Bilan énergétique de la piscine de rhone
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 27/04/2017 à 20h05
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Question d'origine :
Bonjour
je me posais la question du bilan énergétique global du chauffage de la piscine du Rhône. Certes, elle est en plein air, la diffusion de la chaleur doit être énorme. Mais qu'en est-il si on compare à une piscine couverte dans un bâtiment en structure métallique, type piscine de Bron. Le chauffage de celle-ci comprend outre celui du bassin, mais aussi celui du bâtiment, dont l'isolation doit être médiocre.
Merci de votre réponse
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 02/05/2017 à 11h17
Bonjour,
Dès 1959 le maire de Lyon Louis Pradel pensant à d’éventuels Jeux Olympiques évoque la possibilité de construire un centre nautique « au cœur même de la ville, sur le quai du Rhône, entre les ponts de la Guillotière et de l’Université. » L’architecte choisi est Alexandre Audouze-Tabourin. Le projet nécessitera plusieurs versions. Les travaux s’étaleront de novembre 1961 à mai 1965. D’importants travaux de rénovation effectués au début des années 2000, puis de nouveau entre 2012 et 2015 permettent au centre nautique Tony-Bertrand, ex-piscine du Rhône, d’être ouvert toute l’année avec un bassin extérieur chauffé à 27 °C pour la saison hivernale.
Pour connaitre le procédé permettant de chauffer l’eau du centre nautique Tony Bertrand, nous vous proposons de lire cette précédente réponse du Guichet du Savoir.
Pour répondre à votre question nous avons contacté le Service Gestion technique des bâtiments, gestion énergie eau de la Ville de Lyon ainsi que les Services techniques de la Mairie de Bron. Nous vous ferons part de leurs réponses dès réception de celles-ci.
Documents consultés :
- Site du Centre nautique Tony Bertrand à Lyon,
- Site du Centre nautique André Sousi à Bron,
- Dictionnaire historique de Lyon.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 04/05/2017 à 15h22
Voici la réponse envoyée par la Direction Gestion Technique des Bâtiments/ Service Gestion Eau et Energie de la Ville de Lyon.
La déperdition de chaleur d’un bassin extérieur d’une piscine est liée à plusieurs phénomènes physiques (évaporation, convection…).
Une part de cet échange de chaleur est évidemment proportionnelle au delta de température entre l’eau du bassin et l’air ambiant.
Mais le phénomène de convection est non négligeable : c’est la conséquence du mouvement de masse d’air : grossièrement, l’air qui s’est réchauffé au contact de la surface de la piscine est balayé par le vent et remplacé par de l’air froid…
Là, c’est la vitesse du vent qui est le critère prépondérant.
Un bassin à l’abri du vent (même dans un bâtiment mal isolé) aura donc un bilan thermique meilleur qu’un bassin balayé par un vent important.
Pour avoir une idée, les bureaux d’études donnent comme ratio : pour un bassin olympique (50m) dont l’eau est chauffée à 27 °C et avec un air extérieur à +10° C : la puissance de l’échangeur est de 1MW si le vent est à 2 m/s (et 1.5MW si le vent est à 4m/s).
La mise en place d’une bâche thermique la nuit a un impact très important et permet de conserver la chaleur du bassin.
Nous remercions chaleureusement la personne contactée.
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