préfecture de lyon

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Bonjour,
L’histoire qui a présidé à la construction de l’Hôtel de préfecture du Rhône est longue et sinueuse. Vous en trouverez un récit très complet dans la revue Rive Gauche (n°62-63), ainsi que dans le Dictionnaire historique de Lyon qui lui consacre un article d’1 page.
Nous vous en proposons ici un résumé

Quand l’assemblée départementale est créée en 1790, elle siège d’abord dans des locaux de fortunes, puis rapidement dans l’ancien Hôtel de ville. Elle en est chassée en 1806, quand Lyon recouvre sa mairie centrale. Faute de mieux et faute d’argent on loue ensuite des locaux à des particuliers.

Dès 1810, le conseil général émet les vœux que le préfet, ses appartements, ses services et les archives départementales soient transférés dans des bâtiments indépendants. Plusieurs projets sont alors élaborés en vue de construire un véritable Hôtel de la Préfecture. Mais ceux-ci ayant été jugés trop couteux, le choix se porte finalement sur le réaménagement de l’ancien claustral des Dominicains (que la population Lyonnaise appelait Couvent des Jacobins). Les travaux sont confiés à l’architecte A.M.Chenavard. Ils s’achèvent en 1826. L’administration préfectorale siège dans ses nouveaux bâtiments pendant trente ans.

La nomination en 1853 du sénateur Claude-Marius Vaïsse comme préfet du Rhône va être la cause d’un nouveau bouleversement. En effet, Vaïsse déplore que l’ancien claustral, « n’est plus qu’une résidence aussi incommode qu’insuffisante pour l’administration d’un grand département ». Il propose en conséquence le transfert de l’administration préfectorale, « dans un hôtel construit pour répondre aux exigences de services publics ».
Comme le décret du 24 mars 1852 a réuni entre ses mains l’administration du département et celle de la ville, il décide de s’installer à l’Hôtel de ville, après d’importants travaux confiés à l’architecte Tony Desjardins.

En 1870, Lyon retrouve un maire unique, et les inconvénients de la cohabitation à l’Hôtel de ville réapparaissent.

En avril 1879, le Conseil général se décide finalement à construire une nouvelle préfecture à la Guillotière, sur un vaste terrain des Hospices civils de Lyon, délimité par le cours de la Liberté, l’avenue de Saxe, les rues Servient et de Bonnel. L’année suivante est adopté le projet de l’architecte Antonin Louvier, architecte départemental, qui travaille dans le « style éclectique » et académique alors de mise. Les travaux préparatoires débutent peu après. L’inauguration officielle de la nouvelle Préfecture a lieu le 18 août 1890 par le préfet Jules Cambon et le président du Conseil général, Fleury Rebatel. Les travaux du nouvel édifice ne sont achevés qu’en 1925 par Louis Rogniat.

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