Quelles sont les raisons pour ce retard en drones en France et dans l'Union européenne ?
Question d'origine :
La France est reconnue pour son industrie de l’armement, et pourtant, son armée a tardé à s’équiper en drones. La France commence tout juste à rattraper son retard en matière de doctrine comme d'équipement
Quelles sont les raisons réelles et officielles pour ce retard en drones en France et dans l'Union européenne ?
Je lis dans wikipedia : "L’Eurodrone n’est prévu qu’en 2029, au mieux. Le drone tactique Patroller affiche quatre ans de retard. Quant aux drones rôdeurs (ou kamikazes), l’industrie française n’en a pour l’instant développé aucun". Quels sont ces différentes sortes de drones ?
Merci pour votre travail ?
Réponse du Guichet
Pour comprendre le retard pris par l'armée française sur la question des drones, il faut revenir sur le contexte des années 90 et des années 2000. Vous trouverez ci-dessous les explications du spécialiste Samuel Faure et du sénateur Cédric Perrin.
Bonjour,
Pourquoi la France a-t-elle tardé à s'équiper en drones ? Dans une interview donnée sur France Culture en février 2020, le maître de conférence en science politique Samuel Faure répond à cette question : d'après ses explications, la France a manqué de cohérence et de vision stratégique. Voici une transcription partielle de son intervention :
Dans les années 90, les drones militaires ne sont pas vraiment un enjeu en France, même s'il faut peut-être déjà faire le distingo entre les drones qualifiés de "tactiques" pour l'armée de terre et les drones dits "male" ou "hale" pour l'armée de l'air qui servent à observer l'ennemi voire à lancer des missiles sur l'ennemi (ils peuvent être armés). Dans ces années 90 on est dans un contexte de restrictions, de contraintes budgétaires, dividendes de la paix, fin de la guerre froide, et aussi contraintes des précédents programmes d'armement comme le Rafale qui pèse lourd sur les finances. Et puis on constate (et c'est ce que dit la Cour des Comptes) un scepticisme des officiers de l'armée de l'air dirigée par des pilotes d'avions de combats, et aussi des entreprises de l'industrie de l'armement pour ces machines automatiques qui à l'époque sont vues d'un mauvais oeil, ou en tout cas d'un oeil un peu inquiet, avec cet objectif de maintien de l'avion piloté.
Un ancien DGA, directeur délégué de l'armement au ministère des armées, résume bien les choses : les drones étaient un enjeu "mou", ce n'était pas un enjeu urgent, je m'en souviens comme d'une affaire qui "glandouille", pas comme d'une affaire d'Etat. [...]
Lors des années 2000, à la suite d'un tournant lors des guerres dans les Balkans, à la fin des années 90, il y a une prise de conscience, en particulier des officiers de l'armée de l'air, qui voient en particulier l'US air force utiliser ces drones sur ce théâtre d'opération militaire, et qui renforce la priorité opérationnelle de ce matériel. Et lors de ces années 2000, à ce moment où les drones deviennent un enjeu pour les élites françaises, qu'est-ce que l'on constate ? (et là aussi, c'est pointé par le rapport de la Cour des Comptes) Le clash : clash des élites. Conflictualité entre les armées, armée de terre / armée de l'air, un général qualifie ça de vrai "camp gaulois", divergence des politiques à l'échelle nationale où les gouvernements successifs ne sont pas nécessairement d'accord sur l'option à prendre mais aussi à l'échelle européenne : est-ce que l'on fait un drone européen ? Est-ce qu'on fait un drone "made in France" ? [...]
En 2013, le gouvernement Jean-Marc Ayrault (à l'époque Jean-Yves le Drian était ministre de la défense) avait choisi un drone américain, le Reaper : levée de bouclier des industriels français. Actuellement, depuis quelques années déjà, il y a des négociations européennes, en particulier avec Berlin mais aussi avec l'Italie et l'Espagne, pour développer un vieux serpent de mer : un drone européen qui a échoué à plusieurs reprises lors des années 2000. Il y a des négociations en cours, qui sont a priori plus avancées que lors des années 2000, mais rien n'est encore gagné. [...]
Les programmes d'armement, c'est toujours des décennies. ça se compte vraiment sur le temps long, c'est ce qui est compliqué, et c'est pour ça qu'il peut y avoir aussi une répercussion sur les processus décisionnels et qu'à un moment donné, ça coupe, qu'on change d'avis, etc. Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui même la France, qui a un arsenal militaire l'un des plus complets au monde, qui a le 5e budget militaire le plus important au monde, le 1er en Europe, doit faire avec ses partenaires européens. Elle n'a pas suffisamment de crédits budgétaires pour développer seule un armement de ce type, et en même temps, n'a pas la culture stratégique, la volonté à moyen et à long terme, de continuer d'acheter américain ou israélien.
Source : Pourquoi l’armée française a-t-elle tardé à s’équiper de drones ?
Pour approfondir, vous pouvez consulter en ligne le rapport de la Cour des Comptes évoqué par Samuel Faure : Les drones militaires aériens : une rupture stratégique mal conduite. Vous trouverez dans cet article du Point un résumé des points abordés dans le rapport.
En juin 2021, la présidence du sénat enregistre aussi un rapport d'information sur les drones qui déplore le retard encore trop lent à se résorber.
Plus récemment, en juillet 2022, Cédric Perrin, auteur du rapport cité ci-dessus, pousse un nouveau cri d'alarme :
Challenges - Eurodrone, Patroller, drones rôdeurs… Comment expliquer le retard français sur le segment des drones?
Cédric Perrin - Il y a d’abord eu une certaine réticence, aussi bien dans les armées que dans l’industrie de défense, à reconnaître le potentiel des drones. Ceux-ci ont peut-être parfois été ressentis comme des menaces par l’armée de l’air ou les artilleurs, qui y voyaient une concurrence susceptible de les fragiliser. Il y a aussi eu une série de non-choix et de non-décisions depuis le début des années 2000. J’observe qu’il a fallu attendre cette année pour voir certaines des préconisations de notre rapport drones de 2017 appliquées! Mais le facteur le plus important du retard français réside dans les normes imposées aux programmes militaires. On ne peut pas parler, comme le président de la République le fait, d’"économie de guerre", et maintenir des normes aussi drastiques, qui aboutissent à des années de retard sur les programmes de drones.
Pourquoi?
Un drone, c’est un matériel de guerre. On ne peut pas imposer à ces programmes les mêmes contraintes que pour des appareils civils. Dans un contexte où des conflits de haute intensité redeviennent plausibles, il faut absolument développer des matériels robustes, moins onéreux, qu’on accepte de perdre sur le champ de bataille. Les Turcs, pour développer le TB-2, ne se sont pas imposé des normes intenables.
L’Eurodrone, le drone de surveillance dont le projet a été lancé par l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne en 2015, est désormais prévu pour 2029. Que vous inspirent ces retards?
Quinze ans pour sortir un drone MALE (moyenne altitude, longue endurance), ce n’est plus acceptable. La loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 prévoyait que l’armée de l’air aurait 5 systèmes en 2025. Non seulement elle n’en aura aucun à cette échéance, mais il faudra attendre au moins cinq ans de plus! La conséquence de ces retards, c’est que l’appareil risque d’être dépassé technologiquement à son entrée en service. Ce sera probablement un bon drone, mais selon les critères de 2022… Le choix d’un design très lourd en fait aussi un drone très onéreux, ce qui risque de peser sur son potentiel à l’export. Pendant ce temps, l’américain General Atomics est déjà en train de développer les successeurs du Reaper, les Turcs avancent également très vite, de même que les Israéliens. Il y a de quoi être inquiet.
Que vous inspire le choix du moteur italo-américain Catalyst pour motoriser l’Eurodrone, plutôt que l’Ardiden de Safran?
Cette décision interroge. Il est tout à fait possible, même si le moteur Catalyst n’est pas soumis à la règlementation ITAR aujourd’hui (règlementation qui permet à Washington un droit de regard sur les exportations si des pièces sont fabriquées aux Etats-Unis, NDLR), que la liste des matériels ITAR soit modifiée et intègre à l’avenir des pièces du moteur. Pour un programme qui ambitionne d’offrir une vraie souveraineté à l’Europe sur les drones, c’est fâcheux.
Comment analysez-vous le choix de la France de continuer ce programme?
Mon sentiment est que la France a accepté de poursuivre le programme Eurodrone par crainte de voir l’Allemagne stopper le programme SCAF (Système de combat aérien du futur, un nouvel avion de chasse et des drones d’accompagnement prévus pour 2040) si elle l’arrêtait. Il y a eu, quelque part, une forme de chantage allemand.
Le drone tactique Patroller de Safran, qui affiche quatre ans de retard, sera-il une bonne plateforme?
La plateforme drone en elle-même est moins importante que la charge utile embarquée, notamment les équipements optroniques. Or la boule optronique Euroflir 410 de Safran est excellente, probablement la meilleure du marché. Ceci dit, on peut regretter que deux ans et demi après le crash d’un appareil de tests, le drone ne soit toujours pas livré aux forces. Il faudra absolument réussir à signer des contrats export, car les 14 appareils commandés par la France ne suffiront pas à créer un vrai modèle économique.
Quelles leçons peut-on tirer de la montée en puissance des drones turcs, comme le TB-2, très visible en Ukraine?
Les industriels turcs ont su se mettre en ordre de marche. Ils ont développé des générations successives de drones, sans s’imposer des normes complexes, ils ont appris en marchant. Je ne suis pas sûr que le TB-2 soit aussi performant qu’on le dit souvent, mais c’est un drone peu cher, qui rend beaucoup de services.
La France est aussi en retard sur le segment des drones rôdeurs, aussi appelés drones kamikazes, qui ont pourtant montré leur utilité au Haut-Karabagh ou en Ukraine. Comment réagir?
L’appel à projets lancé en mai par l’Agence d’innovation de la défense (AID) sur deux types de drones, Colibri et Larinae, est un premier pas très intéressant, qu’il faut saluer. Pour une fois, le document laisse aux industriels une grande latitude pour développer leurs engins, sans verser dans la sur-spécification traditionnelle des appels d’offres à la française. On peut espérer que cette compétition permettra de faire émerger un champion français du secteur. Ce ne sont pas les talents, ni les idées qui manquent.
L’AID peut-elle être le fer de lance de cette reconquête?
L’AID est un outil très intéressant, avec un excellent directeur, Emmanuel Chiva. Son problème réside dans sa dépendance hiérarchique et financière vis-à-vis de la Direction générale de l’armement (DGA). Il faut absolument la laisser s’autonomiser. La DGA est une superbe boutique, mais elle n’est pas capable de mener des programmes urgents avec la rapidité qui s’impose.
Que vous inspire le choix de la DGA, révélé par Intelligence Online, d’acheter 82 drones kamikazes Switchblade à l’américain AeroVironment?
Nous n’avons pas vraiment le choix. Le besoin est évident, et il n’existe pas encore d’offre française. A un moment donné, il faut prendre des décisions dans l’intérêt des forces. Ce n’est pas la première fois qu’un tel achat sur étagère est décidé.
Source : Drones : Le cri d'alarme d'un sénateur sur le retard français, challenges.fr
Dans un second temps, vous nous demandez ce que sont les drones cités dans la page Wikipedia :
- Eurodrone
- drone tactique Patroller
- drones rôdeurs (ou kamikazes)
L'Eurodrone, déjà évoqué plus haut, est un programme de drone de surveillance commun à la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne :
Le programme Eurodrone vise à fournir une capacité souveraine de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, d’appui aux forces terrestres sur un théâtre d’opérations et d’attaque, disposant d’une capacité de tir de missiles et de bombes guidées.
Le lancement en réalisation de ce programme, mené en coopération avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, marque une étape clé dans le renforcement de la coopération européenne.
La commande passée par l’OCCAR, d’un montant de 7,1 milliards d’euros (hors taxe), porte sur le développement et la production de soixante drones européens de moyenne altitude et longue endurance de type Eurodrone, dont douze pour la France, ainsi que les cinq premières années de soutien. La fabrication du premier prototype commencera en 2024.
Source : defense.gouv.fr
L'idée d'un drone de surveillance européen, destiné à sortir de la dépendance envers les engins américains (Predator, Reaper) et israéliens (Heron, Hermes), naît dans les années 2000. Dans les armées, beaucoup freinent sur le sujet, craignant que les achats de drones se fassent au détriment de leurs équipements actuels (chasseurs, artillerie ). Les financements de l'Etat se font attendre. Quant aux industriels, ils se disputent le leadership sur le programme. En 2004, Airbus (alors EADS) et Dassault acceptent, à contrecoeur, de collaborer sur un drone de surveillance, EuroMale, destiné à entrer en service dès 2008. Mais le programme vire vite au bras de fer. Chaque industriel présente finalement sa propre offre : Airbus défend un projet baptisé Talarion. Quant à Dassault, il s'allie avec le britannique BAE pour proposer un drone appelé Telemos.
En 2013, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian siffle la fin de la récréation. Il commande une douzaine de drones américains Reaper pour répondre au besoin immédiat des forces, tout en enjoignant à nouveau les industriels européens à s'unir. Ceux-ci s'exécutent : Airbus, Dassault et l'italien Leonardo annoncent un nouveau projet commun en 2014, accepté par les quatre Etats clients en 2015. Objectif : une entrée en service en 2020. Mais, là encore, le projet s'embourbe. Berlin exige un drone doté de deux moteurs, pour pouvoir survoler avec plus de sécurité les zones habitées en Allemagne. La France, qui veut utiliser l'engin sur ses théâtres d'opérations extérieures, pousse un design à un seul moteur, qui permettrait des coûts d'opérations et de maintenance bien plus bas. A l'issue d'un bras de fer épique, l'Allemagne obtient gain de cause en 2017. Le différend a encore fait perdre deux ans.
Trop gros et trop cher
Fini ? Toujours pas. En 2019, Airbus Defence & Space, le maître d'oeuvre de l'Eurodrone, dépose une première offre auprès des Etats clients. Celle-ci, proche de 10 milliards d'euros pour une soixantaine de drones, provoque la colère de la ministre des Armées Florence Parly. « La souveraineté a un coût, mais pas n'importe lequel », écume-t-elle alors. Il faudra encore plus d'un an de négociations pour « atterrir » à 7,1 milliards d'euros. Résultat, le Male 2020, rebaptisé Eurodrone, n'est plus attendu avant 2029.
L'engin en vaut-il la chandelle ? « L'Eurodrone va mettre la barre très haut sur la technologie, assure Jean-Brice Dumont, directeur de l'aviation militaire chez Airbus. Il pourra s'insérer dans le trafic aérien civil, sera ultrapolyvalent (surveillance, frappes au sol ) et affichera une autonomie pouvant atteindre quarante heures, contre vingt-quatre heures pour les drones actuels. » Certains sont moins enthousiastes. L'appareil, estiment beaucoup au sein de l'armée de l'air, est trop imposant. Alors qu'un Reaper pèse 5 tonnes et affiche 20 mètres d'envergure, l'Eurodrone atteindra 11 tonnes et 30 mètres d'envergure, ce qui nécessitera des hangars plus grands et fera grimper le coût à l'heure de vol. « Ce drone sera trop lourd, trop cher et donc difficile à exporter », assurait dès juin 2019 Christian Cambon, président de la commission de la Défense du Sénat, évoquant même un « problème d'obésité ». Autre grief adressé à l'Eurodrone : son prix. A 7,1 milliards d'euros pour 60 drones (dont 12 pour la France), le coût unitaire ressort à 118 millions d'euros, avec cinq ans de maintenance incluse. C'est plus de deux fois le prix d'un drone Reaper, et un tarif supérieur à celui du chasseur Rafale, un appareil bien plus perfectionné. « Peut-on vraiment se permettre, dans le contexte ukrainien, de mettre 7 milliards dans un engin qui reste une tondeuse à gazon volante, et n'arrivera au mieux qu'en fin de décennie ? » s'interroge un gradé de l'armée de l'air.
Moteur d'origine controversée
Un dernier sujet a fait polémique en France : le choix d'Airbus, en mars dernier, du moteur Catalyst de l'italien Avio, une filiale de l'américain GE, au détriment du moteur Ardiden du français Safran. Certes, le développement du Catalyst a été intégralement réalisé en Europe (Pologne, République tchèque, Allemagne ), mais la sélection d'un moteur d'origine américaine, pour un drone censé incarner l'autonomie stratégique européenne, reste en travers de la gorge de beaucoup. « Il ne faut pas se voiler la face : ce moteur est américain, de conception et de certification, estime le député européen Renew Christophe Grudler, membre de la commission de la Défense du Parlement. Cela permettra-t-il à Washington d'avoir un droit de regard sur l'exportation ? On peut le craindre. » Ces sujets menacent-ils l'avenir du programme ? La signature du contrat en février dernier rend le scénario improbable. Mais le développement de drones de taille plus modeste, moins chers et disponibles plus rapidement apparaît indispensable. « L'Ukraine et le succès des drones turcs le montrent : il nous faut des drones plus rustiques, moins onéreux, qu'on pourrait qualifier de "consommables" », assure le sénateur Cédric Perrin. Pour rappel, un TB2 turc, certes plus petit que l'Eurodrone, vaut 5 millions de dollars. Vingt fois moins que le drone européen.
Source : La vérité sur… l'envol perturbé de l'Eurodrone, challenge.fr
Drone tactique Patroller :
Le Patroller est un drone tactique (Tactical Unmanned Air Vehicule) de renseignement conçu par la société Safran Electronics & Defense (anciennement Sagem). Il est fabriqué en France, la cellule étant fournie par le constructeur allemand Stemme.
(source : Wikipedia)
Voir aussi la présentation du drone sur defense.gouv.fr et air-cosmos.com.
Drones rôdeurs / kamikazes :
Une munition rôdeuse (de l'anglais : loitering munition), aussi appelé drone kamikaze ou encore drone suicide, est un drone de combat aérien contenant une charge explosive : il est conçu pour évoluer au-dessus du champ de bataille et détruire des cibles en plongeant sur elles lors de missions de recherche d'opportunité, c'est-à-dire à la fois de reconnaissance et de combat. Le drone revient à sa base si aucune cible n'a été engagée (l'engagement entraîne la destruction potentielle de la cible et celle, certaine, du drone). La cible est choisie par un opérateur qui en a la vision directe grâce au drone.
Plutôt que d’emporter une charge offensive, ce drone est en fait la munition principale, capable d'emprunter des itinéraires complexes pendant plusieurs heures : c'est pourquoi il est nommé « munition rôdeuse » ou encore « munition vagabonde » (en anglais « loitering munition »). Il convient pourtant de séparer nettement les deux concepts : la cible de la munition vagabonde n'est pas désignée directement par son opérateur propre, mais par d'autres opérateurs.
Source : Wikipedia
Quelques articles sur le sujet :
La France lance un appel pour concevoir des « munitions rôdeuses », futura-sciences.com
Que sont les munitions rôdeuses ou « drones kamikazes » dont voudrait s’équiper l’armée française ?, ouest-france.fr
Bonne journée.