Bonjour,
D’après l’ouvrage de référence
Le bon usage [Livre] : grammaire française / Maurice Grevisse, André Goosse, dans le français écrit, ou soutenu, le
ne est théoriquement obligatoire, puisque c’est lui qui porte tout le sens de la négation :
« Historiquement, la négation est représentée essentiellement, parmi les adverbes, pas
ne et
non , tous deux issus du latin
non […]. Cela correspond à des rôles différents :
ne accompagne le verbe et
non s’emploie dans d’autres cas. »
Historiquement, le
ne faisait donc à l’origine la négation dans le type de phrase qui vous intéresse. « Le plus souvent, cependant, on recourt à la fois Ã
ne et à un auxiliaire, adverbe, déterminant ou pronom.
Ces auxiliaires, qui n’avaient pas de sens négatif à l’origine, ont fini par prendre eux-mêmes ce sens et par pouvoir s’employer négativement sans ne. »
Ainsi, l’omission du « ne » n’est pas à proprement parler une faute de français : c’est un tour oral. Pour des raisons phonétiques, cette tendance s’observe sporadiquement dans les textes depuis le XVe siècle : «
Ne étant nécessairement atone, parfois élidé, et donc faible du point de vue phonétique, les auxiliaires [
pas, point, guère, plus jamais]
sont devenus les éléments les plus importants de la négation, au point d’être capables de l’exprimer à eux seuls » Ainsi, « Dans la
langue parlée surtout familière, le
ne disparaît avec des fréquences variables. »
L’expression « tu viendras pas avec nous » ne fera tiquer personne si vous l’employez à l’oral. Si vous souhaitez donner un tour plus élégant à votre discours, nous vous recommandons toutefois de prononcer le
ne .
Bonne journée.
Comment ça marche
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