Je cherche à reconstituer la vie de mes ancêtres à Kérentrech et Lorient au XIXe siècle

Bonjour,

Nous avons effectivement constaté que les actes d'état civil de la famille Jégoudez mentionnaient des numéros de rue différents. S'agit-il d'une erreur de la part du père de famille Alphonse Joseph, d'une mauvaise interprétation de l'officier d’État Civil, d'une rectification du numérotage de la rue ou encore de déménagements de la famille ? Nous l'ignorons. Le temps qui nous est imparti pour effectuer cette recherche ainsi que les ressources mises à notre disposition sont limités et ne nous permettent pas d'élucider ce mystère.

Le site des archives départementales du Morbihan proposent de nombreux plans cadastraux en ligne mais nous n'avons pas retrouvé de plan mentionnant les numéros des bâtiments.

Sur ce plan napoléonien, [3 P 168 6 - Section C de La Ville, 1re feuille, échelle 1/1250, parcelles n°1-1550 1852-1863], la rue du Morbihan est appelée rue de Bourbon. Elle porta en effet ce nom de 1817 à 1830. C'est en 1919 que la rue du Morbihan est rebaptisée et prend son nom actuel rue Maréchal Foch.

source : Si Lorient m'était conté et Info Bretagne.

Les cartes et plans de Lorient datant du XIXe siècle que nous avons pu consulter sur Gallica, le site des archives municipales de Lorient ou divers autres sites internet ne mentionnent pas les numéros des bâtiments.

L'idéal serait de consulter les archives cadastrales ou autres cartes et plans anciens de Lorient soit aux archives municipales de la ville de Lorient soit aux archives départementales du Morbihan.

N'hésitez pas à prendre contact avec ces services qui pourront certainement vous orienter dans vos recherches :

Nous ne savons pas comment la numérotation des rues a été établie à Lorient précisément.

Le 1er mars 1768, Louis XV rendait une ordonnance royale réglant le service des places et quartier : Ordonnance pour régler le service dans les places et dans les quartiers . Le texte prescrivait notamment la numérotation des maisons dans toutes les villes du royaume de France, dans l’intention de faciliter le logement de ses soldats, hébergés chez l’habitant lorsqu’ils étaient de passage.

Nous vous invitons à consulter ce document mis en ligne par le service des archives de Nantes : Les plaques de rues et de numéros de maison posées entre 1809 et 1873.

Voici ce qu'indique Marco Cicchini concernant la numérotation des rues de Genèves dans « Les incertitudes du commencement. La numérotation des maisons et sa réception à Genève à la fin du xviii^e siècle » [Histoire urbaine, 2018/3 (n° 53), p. 107-125] :

Par où commencer la numérotation, selon quelle logique et à partir de quel découpage de l’espace urbain ? Bien qu’aucune trace écrite ne l’explicite, le magistrat genevois semble s’inspirer de la logique de la numérotation continue par quartier, telle qu’elle est prescrite au sein des armées françaises par l’Ordonnance pour régler le service dans les places de 1768. Débutant à l’une des extrémités du quartier, les numéros sont distribués dans leur suite naturelle en longeant le côté des rues, dessinant une longue chaîne numérique qui sillonne une portion du territoire urbain. Loin d’être universelle au XVIII^e siècle, cette manière de numéroter les maisons, à la différence du numérotage par unité de rue (Vienne) ou par îlots de maisons (Madrid, Mannheim), signale non seulement l’importance du quartier, mais aussi valorise tel découpage urbain, plutôt qu’un autre.

En complément, on trouve quelques cartes postales et informations complémentaires sur http://www.infobretagne.com.

Concernant le quartier de Kérentrech, on trouve une rue de l'amitié sur le plan suivant datant de 1864 : 3 P 168 8 - Plan d'alignement de la partie extra-muros de la commune de Lorient.

Cette rue de l'amitié est mentionnée (ainsi que le nom de Joseph Yves Jégoudez) également sur ce plan d'alignement : 3 P 168 13 - Plan d'alignement, 5e feuille, échelle 1/500 1852-1863 :

Nous ne pouvons que vous engager à continuer vos recherches dans ces plans d'alignement. Peut-être y trouverez-vous la rue " Théole de Marc "; ne s'agit-il pas pas d'ailleurs de la rue de l'école que l'on voit sur le plan 3 P 168 8 ?

Bonne journée.