Je cherche des informations sur une l'ancienne maison close appelée le Panier Fleuri.

Bonjour,

Rue89lyon publie en août 2014, un article intitulé "A Lyon, de la maison close au club de judo" concernant "Le Panier fleuri".

En voici les principales informations : Le plus vieux club de judo de Lyon a élu domicile dans une ancienne maison close de la Guillotière. C’était en 1949, à la suite de la loi Marthe Richard interdisant cette forme de prostitution. Nous n’avons pas trouvé de documents d’époque sur le fonctionnement particulier de cette maison de tolérance. On sait toutefois avec certitude que cet établissement a été fermé en 1946 à la suite de la loi dite Marthe Richard qui a interdit ce genre de prostitution… En 1949, dans le même lieu, s’ouvre un club de judo.

Quand le "Panier fleuri" (c’était le petit nom de la maison) a fermé en 1946, ce lieu était l’une des six dernières "maisons de société" de Lyon. Madame Georgette tenait les lieux ainsi que la maison "Au Palmier" au numéro 6 de la même rue. Elle tenait également un registre. Régulièrement, la police faisait des descentes dans les bordels ou des rafles dans la rue pour contrôler les encartées ou arrêter les clandestines (celles qui n’avaient pas de carte).

Si nous ne savons pas grand-chose sur le "Panier fleuri", nous pouvons supposer qu’il s’agissait d’un établissement de catégorie moyenne, deuxième ordre, comme on disait. Des lieux qui étaient directement concurrencés par les "Maisons de rendez-vous". Une forme de bordel moins contrôlé. Les prostituées ne vivaient pas sur place et n’étaient pas encartées.

Le magazine Lyon People a fait paraître en février 2019, un article "Lyon au temps des maisons closes" mentionnant dans son bref inventaire Le Panier fleuri : 9, rue de l’épée.

En voici quelques informations : Tenu par Madame Georgette, c’était le lupanar (de lupae…) de grand luxe, avec une coursive intérieure supérieure (qui existe toujours) permettant de plonger dans les soutien-gorge garnis des hôtesses, et une seconde coursive inférieure permettant de découvrir les fesses charnues de ces dames... Madame Georgette ne manquait pas d’imagination car elle ouvrit en 1921 "le Palmier" au 6 de cette même rue et y installa plusieurs guérisseuses de sexe venant de nos lointaines colonies et assurant aux clients un dépaysement garanti allant de la danse du ventre à celle des sept voiles.

A la fin de ce même article nous trouvons cet encart : Lyon en 1928, 1 fille de joie pour 300 habitants: d’après le docteur Jean Lacassagne, il y aurait actuellement, à Lyon, environ 2000 filles publiques, dont 1100 en carte, 400 dans les maisons de tolérance, et 500 dans les maisons de passe ou de rendez-vous, hôtels et cafés borgnes, ce qui donne pour une population fixe ou flottante de 600000 habitants, une proportion de 1 prostituée plus ou moins professionnelle pour 300 habitants, proportion identique à celle qui existait déjà en 1850. Il faudrait y ajouter les «poules de luxe», mais elles sont trop peu nombreuses pour entrer en compte.In "La vie galante à Lyon au bon vieux temps" de Claudius Roux et Noré Brunel.

Autres documents consultés :

- La prostitution à Lyon au XIXe siècle [D.V.D] : conférence du 10 mai 2011 / Alexandre Nugues-Bourchat ; org. par la Bibliothèque municipale de Lyon,

- Lyon au temps des maisons closes [article] in Lyon People ; n°193, février 2019, p.24-32,

- Histoire des maisons closes à Lyon [D.V.D] : Histoire de la prise en charge sanitaire de la prostitution à Lyon : conférence du 30 mai 2008 / Jacques Chevallier ; org. par la Bibliothèque municipale de Lyon, 

- Prostitution : Les uns, les unes et les autres [Livre] / Daniel Welzer-Lang ; En collaboration avec Odette Barbosa et Lilian Mathieu,

- Les Maisons closes autrefois [Livre] / Brigitte Rochelandet.