Question d'origine :
Bonjour,
Les clous que l’on retrouve un peu partout dans le cœur historique de Vienne représentent les armes de la ville.
De quel arbre s’agit-il ?
En quelle année les clous ont-ils été posés ?
Je vous remercie.
Très cordialement.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 19/04/2019 à 14h37
Bonjour,
C'est unorme qui orne les armoiries de la ville de Vienne en Isère !
"Les armoiries traditionnelles de Vienne étaient d'or, à un arbre arraché de sinople (vert), chargé d'un ciboire d'or supportant une hostie d'argent avec l'inscription « Vienne civitas sancta ».
Si la présence de l'eucharistie se comprend aisément, compte tenu de l'importance de la ville dans la vie religieuse (et vice-versa), on peut s'interroger sur celle de l'arbre :il s'agissait d'un orme se trouvant près du chevet de l'église de Saint-André-le-Bas, ayant donné son nom à une petite place . En 1430 l'orme fut déraciné, sans doute pour faciliter la circulation. Mais comme depuis longtemps l'arbre figurait sur la bannière paroissiale, qui était portée en tête des cortèges et des processions, son motif fut choisi comme emblème héraldique de la ville.
A la Renaissance, apparut un second surnom honorifique, « Vienna urbs senatoria » mais l'ancienne appellation, plus glorieuse, resta employée jusqu'à la Révolution, qui bannit toutes les armoiries, considérées comme un vestige de la féodalité (loi du 14 août 1792). On eut donc un sceau « Vienne la patriote » représentant Minerve casquée et tenant une lance surmontée d'un bonnet phrygien. Après l'aigle impérial puis les fleurs de lys de la Restauration, Vienne retrouva ses armoiries sous Louis-Philippe, avec l'orme, l'hostie et l'inscription « Vienna civitas sancta ».
C'est en 1887 que, dans un bel élan anticlérical, la municipalité supprima le ciboire et l'hostie, de même qu'elle préféra l'adjectif « senatoria » qui lui paraissait plus conforme au passé romain de la ville. On en a le témoignage avec le blason de pierre au fronton de l'actuelle salle des fêtes datant de cette époque.
Les armoiries de Vienne sont restées les mêmes depuis cette époque, même si de plus en plus, sur les actes municipaux, un simple logo remplace le blason viennois qui cependant figure toujours sur le cachet officiel. "
source : Ce que représentent les armoiries de la ville / Le Progrès - Lyon - Vallée du Rhône, mercredi 17 août 2011
Un 2e article du Progrès nous en dit plus sur lesclous plantés en septembre 2006 :
A l'occasion des journées du patrimoine de septembre 2006, un parcours patrimonial de 3,5 km à travers la ville (décrit par un audio guide disponible à l'office du tourisme) est proposé.
" Ce parcours est déjà matérialisé par les lutrins disposés dans les rues et les panneaux d'interprétation placardés sur les monuments remarquables de la ville. Il va désormais être matérialisé également au sol par desclous en bronze, ornés de l'orme figurant sur les armoiries de Vienne . 500 clous en tout vont être plantés dans les trottoirs d'ici le 16 septembre."
source : Dans les règles de l'art / Georges Aubry - Le Progrès - Lyon - Rhône, mardi 12 septembre 2006
Lire aussi :
- L'armorial des villes et des villages de France
- Chronique viennoise de 1850 à 2015 / Jean-Claude Guillot ; préface Bruno Mayorgas
- Vienne et le Rhône / Gérard Gouilly
- Guide de Vienne, Saint-Romain-en-Gal et environs / André Pelletier
Bonne journée.
C'est un
"Les armoiries traditionnelles de Vienne étaient d'or, à un arbre arraché de sinople (vert), chargé d'un ciboire d'or supportant une hostie d'argent avec l'inscription « Vienne civitas sancta ».
Si la présence de l'eucharistie se comprend aisément, compte tenu de l'importance de la ville dans la vie religieuse (et vice-versa), on peut s'interroger sur celle de l'arbre :
A la Renaissance, apparut un second surnom honorifique, « Vienna urbs senatoria » mais l'ancienne appellation, plus glorieuse, resta employée jusqu'à la Révolution, qui bannit toutes les armoiries, considérées comme un vestige de la féodalité (loi du 14 août 1792). On eut donc un sceau « Vienne la patriote » représentant Minerve casquée et tenant une lance surmontée d'un bonnet phrygien. Après l'aigle impérial puis les fleurs de lys de la Restauration, Vienne retrouva ses armoiries sous Louis-Philippe, avec l'orme, l'hostie et l'inscription « Vienna civitas sancta ».
C'est en 1887 que, dans un bel élan anticlérical, la municipalité supprima le ciboire et l'hostie, de même qu'elle préféra l'adjectif « senatoria » qui lui paraissait plus conforme au passé romain de la ville. On en a le témoignage avec le blason de pierre au fronton de l'actuelle salle des fêtes datant de cette époque.
Les armoiries de Vienne sont restées les mêmes depuis cette époque, même si de plus en plus, sur les actes municipaux, un simple logo remplace le blason viennois qui cependant figure toujours sur le cachet officiel. "
source : Ce que représentent les armoiries de la ville / Le Progrès - Lyon - Vallée du Rhône, mercredi 17 août 2011
Un 2e article du Progrès nous en dit plus sur les
A l'occasion des journées du patrimoine de septembre 2006, un parcours patrimonial de 3,5 km à travers la ville (décrit par un audio guide disponible à l'office du tourisme) est proposé.
" Ce parcours est déjà matérialisé par les lutrins disposés dans les rues et les panneaux d'interprétation placardés sur les monuments remarquables de la ville. Il va désormais être matérialisé également au sol par des
source : Dans les règles de l'art / Georges Aubry - Le Progrès - Lyon - Rhône, mardi 12 septembre 2006
Lire aussi :
- L'armorial des villes et des villages de France
- Chronique viennoise de 1850 à 2015 / Jean-Claude Guillot ; préface Bruno Mayorgas
- Vienne et le Rhône / Gérard Gouilly
- Guide de Vienne, Saint-Romain-en-Gal et environs / André Pelletier
Bonne journée.
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