Avez-vous des éléments d'information sur l'Eglise du bourg de Gleizé ?
Question d'origine :
Bonjour,
Je fais des recherches sur le patrimoine de la commune de 69400 Gleizé.
Avez-vous des éléments sur l'Eglise du centre bourg, 4 rue des Chères, construite vers 1822 et agrandie en 1865 ? Nous n'avons pas de renseignements aux Archives Départementales.
Avec mes remerciements.
Réponse du Guichet

Nous avons retrouvé les dates de construction et d’agrandissement de l’église de Gleizé dans l’ouvrage d’Elisabeth Lamure, A la recherche de Gleizé, ainsi que le contexte de construction de l’église, mais n’avons guère plus de renseignements à vous fournir sur ce bâtiment. Il vous faudra continuer vos recherches dans plusieurs fonds d’archives.
Dans A la recherche de Gleizé (1988), Elisabeth Lamure s’intéresse au contexte de création de la nouvelle église de Gleizé (lire à partir de la p. 21) :
«Vers 1810, l’abbé Jean-Claude Dupont est âgé de plus de 80 ans, et il est attaché à la paroisse de Gleizé depuis 50 ans. (…) Au terme de sa ongue vie, l’abbé Dupont rêve de réunir tous ses paroissiens dans uen grande église, neuve, et si possible proche de sa demeure; et c’est lui qui entreprendra les démarches pour réaliser ce projet. (…) Mlle de la Barmondière va répondre largement à la demande de l’abbé Dupont: non seulement elle va céder ce terrain, mais elle va procéder elle-même à la construction d’une nouvelle église. Elle recevra une aide importante de Me d’Apchier, comtesse de Vaurenard, qui se chargera de plus de la décoration intérieure: statues et vitraux, et de M. Deroche de Longchamp, habitant la propriété des Mouilles, qui cèdera le terrain nécessaire à la construction de la sacristie. En 1822, l’église est terminée.»
Le 16 mars 1822, Mlle de la Barmondière fait don à la commune de l’église récemment construite et du presbytère qu’elle avait acheté quelques années avant aux héritiers de l’abbé Dupont. Puis dans la chronologie publiée en fin d’ouvrage, on peut lire:
«1865: agrandissement en façade de l’église du bourg de Gleizé.»
Dans Autour de Lyon : excursions historiques, pittoresques & artistiques · Volume 4 (1889, consultable sur Google books), Achille Raverat mentionne rapidement l’église de Gleizé (sans préciser laquelle) :
«L’humble église de Gleizé renferme, dans l’une de ses chapelles, le corps d’un des nombreux Louis XVII, qui surgirent sous la Restauration et sous Louis-Philippe. Il mourut vers l’année 1850, dans un château voisin, chez Mme la comtesse d’Apchier (…)»
Dans le Rapport sur le projet de paroisse à Chervinges, au moyen du démembrement de la paroisse de Gleizé édité par le Conseil municipal de Gleizé en 1875 (consultable sur Google books), on peut lire:
«Eglise de Gleizé: elle est grande, bien ornée, sa façade est fort jolie. Elle peut contenir au moins 600 personnes. Le dimanche 25 avril 1875, il y avait à la seconde messe environ 230 personnes présentes et 140 à Vêpres. Cette église construite sur un terrain donné à la paroisse par Mme de la Barmondière, a été édifiée et achevée au moyen de ses libéralités, de celles des principales familles et avec le concours de la plupart des habitants. ON nous a dit, cependant, que les habitants de Chervinges s’étaient abstenus. La valeur immobilière de l’église doit être portée au minimum à 60,000 francs, les dépenses que son établissement a coûtées sont certainement plus considérables. L’église a été pourvue, avec un certain luxe, de tous les ornements nécessaires au culte.»
Dans le livre sur Les paroisses du diocèse de Lyon : archives et antiquités par l'abbé Adolphe Vachet ( 1899) il est fait mention des curés de la paroisse de Gleizé mais aucune information sur l’église n’y figure.
L’église ayant été donnée à la municipalité dès 1822, vous trouverez certainement des informations sur son entretien et son agrandissement dans les archives municipales de Gleizé (contactez la mairie pour connaître le lieu et les conditions de consultation, il se peut que les archives historiques soient conservées aux archives départementales du Rhône).
Vous pouvez aussi étendre vos recherches aux archives diocésaines.
Les archives départementales du Rhône conservent des archives de la famille Bottu de la Barmondière. En complément, il existe au château de Vaurenard des archives familiales pouvant concerner Mme d'Apchier, comtesse de Vaurenard, qui selon Elisabeth Lamure a participé à la décoration intérieure de l'église : voir Le château de Vaurenard : histoire et patrimonialisation par Franck Segretain, 2020. Des sources complémentaires à explorer?
Enfin, l’académie de Villefranche sur Saône pourrait vous fournir d’autres pistes de recherche.