Je cherche des éléments biographiques relatifs au dessinateur de presse Teyvar
Question d'origine :
Bonjour,
Auriez-vous des éléments biographiques relatifs au dessinateur de presse des années 40 à 70 Teyvar?
Merci pour vos recherches.
Réponse du Guichet
Vous trouverez ci-dessous quelques éléments biographiques sur le caricaturiste villeurbannais Jean Ravet, dit Teyvar.
Bonjour,
Jean Ravet, dit Teyvar, est né en 1912 ou en 1910, et décédé en 1986.
Le journal Comoedia, qui publie des dessins du caricaturiste, lui consacre une colonne le 13 avril 1933 :
Sur un caricaturiste de Lyon
On lit dans le dernier numéro de Guignol un vivant portrait du jeune caricaturiste lyonnais Jehan Teyvar dont Comoedia a eu plusieurs fois l'occasion de publier des dessins :
"Les parents de Teyvar, qui étaient dans l'épicerie, l'eussent volontiers poussé vers cette branche du négoce après lui avoir fait donner une instruction solide, mais là n'était pas sa vocation. Enfant, dès qu'il sut tenir un crayon, il émerveilla sa brave grand'mère et plus tard, au collège, il désespéra ses professeurs, parce qu'il était beaucoup plus attentif à saisir leurs traits pour les caricaturer, qu'à écouter leurs leçons. Et son peu d'enthousiasme pour certaines disciplines devint franchement de l'antipathie à l'égard des arithmétiques.
Entre le collège et le régiment il s'essaye dans différents petits emplois, mais sans enthousiasme tant il est vrai, comme l'a dit le Père Hugo, que "Dieu de sa main sacre des hommes dans les ténèbres des berceaux..." Se trouvant sans doute de passer à Villeurbanne le jour de la naissance de Teyvar, le Père Eternel décréta que celui-ci, contre vents et marées, serait un artiste et rien d'autre...
Chose extraordinaire, le régiment encouragea cette vocation. Incorporé à Versailles, infirmier bientôt, il posséda tous ses "toubibs", en leur faisant apprécier ses dessins, ce qui améliora beaucoup sa situation de soldat. Il profite alors de son voisinage avec Paris pour connaître la capitale qu'il découvre avec enthousiasme, pour l'aimer de tout son coeur..."
Et Guignol dit en terminant :
"Au dernier Salon des Humoristes, il a bénéficié de la consécration des "officiels", puisqu'il a été "acquis" par la Ville...
Ce grand garçon, dont la jeunesse un peu folle s'est engoncée de Murger, qui porte de grands cheveux, une grande lavallière, un grand carton et un grand chapeau mou est sans aucun doute un artiste de race, qui a tout ce qu'il faut pour avoir aussi de grands espoirs - et surtout pour les réaliser. Facture très personnelle, avec ses dessins stylisés en arrondis, courbes géométriques et raccords. Manie aussi la plume, comme un humoriste complet... Pour compléter la paire avec son camarade et condisciple Sarraillon."
D'autres articles de presse consultés via Retronews nous apprennent qu'il est un ancien crossman et ancien membre du F.C.L., où il suivit les cours de préparation militaire (Lyon républicain, 18 décembre 1933), qu'il a remporté le premier prix du concours de la Société des Amis de Guignol pour l'illustration de l'Almanach de 1936 (Lyon républicain, 18 octobre 1935), ou encore qu'il a participé au journal hebdomadaire Combat, créé par les miliciens en 1943 (Le Pays libre, 6 juin 1943, Journal des débats politiques et littéraires, 10 mai 1943).
Bonne journée.