Question d'origine :
Bonjour et tous mes voeux.
Quelles sont les obligations des communes quant à l'essai des sirènes ?
J'habite un gros bourg de plus de 3000 habitants dont la municipalité a laissé partir son centre de secours pour un village de 800 habitants. Depuis son départ, il n'y a plus l'habituel essai de la sirène le samedi midi. Existes-t-il des instructions.
Merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 13/01/2020 à 10h26
Bonjour,
Selon un article du Figaro, leRéseau national d'alerte , géré par le Ministère de l'Intérieur, est un héritage de la seconde guerre mondiale. S'il a accompagné les mercredis de plusieurs générations de ses tests de sirènes, il n'est plus considéré comme suffisant, et un programme de modernisation, visant à adapter les moyens de communication modernes aux besoins d'une alerte de grande ampleur, est en train d'être déployé, redéfinissant son fonctionnement :
" Les 4.300 sirènes du réseau national d'alerte (RNA) de France métropolitaine ont pour but d'alerter la population en cas de danger immédiat. Le ministère de l'Intérieur précise sur son site internet que «ce réseau, hérité de la seconde guerre mondiale, conçu au départ pour alerter les populations d'une menace aérienne (bombardement classique ou nucléaire), peut être utilisé pour faire face à la montée des risques technologiques ou naturels sans pour autant méconnaître les menaces militaires ou terroristes». L'alerte peut être complétée par d'autres dispositifs comme les sirènes ou haut-parleurs montées sur des véhicules, utiles dans les zones isolées, ajoute le site du ministère.
[...]
Aujourd'hui, ce système d'alerte est obsolète, et ne répond plus aux exigences des bassins de population actuels. Un programme de modernisation a donc été lancé ces dernières années pour le réseau national d'alerte, rebaptisésystème d'alerte et d'information des populations (SAIP) . A l'avenir, les sirènes seront notamment secondées par des messages télé et radio, mais aussi des SMS et des courriels directement chez les particuliers. Le ministre de l'Intérieur pourra, de son côté, ordonner une alerte nationale via le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) et les sirènes pourront être déclenchées par satellite. Un système qui devrait être pleinement opérationel dans les années à venir. "
Cela dit, selon le Ministère, les sirènes font toujours partie du dispositif, et une modernisation de leur réseau est également en cours :
"Le déploiement du SAIP
Plusieurs phases d'études, d'expérimentation, de contractualisation et de réalisation, ont été menées de 2009 à 2012. Le déploiement du SAIP, lancé dès 2013, est organisé en 3 temps :
une vague pilote en 2013 sur les départements du Rhône et des Bouches-du-Rhône.
La première vague de déploiement de 2013 à 2020 couvre les zones d'alertes identifiées comme prioritaires. Les sirènes sont positionnées sur les bassins de risques, zones identifiées les plus à risque, croisant l’intensité du risque et la densité de la population concernée. Le parc de sirènes intègre des sites existants (sirènes de l’ancien réseau national d’alerte ou appartenant aux communes) mais également de nouveaux sites positionnés dans des zones d’alerte dépourvues de moyens.
La deuxième vague doit permettre de couvrir l’ensemble des bassins de risque restant. À terme, ce sont 2 830 sirènes qui seront connectées, dont 987 nouvelles ajoutées au dispositif du réseau national d’alerte existant."
Un rapport du Sénat datant de 2016-2017 et rédigé par M. Jean Pierre VOGEL, " au nom de la commission des finances ", épingle le réseau de sirènes existant, comme non seulement obsolète, mais coûteux à entretenir et dont " l'intérêt opérationnel paraît pourtant limité ". Le rapport nous apprend également que cet entretien n'est d'ailleurs pas obligatoire pour les municipalités, celles-ci ayant le choix des moyens pour prévenir la population :
" Pour les communes,le SAIP ne constitue pas, en tout état de cause, le vecteur exclusif de l'alerte , chaque commune étant libre de retenir d'autres moyens d'alerte et d'information des populations en complément de ce dispositif. Elles peuvent notamment disposer de sirènes communales (dont certaines ont également été raccordées au SAIP), de panneaux à messages variables, ou de moyens plus artisanaux (mégaphones, etc.) puisqu'elles ne sont soumises qu'à une obligation de résultat et non de moyen ."
Nous ne pouvons nous prononcer sur les choix de votre municipalité, mais en elle-même, la fin des tests de sirène n'est donc pas anormal et ne constitue pas une négligence.
Bonne journée.
Selon un article du Figaro, le
" Les 4.300 sirènes du réseau national d'alerte (RNA) de France métropolitaine ont pour but d'alerter la population en cas de danger immédiat. Le ministère de l'Intérieur précise sur son site internet que «ce réseau, hérité de la seconde guerre mondiale, conçu au départ pour alerter les populations d'une menace aérienne (bombardement classique ou nucléaire), peut être utilisé pour faire face à la montée des risques technologiques ou naturels sans pour autant méconnaître les menaces militaires ou terroristes». L'alerte peut être complétée par d'autres dispositifs comme les sirènes ou haut-parleurs montées sur des véhicules, utiles dans les zones isolées, ajoute le site du ministère.
[...]
Aujourd'hui, ce système d'alerte est obsolète, et ne répond plus aux exigences des bassins de population actuels. Un programme de modernisation a donc été lancé ces dernières années pour le réseau national d'alerte, rebaptisé
Cela dit, selon le Ministère, les sirènes font toujours partie du dispositif, et une modernisation de leur réseau est également en cours :
"
Plusieurs phases d'études, d'expérimentation, de contractualisation et de réalisation, ont été menées de 2009 à 2012. Le déploiement du SAIP, lancé dès 2013, est organisé en 3 temps :
une vague pilote en 2013 sur les départements du Rhône et des Bouches-du-Rhône.
La première vague de déploiement de 2013 à 2020 couvre les zones d'alertes identifiées comme prioritaires. Les sirènes sont positionnées sur les bassins de risques, zones identifiées les plus à risque, croisant l’intensité du risque et la densité de la population concernée. Le parc de sirènes intègre des sites existants (sirènes de l’ancien réseau national d’alerte ou appartenant aux communes) mais également de nouveaux sites positionnés dans des zones d’alerte dépourvues de moyens.
La deuxième vague doit permettre de couvrir l’ensemble des bassins de risque restant. À terme, ce sont 2 830 sirènes qui seront connectées, dont 987 nouvelles ajoutées au dispositif du réseau national d’alerte existant."
Un rapport du Sénat datant de 2016-2017 et rédigé par M. Jean Pierre VOGEL, " au nom de la commission des finances ", épingle le réseau de sirènes existant, comme non seulement obsolète, mais coûteux à entretenir et dont " l'intérêt opérationnel paraît pourtant limité ". Le rapport nous apprend également que cet entretien n'est d'ailleurs pas obligatoire pour les municipalités, celles-ci ayant le choix des moyens pour prévenir la population :
" Pour les communes,
Nous ne pouvons nous prononcer sur les choix de votre municipalité, mais en elle-même, la fin des tests de sirène n'est donc pas anormal et ne constitue pas une négligence.
Bonne journée.
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