Quelle a été la première église de Saint Vulbas ?

Bonjour,

Aux environs de la commune de Saint-Vulbas, nous avons identifié trois anciens bâtiments à vocation religieuse : l’église paroissiale actuelle du village, la chapelle de Marcilleux et l’oratoire de Sainte-Colombe.

La chapelle de Marcilleux se situe la commune de Saint Vulbas mais en périphérie du bourg et du centre du village. Dans l’ouvrage « Le canton de Lagnieux au fil du temps », des éléments historiques sont apportés. Cette chapelle romane aurait été construite par des moines bénédictins de l’abbaye de Saint Oyend (dans le Jura) :

«En ce lieu où existe un cimetière chrétien mérovingien, les moines bénédictins de l’abbaye de Saint Oyend (Saint Claude en Jura) fondent un prieuré et construisent au 12ème siècle cette église. Jusqu’en 1792, le prieuré demeure bien ecclésiastique. Vendu comme bien national, les bâtiments disparaissent en ruines, mais l’église demeure, à l’usage de ce bâtiment agricole. En 1944, les services des bâtiments de France le font classer monument historique puis en 1947, la sauve des ruines en faisant d’importantes réparations. Acquise ensuite par la commune de Saint-Vulbas, celle-ci termine sa restauration en 1993." (p.98)

Construite sur un plan basilical, distribuée en trois parties successives, nef, chœur et abside, elle est de dimensions modestes conformes au modèle monastique prioral. Cet assemblage harmonieux de volumes et de toitures propre à l’architecture romane, n’a pas été modifié sensiblement au cours des siècles. Son isolement dans la prairie permet de mieux apprécier son architecture.» (Le canton de Lagnieux au fil du temps, 2011, p. 98).

L’église paroissiale du village de Saint Vulbas est mentionnée dans le N°31 des Cahiers René de Lucinge de l'année 1996. Il s'intitule « Izenore et Saint Vulbas : deux bourgades antiques de l’Ain – Bilan archéologique et historiographique". Les auteurs Monique Le Nezet-Celestin, François Vaireaux et Georges Vicherd précisent :

"L’église est mentionnée pour la première fois en 813-814, lorsqu’elle est restaurée par Leidrade, archevêque de Lyon (…) » (p.111).

Nous vous invitons à consulter les pages 111 à 114 de la revue pour obtenir davantage d’information sur l’église paroissiale actuelle de Saint Vulbas.

Par ailleurs, l’église de Saint Vulbas semble dater d’une période antérieure à celle de Marcilleux.

Les reliques de Patrice Willebaud, ancien gouverneur de la Bourgogne transjurane, et leur devenir sont évoqués en introduction :

«Son corps est ramené à Saint-Vulbas. Beaucoup d’auteurs s’accordent à penser qu’il fut d’abord déposé à Marcilleux, puis transféré dans l’église paroissiale. Il semble qu’il faille réviser cet avis, les reliques ayant dû être directement rapportées dans l’église de Saint-Vulbas. En effet, cette église est ancienne, comparativement à celle de Marcilleux dont l’architecture ne semble pas être antérieure au premier art roman». (p.63).

Enfin, nous avons retrouvé trace de la chapelle de Sainte-Colombe. Il s’agit en fait de l’oratoire Sainte-Colombe :

«Au nord du village était une petite chapelle dédiée à Sainte-Colombe, mais depuis la révolution de 1789, elle est convertie en habitation" (Lateyssonnière 1838-1844)» (p.113-114).

Tout près du village existait un modeste oratoire, sous le vocable de Sainte-Colombe qui est aussi en grande vénération dans le pays ; fermé en 1793 cet oratoire enclavé depuis lors dans les bâtiments d'une ferme, est utilisé probablement aujourd'hui pour remise ou écurie." (Raverat 1867, t. I, p.54-55)" (p. 114).

Pour en connaître davantage sur cet oratoire, nous vous invitons à consulter la page 114 du N° 31 de ce périodique.

Nous vous souhaitons une bonne poursuite dans vos recherches.