Auriez-vous une traduction du poème "Eszmelet" d'Attila József ?
Question d'origine :
Bonjour,
je traduis un texte grec qui inclus des traductions en grec de
textes étrangers et elle a besoin de la référence d'une traduction
en francais qui a été publié (peu importe laquelle d'ailleurs).
Le premier est un poême en hongrois de Attila Jozsef dont j'ai trouvé
la référence dans le catalogue de la BNF:
https://data.bnf.fr/fr/14612386/attila_jozsef_eszmelet/
Le poême s'appelle Eszmelet. D'après la BNF:
- Poème de douze strophes de 8 vers chacune.
- Traduit par "Éveil" dans les adaptations de Jean Rousselot et d'André Dalmas
(en pratique elle n'a besoin que de la 6éme strophe!)
J'ai trouvé une traduction sur ce site:
http://attila-jozsef-poemes-en-hongrois-et-f.blogspot.com/2011/06/eveil-eszmelet-1-du-sol-le-ciel-sest.html
attila-jozsef-poemes-en-hongrois-et-f.blogspot.com
EVEIL (ESZMÉLET) 1 Du sol, le ciel s'est écarté et l'aube a la parole pure fait rouler dans cette clarté des essaims de progéniture ; ...
mais il n'y a pas de référence bibliographique...
Bref, auriez vous le moyende trouver la référence bibliographique pour la traduction de Jean
Rousselot ou d'André Dalmas (qui sont peut-être identiques), et de
trouver leur traduction de cette fameuse 6éme strophe ?
Bonne année!
Réponse du Guichet
La traduction que vous avez trouvée sur internet est bien celle présente dans un recueil préfacé par Jean Rousselot, mais il n'en est pas le traducteur. Nous en avons également trouvé une autre version, plus récente, et très différente.
Bonjour,
On trouve le poème "Eveil" aux pp. 365-369 du recueil Aimez-moi : l'oeuvre poétique / Attila Jozsef ; éd. de Georges Kassai et Jean-Pierre Sicre ; présent. de Jean Rousselot. Le texte est issu du recueil La Danse de l'ours (1934) et est traduit par Georges Timár, Jean Rousselot, préfacier de l'ouvrage, ne faisant pas mystère de son "ignorance du hongrois". Il s'agit bien de la version copiée sans référence sur le site attila-jozsef-poemes-en-hongrois-et-f.blogspot.com et la sixième strophe est donc :
A l'intérieur est la souffrance,
mais au-dehors est sa raison.
Ta blessure est ce monde ardent,
mais l'âme en fièvre ta lésion.
Le rebelle resté en prison –
La liberté vient seulement
si tu te construis ta maison
sans propriétaire dedans.
Nous vous signalons également cette version du poème, issue du livre-CD À coeur pur réalisé en 2008 par Denis Lavant et Serge Teyssot-Gay dont on peut entendre un extrait sur YouTube :
Voici la souffrance au-dedans
Mais son sens reste dehors
Ta plaie, le monde, toujours plus ardent
Et tu ressens ton âme en fièvre d'éclore
Captif tu demeures, tant que ton coeur se soulève
Et tu ne saurais t'affranchir que si, pour ton confort,
Tu ne te lèves de maison, de château fort
Dont le maître se mue en propriétaire
La Bibliothèque municipale de Lyon ne possédant pas cette oeuvre, nous avons retranscrit ces vers d'oreille et la ponctuation en est conjecturale. La notice BnF indique que les poèmes de József ont été traduits par Kristina Rády et adaptés par Gábor Kardos.
Nous vous souhaitons une bonne année et espérons avoir pu vous aider pour votre travail de traduction.