Question d'origine :
Bonjour,
Dans le cadre d’un entretien que j’aurai ce vendredi matin , j’aurai voulu savoir si vous pouvez m’aider à recueillir de la documentation qui me permettrait de savoir ce qu’est :
Les cartographies de risques financiers et extra financiers en finance de marché ( asset management ) , quoi ce sert , comment ca se calcule , se construit ou s’interpréte. en effet n’ayant pas vu cela sur le « terrain » j’ai du mal à trouver l’information .
Aussi j’aimerai aussi avoir des informations que les stress de liquidité s’il vous plaît ( calcul , formule , utilité )
Ainsi que de là documentation qui fera référence à l’environnement , l’impact environnement sur les marchés et plus particularités sur les réforme financières telles que SFDR , ESG
En vous remerciant grandement car je suis un peu pour ne pas dire beaucoup perdue .
merci infiniment
Bonne journée
Réponse du Guichet
La réalisation d'une cartographie des risques financiers est nécessaire aux gains de productivité des sociétés de gestion d'actif. En voici une présentation.
Bonjour,
Une cartographie est une représentation visuelle pouvant prendre différentes formes : tableau, logigramme, processus, carte mentale, etc.
Elle facilite la compréhension du sujet abordé et la transmission d’informations entre toutes les parties prenantes.
Un risque dans un projet est un événement plus ou moins probable pouvant entraîner un dommage et nuire au bon déroulement du projet.
La cartographie des risques est ainsi un outil de gestion de pilotage permettant de représenter tous les risques inhérents au projet et de définir leurs impacts.
source : Cartographie des risques
Lire aussi ces documents proposant des informations assez générales en gestion des risques :
- Elaborer une cartographie des risques
- Elaborer une cartographie des risques en six étapes
- Théorie et pratique de l'audit interne Par Jacques Renard · 2011
- L'actualité du dirigeant finance-gestion - Tome 3
Les principaux types de risques financiers sont les suivants :
- le risque de marché ;
- le risque de contrepartie : c'est le risque que la partie avec laquelle un contrat a été conclu ne tienne pas ses engagements (livraison, paiement, remboursement, etc.).
- Pour une banque, c'est le risque que ses clients soient dans l'incapacité de rembourser leurs emprunts, ou qu'une autre banque avec laquelle elle a des opérations en cours (correspondant bancaire) sur le marché interbancaire soit défaillante ;
- le risque de taux : c'est le risque des prêts-emprunts. C'est le risque que les taux de crédit évoluent défavorablement. Ainsi, un emprunteur à taux variable subit un risque de taux lorsque les taux augmentent car il doit payer plus cher. À l'inverse, un prêteur subit un risque lorsque les taux baissent car il perd des revenus.
- Pour une banque, c'est le risque que l'évolution des taux du marché conduise à un coût de rémunération des dépôts supérieur aux gains générés par les intérêts des prêts accordés ;
- le risque de change : c'est le risque sur les variations des cours des monnaies entre elles. Risque sensiblement lié au facteur temps ;
- le risque de liquidité : c'est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Si un marché n'est pas liquide, vous risquez de ne pas trouver d'acheteur quand vous le voulez ou de ne pas trouver de vendeur quand vous en avez absolument besoin. C'est un risque lié à la nature du sous-jacent (de la marchandise) mais aussi à la crédibilité de l'acheteur-vendeur. En effet, il est facile d'acheter ou de vendre un produit courant à une contrepartie de confiance, mais plus difficile avec un produit très spécialisé. C'est la liquidité de ce produit. De plus, si l'acheteur/vendeur n'est pas crédible, le risque de contrepartie pour les éventuels fournisseurs/clients les dissuade de traiter. L'acheteur/vendeur est en risque d'approvisionnement : en risque de « liquidité ».
- Pour une banque, c'est le risque de se trouver dans l'incapacité de faire face à un retrait massif des dépôts par les clients. Si ce risque est susceptible de s'étendre de proche en proche entre les banques (effet domino), notamment du fait, soit de l'assèchement des financements interbancaires, soit de contagions psychologiques entre déposants, on parle de risque systémique ;
- le risque météo : c'est le risque de perte potentielle de chiffre d’affaires ou de profit due aux variations de la météo. Il concerne les quatre grandes familles climatiques que sont la température, les précipitations, l’ensoleillement et le vent. Le risque météo ne concerne que les variations ordinaires de la météo. Il s’agit de l’impact potentiel sur la performance d’une entreprise, d’une anomalie météo, c’est-à-dire de la fluctuation autour de sa valeur moyenne. En météorologie, la moyenne (appelée aussi la normale) est en général calculée sur 30 ans ;
- le risque pays : au sens strict, le risque pays correspond à la probabilité qu'un pays n'assure pas le service de sa dette extérieure. D'autre part, si un pays connaît une crise très grave (guerre, révolution, faillites en cascade, etc.) alors même les entreprises « de confiance », malgré leur crédibilité, vont se retrouver en difficulté. C'est un risque de contrepartie lié à l'environnement de la contrepartie ;
- le risque opérationnel : pour les établissements financiers (banque et assurance), c'est le risque de pertes directes ou indirectes dues à une inadéquation ou à une défaillance des procédures de l'établissement (analyse ou contrôle absent ou incomplet, procédure non sécurisée), de son personnel (erreur, malveillance et fraude), des systèmes internes (panne de l'informatique, etc.) ou à des risques externes (inondation, incendie, cyberattaque, etc.) ;
- le risque idiosyncratique : en gestion de portefeuille, le risque idiosyncratique est le risque lié à une position en particulier. Plus un portefeuille est concentré, moins il y a de positions, plus ces positions sont importantes et plus le risque idiosyncratique est élevé ;
- le risque de base : risque lié à l'évolution d'un cours sous-jacent par rapport à celui de sa couverture (put, contrat futur…). Cette dernière n'étant pas toujours parfaitement adaptée, un écart entre les prix peut se créer, ce qu'on appelle la base.
Il existe d'autres types de risques, mais la plupart peuvent se rapprocher des définitions exposées ici.
source : Wikipedia
Chaque année, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie une cartographie des marchés et des risques. Nous vous invitons donc à consulter la Cartographie 2022 des marchés et des risques.
"Cette année, le gendarme de la bourse insiste sur la dégradation du contexte macroéconomique mondial, marqué par un ralentissement de la croissance économique et une hausse de l’inflation, et met en avant des risques liés notamment à l’endettement de certains agents économiques et aux corrections en cours sur les marchés. "
source : La finance pour tous
Cette vidéo porte sur la cartographie des risques : Cartographie des risques - pour une meilleure gestion en entreprise
La gestion des risques financiers en Asset management peut être gérée de deux manières : par la cartographie des risques ou en réalisant un plan de continuité d’activité. Le site La french com explique l'intérêt d'établir une cartographie du risque :
Aujourd’hui, le contrôle interne s’est transformé en « risk management« , dont l’outil phare est la cartographie du risque. « Ce n’est pas un luxe, ironise le consultant en gestion de crise. C’est un vrai outil opérationnel, impliquant l’ensemble des équipes. »
Toutes les sociétés de gestion d’actifs ont d’ailleurs compris l’intérêt d’une maîtrise efficace du risque. Ainsi, des départements risques se sont multipliés.
« L’objectif était à la fois de développer des outils pour les opérationnels, de sécuriser les comptes, d’optimiser l’allocation des fonds propres et, enfin, d’être par exemple Bâle III compliance » explique le directeur risque opérationnel d’un des clients de l’agence LaFrenchCom spécialisée dans la communication de crise.
Pour cette raison, une cartographie des risques a été réalisée, ainsi qu’une évaluation des incidents. « Ainsi, nous pouvons déterminer les grands enjeux et établir des priorités dans notre plan d’action » poursuit le spécialiste de la gestion du risque. L’outil de gestion des incidents a alors permis de détecter le plus tôt possible les dysfonctionnements éventuels et d’en connaître les coûts. « Nous avons vu émerger une vraie culture de la gestion du risque en interne, souligne-t-il. Aujourd’hui, cette gestion se fait directement au niveau des opérationnels. »
Voici la composition d'une telle cartographie proposée sur le blog Conformité : Sécurité Financière et Asset Management : l’approche par les risques
Une fois identifiés les risques auxquels l’asset manager est soumis et les limites acceptables établies, il est nécessaire d’établir une cartographie des risques.
Cette cartographie liste :
- l’ensemble des risques : par exemple, une grande exposition à l’externalisation et à la délégation de prestation de services en matière d’identification clients.
- les solutions apportées : par exemple, la rédaction d’une procédure relative à la sécurité financière avec une partie dédiée aux activités considérées comme les plus risquées, la mise en place de contrôles de supervision permanente dédiés.
- et le risque résiduel : c’est-à-dire le risque non couvert mais accepté par l’asset manager.
La cartographie doit être revue à fréquence régulière et à chaque survenance d’un nouvel élément (une nouvelle activité comme la gestion d’un fonds de dette, par exemple, qui inclura une analyse des contreparties non plus au passif mais à l’actif).
Nous ne pourrons développer davantage la méthodologie de conception d'une cartographie des risques en Asset management car la bibliothèque municipale de Lyon ne dispose pas de documents aussi pointus. Nous vous conseillons donc de vous tourner vers une bibliothèque universitaire spécialisée en économie et finance où vous trouverez probablement des documents portant spécifiquement sur cette thématique. En voici une petite sélection qu'il vous faudra probablement compléter :
- Gestion des risques opérationnels : guide des meilleures pratiques en banque et assurance / Ariane Chapelle - Paris : Pearson, 2020
Un guide qui examine les pratiques récentes et éprouvées de gestion des risques opérationnels dans le secteur des services financiers. Il donne un aperçu des méthodes et des pratiques actuellement appliquées par les sociétés financières. Il contient aussi des techniques et des outils avancés développés par des leaders du secteur.
La gestion du risque dans les institutions financières est étudiée à travers son cadre théorique, ses outils et ses liens avec les dispositifs d'audit et de contrôle interne. Avec des exemples, des cas pratiques et des exercices corrigés.
- Management du risque, une approche stratégique : cartographie des risques, prenez de la hauteur ! : ISO 31000 / Géraldine Sutra - La Plaine Saint Denis : Afnor, 2021
Une présentation des nouveautés de la norme ISO 31000 définissant le management des risques pour une meilleure planification stratégique en entreprise. Les nouveautés sont analysées et des outils sont proposés afin de construire une cartographie des risques efficace.
- L'univers des risques en finance : un équilibre en devenir / Benoît Cougnaud - Paris : Presses de Sciences Po, 2007
Analyse des risques financiers devenus une composante essentielle de l'environnement des entreprises, banques et institutions publiques. Après une présentation des cartographies des principales catégories de risques, l'ouvrage décrit les stratégies et instruments à disposition des acteurs économiques pour couvrir leurs expositions à ces risques, les réformes et transformations en cours.
- Gestion des risques : théories et applications / Georges Dionne - Paris : Economica, 2017
Une présentation des connaissances actuelles sur la gestion des risques financiers, à destination des étudiants en finance, en économie et en ingénierie financière. Le livre met l'accent sur la gestion des risques de marché, de crédit, de liquidité et opérationnels et analyse en détail la gestion de portefeuille et le calcul du capital optimal et réglementaire.
- Risques financiers : mesures et conséquences / sous la direction de Sébastien Galanti - Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2018
Contributions à un journée d'étude de 2015 sur la nécessité de mesurer les risques financiers pour évaluer leurs conséquences, et sur la prise en compte dans cette mesure de l'échelle du risque financier et du type d'acteur économique concerné.
Pour ce qui est de vos autres questions, nous n'y répondrons pas ici car conformément à notre charte d'utilisation et comme nous vous l'avons expliqué à plusieurs reprises, nous ne sommes en mesure de répondre qu'à une seule question à la fois.
La question sur le stress de liquidité fera l'objet d'une réponse à votre question posée sous le pseudonyme Gabriella1.
Nous vous remercions de votre compréhension.
Bonne journée.