles portant une estampille « menuisier du Roy à Annemasse » : voir ce site de commissaire-priseur.
Quant au numéro gravé, il s’agit peut-être d’un numéro d’inventaire.
Un antiquaire ou un commissaire-priseur saura sans doute vous apporter des renseignements plus précis sur ces marques.
Bonne journée.
L’estampille porte-t-elle uniquement la mention « Menuisier du Roy » ? En principe c’est du nom ou bien des initiales du maître menuisier ou ébéniste qu’un meuble est estampillé :
« Les maîtres sont tenus d’estampiller de leur nom les travaux qu’ils exécutent. Choisis parmi eux, les jurés de la corporation ont pour mission de vérifier régulièrement la qualité de leurs ouvrages et d’y apposer le poinçon « JME » (jurande des menuisiers-ébénistes). Il faut croire que ces prescriptions ne furent pas toujours observées puisque de nombreux meubles et sièges ne portent ni estampille ni marque de jurande, ou seulement l’une des deux. Notons pourtant, en ce qui concerne l’estampille, que les statuts de 1743 ne faisaient que rappeler une obligation qui datait de plus d’un siècle et n’avait pas été suivie d’effets. Toutefois, selon une étude récente de Jean-Dominique Augarde, quelques meubles ont été signés dès les années 1720. »
Source : Le Mobilier français du XVIIIe siècle, Pierre Kjellberg
L’estampillage n’était d’ailleurs pas systématique :
« de nombreux meubles, visiblement exécutés après que les statuts de 1743 eurent réitéré l’obligation de les estampiller, ne sont pas signés. Et l’on peut s’en étonner. Il faut se souvenir que les artisans titulaires d’un privilège royal, bien qu’autorisés à utiliser une estampille, n’y étaient pas contraints. Pas d’estampille obligatoire non plus sur les sièges et les meubles destinés à la cour. Il est possible, en outre, que l’absence d’estampille soit due à la volonté des marchands merciers, soucieux de ne pas révéler à leurs clients le nom des artisans qu’ils commanditent. De même, l’usage d’estampilles constituées seulement d’initiales pourrait avoir la même origine. »
Source : Le Mobilier français du XVIIIe siècle, Pierre Kjellberg
Nous ne trouvons pas plus d’indications sur une estampille non nominative des menuisiers de la couronne dans l’ouvrage de Pierre Verlet L'art du meuble à Paris au XVIIIe siècle ou dans les autres documents que nous avons pu consulter.
Voici en outre ce que nous pouvons lire sur le site d’un passionné :
« la mention " Menuisier du Roy " ou " Menuisier Ordinaire du Roy " signifie que l'artisan concerné était fournisseur de la Couronne. A ce titre, il possédait son logement et son atelier dans les enceintes royales. Il était dispensé de nombreuses charges.
Les Ebénistes ou Menuisiers obtenaient ce titre en se distinguant par la qualité de leur production, ce qui d'une part, leur permettait d'obtenir de nombreuses commandes de la Couronne certes, mais également de la Cour et plus généralement de toute la haute société.
Je suis par contre assez réservé sur l'apposition de cette mention sur la traverse d'un siège. En effet, l'estampille seule était apposée, avec éventuellement le poinçon de Jurande. Je n'ai encore pas vu cette mention apposée sur un meuble, hormis dans le cas de certains ébénistes utilisant une étiquette, sur laquelle était inscrite cette mention, en guise de publicité en somme. »
Source : Les estampilles : définition et description
Nos recherches sur internet ne nous ont permis de trouver qu’un seul exemple de meubles portant une estampille « menuisier du Roy à Annemasse » : voir ce site de commissaire-priseur.
Quant au numéro gravé, il s’agit peut-être d’un numéro d’inventaire.
Un antiquaire ou un commissaire-priseur saura sans doute vous apporter des renseignements plus précis sur ces marques.
Bonne journée.
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