blette
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 24/08/2017 à 16h05
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Question d'origine :
Bonjour. Est-il possible de définir les dénominations usuelles de la blette : blette, bette, poirée (antériorité, usage le plus commun, aire lexicographique ...) ? Merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/08/2017 à 13h04
Bonjour,
Voici les indications données par le Cnrtl pour la dénomination « blette » :
« Prononc. et Orth. : [blεt]. Ac.1798 et 1932 donnent la forme blette (cf. aussi Littré, Rob. qui renvoie à bette ). Ac. 1835 et 1878 admettent blette ou blète (cf. aussi Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Pt Lar. 1906, Lar. encyclop., Guérin 1892, DG et Quillet 1965). Besch. 1845 écrit : ,,blette mieux que blète ``. La forme blite se trouve dans Ac. Compl. 1842 (qui renvoie à blette), Besch. 1845 et Lar. 19e(qui la traite comme un synon. de blette). La majorité des dict. signale que la plante de la famille des chénopodées a également le nom de épinard-fraise (cf. par ex. Lar. 19eet Littré). Elle signale aussi que blète ou blette est le nom que l'on donne dans certains pays à une variété de carde ou ,,poirée qu'on nomme plus souvent carde poirée `` (Ibid.). Homon. et homogr. Cf. blet . Étymol. et Hist. 1379 (Jean de Brie, Bon Berger, 149 dans T.-L.); 1790 blete ou blite dans Encyclop. méthod. Méd. Empr. au lat. médiév. Bleta , forme citée dans André Bot., attestée aux ixe-xies. (Glossae latino-theodiscae, III, 549-50 dans Mittellat. W. s.v., 1507, 68) croisement du lat. bēta « bette, poire » (Pline, Nat., 19, 113 dans TLL s.v., 1942, 45) et blitum de même sens (gr. β λ ι ́ τ ο ν) le rapprochement entre les deux mots est très anc. en lat. (Plaute, Pseud., 815, ibid., 1942, 30); blite serait un empr. dir. au lat. blitum; v. aussi bette . »
Ainsi que la définition du Dictionnaire historique de la langue française :
« BETTE ou BLETTE, d’abord bete (v. 1119), puis bette (v.1393), est emprunté au latin beta « plante potagère à feuilles larges et grosses côtes », mot pour lequel on a évoqué un rapprochement avec l’ancien haut allemand bieza et l’irlandais biatuis. La forme devenue plus courante, blette (1379), est empruntée au latin médiéval bleta (IXe-XIe s.) résultat du croisement entre le latin beta et le latin blitum, lui-même repris au grec bliton, d’étymologie obscure. Le type blite (1790) semble être un emprunt direct au latin blitum. »
Vous trouverez également sur le site du Cnrtl la lexicographie des termes suivants :
Carde
« Côte médiane comestible des feuilles de certaines plantes comme la poirée ou l'artichaut-cardon. Botte de cardes (Ac. 1798-1932); cardes d'artichaut (Ac. 1835-1932) :
« Un jardin, dit-il, est un enclos de quatre arpens, (...), où je cultive, près des Invalides, des choux, de la laitue, des cardes-poirées et toutes sortes de légumes. (...) » Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 5, 1814, p. 250.
− P. méton. La plante elle-même. Nom vulgaire de la bette. La carde est un légume très fin, qu'on connaît surtout dans la région lyonnaise, mais que l'on trouve cependant un peu partout, en hiver, sur les marchés (Le Figaro,19-20 janv. 1952, p. 7, col. 1).
Prononc. et Orth. : [kaʀd]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xives. d'apr. EWFS2; 1536 « plante comestible » (Rabelais, Lettre à Monseigneur de Maillezais, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 360). Empr. au prov. cardo « id. » (qui ne paraît pas attesté av. Mistral), lui-même issu du lat. cardu(u)s au sens de « cardon » (Pline ds TLL s.v., 447, 66) par l'intermédiaire d'une forme gallo-romane *carda (EWFS2; FEW, s.v. carduus). Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Cf. carde1. »
Bette
« BOT. Plante potagère à feuilles larges et à grosses côtes, appartenant à la famille des Chénopodées. Bette à carde, bette commune. Synon. blette, poirée.N'oublie pas, dit-il, de manger des feuilles de bette; c'est la plante que chérit la planète Vénus! (Du Camp, Mémoires d'un suicidé,1853, p. 187).
Prononc. : [bεt]. Étymol. et Hist. Ca 1120 bete bot. (Ph. de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 1578 dans T.-L. : Li masles foilluz rest Si cume la bete est); ca 1393 bette (Ménagier, II, 2 dans Littré). Empr. au lat. beta de même sens, (Plaute, Pseud., 815 dans TLL s.v., 1942, 30), v. André Bot. Fréq. abs. littér. : 7. »
Poirée
« BOT. Plante potagère bisannuelle de la famille des Chénopodées (bettes) dont on consomme les feuilles à grosses côtes (cardes). Les feuilles de poirée et celles de pissenlit tendres, préparées et cuites comme la chicorée, sont une imitation fort utile de la chicorée (Audot,Cuisin. campagne et ville, 1896, p.350).
Prononc. et Orth.: [pwaʀe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1197 poree «potage aux poireaux ou aux légumes en général» (Hélinant, Vers de la mort, XXXII, 10 ds T.-L.); vers 1475 poiree (Evangile des quenoilles, Bruges, Colard Mansion, [s.d.], 5ejournée, chap.1: je lui feroie mengier une poiree dherbes); 2. 1256 poree «variété de bette dont on consomme les côtes» (Aldebrandin de Sienne, Rég. du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, 51, 27); 1549 poirée «id.» (Est., avec renvoi à poree). Dér. de por «poireau», v. poireau; suff. -ée, v. -é. »
Bonne journée.
Voici les indications données par le Cnrtl pour la dénomination « blette » :
« Prononc. et Orth. : [blεt]. Ac.
Ainsi que la définition du Dictionnaire historique de la langue française :
« BETTE ou BLETTE, d’abord bete (v. 1119), puis bette (v.1393), est emprunté au latin beta « plante potagère à feuilles larges et grosses côtes », mot pour lequel on a évoqué un rapprochement avec l’ancien haut allemand bieza et l’irlandais biatuis. La forme devenue plus courante, blette (1379), est empruntée au latin médiéval bleta (IXe-XIe s.) résultat du croisement entre le latin beta et le latin blitum, lui-même repris au grec bliton, d’étymologie obscure. Le type blite (1790) semble être un emprunt direct au latin blitum. »
Vous trouverez également sur le site du Cnrtl la lexicographie des termes suivants :
Carde
« Côte médiane comestible des feuilles de certaines plantes comme la poirée ou l'artichaut-cardon. Botte de cardes (Ac. 1798-1932); cardes d'artichaut (Ac. 1835-1932) :
« Un jardin, dit-il, est un enclos de quatre arpens, (...), où je cultive, près des Invalides, des choux, de la laitue, des cardes-poirées et toutes sortes de légumes. (...) » Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 5, 1814, p. 250.
− P. méton. La plante elle-même. Nom vulgaire de la bette. La carde est un légume très fin, qu'on connaît surtout dans la région lyonnaise, mais que l'on trouve cependant un peu partout, en hiver, sur les marchés (Le Figaro,19-20 janv. 1952, p. 7, col. 1).
Prononc. et Orth. : [kaʀd]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xives. d'apr. EWFS2; 1536 « plante comestible » (Rabelais, Lettre à Monseigneur de Maillezais, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 360). Empr. au prov. cardo « id. » (qui ne paraît pas attesté av. Mistral), lui-même issu du lat. cardu(u)s au sens de « cardon » (Pline ds TLL s.v., 447, 66) par l'intermédiaire d'une forme gallo-romane *carda (EWFS2; FEW, s.v. carduus). Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Cf. carde1. »
Bette
« BOT. Plante potagère à feuilles larges et à grosses côtes, appartenant à la famille des Chénopodées. Bette à carde, bette commune. Synon. blette, poirée.N'oublie pas, dit-il, de manger des feuilles de bette; c'est la plante que chérit la planète Vénus! (Du Camp, Mémoires d'un suicidé,1853, p. 187).
Prononc. : [bεt]. Étymol. et Hist. Ca 1120 bete bot. (Ph. de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 1578 dans T.-L. : Li masles foilluz rest Si cume la bete est); ca 1393 bette (Ménagier, II, 2 dans Littré). Empr. au lat. beta de même sens, (Plaute, Pseud., 815 dans TLL s.v., 1942, 30), v. André Bot. Fréq. abs. littér. : 7. »
Poirée
« BOT. Plante potagère bisannuelle de la famille des Chénopodées (bettes) dont on consomme les feuilles à grosses côtes (cardes). Les feuilles de poirée et celles de pissenlit tendres, préparées et cuites comme la chicorée, sont une imitation fort utile de la chicorée (Audot,Cuisin. campagne et ville, 1896, p.350).
Prononc. et Orth.: [pwaʀe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1197 poree «potage aux poireaux ou aux légumes en général» (Hélinant, Vers de la mort, XXXII, 10 ds T.-L.); vers 1475 poiree (Evangile des quenoilles, Bruges, Colard Mansion, [s.d.], 5ejournée, chap.1: je lui feroie mengier une poiree dherbes); 2. 1256 poree «variété de bette dont on consomme les côtes» (Aldebrandin de Sienne, Rég. du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, 51, 27); 1549 poirée «id.» (Est., avec renvoi à poree). Dér. de por «poireau», v. poireau; suff. -ée, v. -é. »
Bonne journée.
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