Quel est cet objet en métal assez dense avec des inscriptions inconnues ?
Question d'origine :
Bonjour,
Je me permets de vous contacter pour trouver des renseignements
sur cet objet en metal assez dense (sans doute du bronze , dimensions 80x75mm x 25mm épaisseur)
où sont gravées des inscriptions dont je souhaiterais connaitre le sens.
Auriez-vous des éléments à me transmettre .
Vous en remerciant vivement


Réponse du Guichet

Votre objet est certainement un presse-papier imitant une tablette mésopotamienne.
Bonjour,
Il semble s'agir d'un presse-papier métallique imitant une tablette mésopotamienne couverte d'une écriture de type cunéiforme.
La société Boutiques des musées, qui fournit en souvenirs de très nombreux musées français et notamment en région parisienne, propose un article très semblable dont voici la description :
L'écriture est née en Sumer et en Elam du besoin d'enregistrer les Richesses des villes qui s'organisèrent au cours du IVè millénaire. Nous avons ici l'acte de vente d'un esclave mâle et d'une maison de cette ville. Le scribe a noté soigneusement la surface qui équivaut à 54m², puis il a énuméré les six témoins, tous des jeunes, garants de la vente. Les signes pictographiques commencent à être schématisés, chaque ligne prenant l'aspect d'un clou : l'écriture deviendra bientôt "cunéiforme".
N'étant pas spécialistes des langues du croissant fertile antique, nous ne saurions vous dire si le texte de votre objet est le même, ni s'il s'agit d'un document comptable, d'un contrat, d'un article de loi... toujours est-il que les musées du monde possèdent quantité d'objets de ce type, en argile. Voyez cet exemple du Louvre datant de 2700 à 2600 avant J-C.
A vrai dire, si beaux qu'ils nous paraissent, ces objets ne sont pas rares. Ce qu'on sait moins, c'est que leur confection est à l'origine de notre métier !
Depuis le IVe millénaire av. J.-C., au sein des civilisations sumérienne, babylonienne, assyrienne et hittites de la région mésopotamienne, des caractères cunéiformes étaient marqués sur des tablettes d'argile à l'aide d'un calame (roseau taillé en pointe). Une fois le texte écrit, de nombreuses tablettes séchaient à l'air ou au soleil, restant fragiles. Ces tablettes d'argile non cuite pouvaient être trempées dans l'eau et recyclées. Ou elles pouvaient être grillées, ou encore cuites dans un four, ce qui assurait leur pérennité. Des collections de tels documents ont formé les premières archives et sont à l'origine des premières bibliothèques.
[...]
Les tablettes couvrent trois millénaires et demi d'histoire humaine et les collections publiques et privées en comptent plus de 500 000 si on inclut les fragments.
Bonne journée.