Question d'origine :
Quelles sont les causes possibles de mort fœtale in utéro? Et à quel moment de la grossesse?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/04/2019 à 09h21
Bonjour,
Tout d’abord, il convient de définir ce qu’est une morte fœtale in utero et ce qu’elle n’est pas. D’après « La sage-femme face à l’annonce d’une mort fœtale in utéro », mémoire de Julie Huard mis en ligne par l’Université de Lorraine, « Il s’agit « d’un décès fœtal observéaprès la limite de viabilité, c’est-à-dire après 22 semaines d’aménorrhées, et avant le début du travail ». Avant 22 semaines d’aménorrhées, nous parlerons de fausse couche, précoce ou tardive, et si le décès survient au cours du travail, nous parlerons de mort per-partum. »
Le petit Larousse de la médecine [Livre] définit un enfant mort-né comme « un enfant viable expulsé mort des voies génitales maternelles », « quand la mort est survenue soit pendant la grossesse, soit pendant le travail » :
« Les causes de ces décès sont diverses : elles peuvent être maternelles (hypertension artérielle, diabète, maladie infectieuse, traumatisme, hématome rétroplacentaire, hémorragie) ou ovulaires (tumeur placentaire, terme dépassé, nœud du cordon, transfusion foetomaternelle, malformation fœtale grave). »
Vous trouverez sur drees.solidarites-sante.gouv.fr un document rassemblant des statistiques sur la santé périnatale pour la période 2013-2014. Concernant la question du décès prénatal :
« Le taux de mortalité périnatale est de 10,6 pour 1 000 naissances totales en 2014, stable depuis 2012 (tableau 1). En France métropolitaine, en moyenne sur les trois dernières années, les estimations des taux régionaux varient de 9,2 pour 1 000 pour la région Grand Est à 11,4 pour 1 000 en Île-de-France(carte 1). La situation est beaucoup moins favorable dans les départements d’outre-mer, avec des taux entre 13,7 pour 1 000 à La Réunion et 19,1 pour 1 000 en Guyane. »
Le document précise également que pour 2014, le décès se répartissait selon les âges gestationnels suivants :
- 51,5% à moins de 28 semaines d’aménorrhée (SA) ;
- 14,8% de 28 à 31 SA ;
- 18,3% de 32 à 36 SA ;
- 15,5% à plus de 36 SA.
L’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé a publié un document sur la perte du bébé durant la grossesse. On peut y lire :
« Le plus souvent, elle se produit au cours du 3e trimestre . Une période de rétention d’au moins 48 heures précède l’expulsion naturelle du fœtus (qui peut être déclenchée au besoin). La majorité des morts fœtales in utero demeure inexpliquée (essentiellement par défaut d’investigation plus poussée) ; parmi les causes connues on retrouve : une malformation fœtale, une infection congénitale, des facteurs immunitaires, une maladie maternelle, une complication obstétricale (pré-éclampsie, décollement placentaire). Un âge maternel avancé est associé à un risque accru de mort fœtale in utero. »
Certaines grossesses identifiées comme à risques imposent un suivi de dépistage particulier :
« Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction
des situations à risque identifiées » (HAS, mai 2007)
■ Un antécédent de fausses couches répétées au cours du 1er trimestre (avec étiologie SAPL), de fausses couches tardives au cours du 2e trimestre ou de mort fœtale in utero d’origine vasculaire nécessite un suivi de type B (i.e. par un gynécologue-obstétricien).Un antécédent d’IMG nécessite un suivi de type A2 (i.e. par une sage-femme ou un médecin assorti de l’avis d’un gynécologue-obstétricien).
■ Nécessité pour le médecin de rechercher à chaque consul-tation les bruits du cœur et les mouvements fœtaux. Leur disparition nécessite une prise en charge immédiate de la femme afin de confirmer le diagnostic de mort fœtale in utero. La diminution des symptômes de la grossesse peut être un signe d’appel, pour la femme et le professionnel.
(Source : inpes.santepubliquefrance.fr)
Vous pouvez également consulter la page d’ameli.fr consacrée aux conséquences (parfois létales) des maladies infectieuses durant la grossesse.
Pour plus de précisions sur les nombreuses maladies pouvant coûter la vie à un fœtus, voyez également le mémoire du Professeur Franck Perrotin entièrement consacré au sujet sur campus.cerimes.fr.
Bonne journée.
Tout d’abord, il convient de définir ce qu’est une morte fœtale in utero et ce qu’elle n’est pas. D’après « La sage-femme face à l’annonce d’une mort fœtale in utéro », mémoire de Julie Huard mis en ligne par l’Université de Lorraine, « Il s’agit « d’un décès fœtal observé
Le petit Larousse de la médecine [Livre] définit un enfant mort-né comme « un enfant viable expulsé mort des voies génitales maternelles », « quand la mort est survenue soit pendant la grossesse, soit pendant le travail » :
« Les causes de ces décès sont diverses : elles peuvent être maternelles (hypertension artérielle, diabète, maladie infectieuse, traumatisme, hématome rétroplacentaire, hémorragie) ou ovulaires (tumeur placentaire, terme dépassé, nœud du cordon, transfusion foetomaternelle, malformation fœtale grave). »
Vous trouverez sur drees.solidarites-sante.gouv.fr un document rassemblant des statistiques sur la santé périnatale pour la période 2013-2014. Concernant la question du décès prénatal :
« Le taux de mortalité périnatale est de 10,6 pour 1 000 naissances totales en 2014, stable depuis 2012 (tableau 1). En France métropolitaine, en moyenne sur les trois dernières années, les estimations des taux régionaux varient de 9,2 pour 1 000 pour la région Grand Est à 11,4 pour 1 000 en Île-de-France(carte 1). La situation est beaucoup moins favorable dans les départements d’outre-mer, avec des taux entre 13,7 pour 1 000 à La Réunion et 19,1 pour 1 000 en Guyane. »
Le document précise également que pour 2014, le décès se répartissait selon les âges gestationnels suivants :
- 51,5% à moins de 28 semaines d’aménorrhée (SA) ;
- 14,8% de 28 à 31 SA ;
- 18,3% de 32 à 36 SA ;
- 15,5% à plus de 36 SA.
L’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé a publié un document sur la perte du bébé durant la grossesse. On peut y lire :
«
Certaines grossesses identifiées comme à risques imposent un suivi de dépistage particulier :
« Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction
des situations à risque identifiées » (HAS, mai 2007)
■ Un antécédent de fausses couches répétées au cours du 1er trimestre (avec étiologie SAPL), de fausses couches tardives au cours du 2e trimestre ou de mort fœtale in utero d’origine vasculaire nécessite un suivi de type B (i.e. par un gynécologue-obstétricien).Un antécédent d’IMG nécessite un suivi de type A2 (i.e. par une sage-femme ou un médecin assorti de l’avis d’un gynécologue-obstétricien).
■ Nécessité pour le médecin de rechercher à chaque consul-tation les bruits du cœur et les mouvements fœtaux. Leur disparition nécessite une prise en charge immédiate de la femme afin de confirmer le diagnostic de mort fœtale in utero. La diminution des symptômes de la grossesse peut être un signe d’appel, pour la femme et le professionnel.
(Source : inpes.santepubliquefrance.fr)
Vous pouvez également consulter la page d’ameli.fr consacrée aux conséquences (parfois létales) des maladies infectieuses durant la grossesse.
Pour plus de précisions sur les nombreuses maladies pouvant coûter la vie à un fœtus, voyez également le mémoire du Professeur Franck Perrotin entièrement consacré au sujet sur campus.cerimes.fr.
Bonne journée.
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