Quand est arrivé le premier (ou la première) Erasmus à Lyon et dans quelle université ?
Question d'origine :
Bonjour, je souhaiterais savoir quand est arrivé le premier (ou la première) Erasmus à Lyon et dans quelle université mais l'information est difficile à trouver. C'est pour une recherche avec une association.
Réponse du Guichet
Le programme « Erasmus » existe depuis 1987. Il permet aux étudiants européens de suivre une partie de leurs études dans une université d’un pays différent du leur, tout en acquérant une équivalence de diplôme. En 1989 Rhône-Alpes est la première région de France à intégrer ce programme.
Dans les dossiers de presse de la bibliothèque se rapportant aux Universités dans la région Rhône-Alpes nous trouvons un article, «Les facs ont la bougeotte» (Lyon Figaro, 15 février 1989), dont le sujet est la mise en route du programme Erasmus en Rhône-Alpes. Nous apprenons que Grenoble II est l’université française qui a reçu le plus de fonds pour les échanges d’étudiants dans le cadre du programme. Alain Spalanzani, alors Vice-président aux relations internationales de l’université, précise :
«Les programmes communs d’études existent au sein de notre université depuis 1976. L’arrivée d’Erasmus a donc pu être prise en compte à partir d’une base solide. De plus, Grenoble est réputée pour être une ville dynamique et européenne avec son important secteur de recherche et ses lycées internationaux. Un contexte global basé sur une culture d’échanges très favorable à la philosophie d’Erasmus.»
Pour la ville de Lyon c’est l'université Lumière Lyon II qui intègre la première le programme Erasmus.
A ce sujet, nous reproduisons ici deux articles parus dans l'édition de Lyon figaro du 15 février 1989, déjà citée plus haut; «Un cours commun à trois universités européennes», et «Les études intégrées de l’université Lumière».
- Un cours commun à trois universités européennes (texte intégral)
Serait-ce le début de l’Europe des universités? Dans le cadre d’un programme Erasmus, financé par la communauté économique européenne, les universités Lumière-Lyon II, de Cork (Irlande), et de Bielefeld (R.F.A) proposent à leurs étudiants (Bac + 3) de langues étrangères avec spécialité de droit ou de sciences économiques, un cours commun intitulé «la C.E.E. dans une perspective multilingue».
Cette formation à la particularité d’être dispensée dans les universités des différents pays concernés où sont réunis, pendant une semaine à chaque fois, les étudiants participant des trois nationalités. Séminaires communs, conférences, séances de travail auprès des collectivités locales, Chambre de commerce et d’industrie, assemblées régionales, municipalités constituent la base trilingue (anglais, allemand, français) de ce programme commun d’enseignement mis au point par les professeurs des trois universités.
Car, en plus d’initier une formation européenne multiculturelle, ce cours permet aux enseignants de plusieurs pays de se concerter sur les programmes et les méthodes et aux universités de multiplier les accords d’échanges et les réseaux de relations entre elles. D’ailleurs, ce cours devrait bientôt intégrer également l’université d’Alicante (Espagne) et de Turin (Italie).
- Les études intégrées de l’université Lumière (extrait)
C’est ainsi que pour la première fois, Lyon II a mis en jeu trois universités.Une action qui concrétise les nombreux contacts et visites mutuelles faites l’an passé. Désormais, l’université Lumière est associée à un véritable réseau européen regroupant une quinzaine d’universités. L’objectif est simple: enrichir la palette des échanges universitaires par le biais des «études intégrées». Une volonté qui passe par la mise en convergence des programmes et des méthodes d’enseignement dans un secteur donné.
Mais les responsables de Lyon II ont choisi une formule spécifique: Une série de rotation d’étudiants plutôt qu’un déplacement en masse. Tout en conservant le volontariat des étudiants. «Nous ne voulons pas rendre ce style d’échange obligatoire. Sinon nous perdrions une part de motivation. Pour l’instant, les étudiants reviennent très satisfaits de leur voyage. Ce qui peut, par la suite, en inciter d’autres à partir».
Et, en effet, du côté des jeunes concernés, c’est l’enthousiasme. «Ces séjours sont très enrichissants humainement. Sortir de notre cadre habituel, nous donne envie de bouger davantage". Afin de les impliquer dans cette nouvelle démarche, les étudiants ont pris part eux-mêmes au programme des rencontres [...]
Au total, quatre-vingts étudiants de Lyon II sont concernés par le programme Erasmus pour l’année universitaire 1988-1989. Un chiffre qui sera en augmentation dès l’année prochaine.
Bonne journée