Café Berlioz

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Bonjour,

L’ouvrage Lyon, 1900-1920 : mémoire d'hier : par les cartes postales évoque le café Berlioz :

Le fameux café Berlioz, accolé à la basilique, où les pratiquants qui communiaient aux messes du matin vinrent prendre le petit déjeuner pendant de longues années (entre 1900 et 19010). Présentés sur le tampon du café Berioz, ces déjeuners étaient copieux… et même « avec saucissons » ! Grâce à la seule adresse du café, « Montée des Anges », on se sentait déjà bien. Presque au ciel…

Dans cet ouvrage, comme dans le suivant, l’extrait est accompagné d’une reproduction de carte postale représentant le café.

Dans Bistrots de Lyon, histoires et légendes, on peut lire :

Berlioz (café)
Peut-être apparenté au célèbre compositeur originaire de la Côte-Saint-André, le cafetier Berlioz servait, après les messes matinales de la basilique de Fourvière, plus de chocolat que de boissons alcoolisées, et, en prime, une vue imprenable sur Lyon.

Cet ouvrage édité en 1983 parle du café comme d’un vestige du passé : il parait peu probable que celui-ci fut détruit au cours des années 80 comme vous le suggérez. Les dossiers de presse constitués par la bibliothèque à partir d’articles de journaux sur l’hôtellerie, la restauration et les bistrots de Lyon entre 1975 et 1992 n’abordent d’ailleurs pas la fermeture de ce café. Le journal dans son édition du 25 août 1982 présente les bistrots lyonnais les plus remarquables : pour son panorama imprenable, il cite l’Œuvre de Fourvière, café occupant la place de l’actuel café de l’esplanade de Fourvière (le café Berlioz quant à lui tournait le dos à l’esplanade et donnait sur la rue qui descend vers la tour métallique). On imagine mal que deux cafés aient pu à la même époque cohabiter aussi étroitement à l’ombre de la basilique.

La consultation des annuaires Fournier et Henry nous le confirme : en 1972, le café Berlioz n’existe plus ; c’est un café Poncin qui l’a remplacé dans l’annuaire. Mais déjà, pour les années qui précèdent, il semble que le café Berlioz n’existait plus. S’il continue à être référencé par Fournier, Henry évoque à sa place un café Hild dès la fin de la seconde Guerre. L’adresse oscille entre le 11 et le 13 (voire le 15) de la Montée Delange (à partir des alentours de 1935) et le 15 de la Montées des Anges avant que cette dernière ne soit rebaptisée. Notons également la présence d’un café sur l’esplanade même dès 1965 (à l’époque il a pour nom l’Echo de Fourvière).

Des photos du café et la mention d’un propriétaire (François Berlioz) décédé en 1892 sur ce site. Si on en croit ces informations, le café serait bien antérieur à 1900 (Notez sur les photos que le café s’appelle C. Berlioz : s’agit-il du père de François ?). Le propriétaire est domicilié montée de Fourvière à quelques dizaines de mètres du café.

D’autre part, une recherche dans la presse ancienne nous apprend qu’il existait un hôtel Berlioz sur la montée de Fourvière.

Nous vous remercions pour ces précisions !