programme TV
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 17/11/2019 à 19h05
282 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Savez-vous quand sont nés les magasines TV et existait-il la même chose pour la radio?
quelle est l'évolution de leurs ventes depuis la mise en place de box par les fournisseurs internet?
bonne journée
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/11/2019 à 09h06
Bonjour,
Comme l’indique Jamil Dakhlia dans l’article Au nom du public : l'influence de la presse de programmes sur la télévision française, c’est en 1950 que paraît le premier magazine TV en France. Il s’agit du titre Radio Cinéma Télévision, qui deviendra Télérama :
« Avec 13 titres réunissant près de 60 millions de lecteurs, les journaux de programmes représentent aujourd’hui le premier secteur de la presse écrite française.
Ce succès exceptionnel a des origines plus anciennes que l’augmentation de l’offre télévisuelle depuis la libéralisation de la communication initiée en 1982. Il traduit en effet la capacité de cette presse à imposer, depuis près de soixante ans, des formes de médiation originales entre la télévision française et son public. […]
Ainsi l’action de la presse de programmes sur le petit écran évolue-t-elle considérablement, selon quatre stades successifs, depuis l’apparition en 1950 de son premier titre, Radio Cinéma Télévision, ancêtre de Télérama. Jusqu’au milieu des années 1960, presse spécialisée et télévision connaissent une véritable idylle car Radio Cinéma et Télé 7 Jours célèbrent avec enthousiasme l’essor d’un média encore neuf. Puis, au nom de la défense des téléspectateurs, certains magazines affichent une vocation d’agora à travers leur rubrique courrier et multiplient jusqu’au milieu des années 1980 leurs interventions auprès des instances télévisuelles : campagnes, référendums et pétitions, entre autres. Mais avec l’ouverture de la télévision française aux opérateurs privés, le discours sur la représentation des téléspectateurs ne fait plus le poids face au verdict immédiat de l’audience. À l’exception de Télérama, tous les titres spécialisés renoncent peu ou prou à la critique, d’autant qu’ils développent des relations commerciales et financières avec les différentes chaînes. Toutefois, depuis le milieu des années 2000, l’intensification de la concurrence dans les deux secteurs bouleverse la donne car guides de programmes et petites chaînes s’accordent pour ébranler la puissance des diffuseurs historiques, ce qui rouvre le débat sur l’influence de la presse spécialisée auprès de la télévision française. »
Aux Etats-Unis, les premiers « Television Guide Books » font leur apparition en 1948. Mais dès 1941, des programmes imprimés sont distribués dans les boîtes aux lettres new-yorkaises par la chaîne WNBT (aujourd’hui NBC).
Mais c’est probablement Radio Times, au Royaume-Uni, qui peut être considéré comme le premier « magazine télé » : créée en 1923, cette publication de la BBC, d’abord consacrée aux programmes de la radio, s’étend à la télévision à partir de 1936.
Contrairement à la presse écrite en général, la presse de télévision semble avoir été relativement épargnée par les crises économiques successives : en 1993, cette presse spécialisée est même qualifiée de « florissante » par Christine Ockrent alors que la presse écrite est un « secteur sinistré par la crise économique ». Les chiffres qu’on trouve sur Wikipedia pour les années ultérieures (ventes en 2006, 2009 et 2013) montrent tout de même une baisse régulière des ventes.
Les chiffres 2018/2019 disponibles sur le site de l’Acpm confirment cette baisse.
Bonne journée.
Comme l’indique Jamil Dakhlia dans l’article Au nom du public : l'influence de la presse de programmes sur la télévision française, c’est en 1950 que paraît le premier magazine TV en France. Il s’agit du titre Radio Cinéma Télévision, qui deviendra Télérama :
« Avec 13 titres réunissant près de 60 millions de lecteurs, les journaux de programmes représentent aujourd’hui le premier secteur de la presse écrite française.
Ce succès exceptionnel a des origines plus anciennes que l’augmentation de l’offre télévisuelle depuis la libéralisation de la communication initiée en 1982. Il traduit en effet la capacité de cette presse à imposer, depuis près de soixante ans, des formes de médiation originales entre la télévision française et son public. […]
Ainsi l’action de la presse de programmes sur le petit écran évolue-t-elle considérablement, selon quatre stades successifs, depuis l’apparition en 1950 de son premier titre, Radio Cinéma Télévision, ancêtre de Télérama. Jusqu’au milieu des années 1960, presse spécialisée et télévision connaissent une véritable idylle car Radio Cinéma et Télé 7 Jours célèbrent avec enthousiasme l’essor d’un média encore neuf. Puis, au nom de la défense des téléspectateurs, certains magazines affichent une vocation d’agora à travers leur rubrique courrier et multiplient jusqu’au milieu des années 1980 leurs interventions auprès des instances télévisuelles : campagnes, référendums et pétitions, entre autres. Mais avec l’ouverture de la télévision française aux opérateurs privés, le discours sur la représentation des téléspectateurs ne fait plus le poids face au verdict immédiat de l’audience. À l’exception de Télérama, tous les titres spécialisés renoncent peu ou prou à la critique, d’autant qu’ils développent des relations commerciales et financières avec les différentes chaînes. Toutefois, depuis le milieu des années 2000, l’intensification de la concurrence dans les deux secteurs bouleverse la donne car guides de programmes et petites chaînes s’accordent pour ébranler la puissance des diffuseurs historiques, ce qui rouvre le débat sur l’influence de la presse spécialisée auprès de la télévision française. »
Aux Etats-Unis, les premiers « Television Guide Books » font leur apparition en 1948. Mais dès 1941, des programmes imprimés sont distribués dans les boîtes aux lettres new-yorkaises par la chaîne WNBT (aujourd’hui NBC).
Mais c’est probablement Radio Times, au Royaume-Uni, qui peut être considéré comme le premier « magazine télé » : créée en 1923, cette publication de la BBC, d’abord consacrée aux programmes de la radio, s’étend à la télévision à partir de 1936.
Contrairement à la presse écrite en général, la presse de télévision semble avoir été relativement épargnée par les crises économiques successives : en 1993, cette presse spécialisée est même qualifiée de « florissante » par Christine Ockrent alors que la presse écrite est un « secteur sinistré par la crise économique ». Les chiffres qu’on trouve sur Wikipedia pour les années ultérieures (ventes en 2006, 2009 et 2013) montrent tout de même une baisse régulière des ventes.
Les chiffres 2018/2019 disponibles sur le site de l’Acpm confirment cette baisse.
Bonne journée.
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