Je cherche des renseignements sur les institutions religieuses lyonnaises
Question d'origine :
Bonjour je recherche des renseignements sur les institutions religieuses lyonnaises qui allaient en Europe centrale rechercher des enfants de familles démunies dans l'entre-deux-guerres pour les éduquer dans leurs établissements scolaires. Accès aux archives de ces institutions, témoignages sur cette pratique au sein de l'Eglise catholique.
Recherche concernant mon père retiré à sa famille slovaque dans ces conditions vers 1932-33.
Toute piste de recherche est bienvenue. Merci à l'avance.
François C.
Réponse du Guichet
Malgré nos recherches, nous n'avons pas trouvé d'informations sur cet "accueil" d'enfants d'Europe de l'Est par l’Église catholique dans l'entre-de-guerres. Si des écoles ont bien été ouvertes pour les enfants Tchécoslovaques, il s'agissait d'enfants d'immigrés ou bien de l'accueil d'étudiants boursiers.
Bonjour,
Malgré nos recherches, nous n'avons pas trouvé trace de ces "retraits" d'enfants d'Europe de l'Est à leur famille par des institutions catholiques lyonnaises.
Par contre, nous trouvons ici et là quelques articles abordant la thématique de l'accueil d'enfants tchèques et slovaques dans les écoles primaires françaises ou d'étudiants boursiers tchécoslovaques pour leurs études au lycée et à l'université :
- De l’école au lycée: la scolarisation des enfants tchèques et slovaques en France dans l’entre-deux-guerres / Jean-Philippe Namont - Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde, 46 | 2011, 47-71.
Dans cet article, l'historien parle de la scolarisation des enfants d'immigrés tchécoslovaques. Trois aspects sont développés. Les écoles françaises, tout d’abord, accueillent des enfants tchèques et slovaques de plus en plus nombreux dès les années 1920. Ensuite, elles en viennent à accueillir des classes « tchécoslovaques ». Enfin, les lycées accueillent quant à eux des boursiers tchécoslovaques.
(page 453) L’une des activités les plus intéressantes du Comité [catholique des amitiés françaises] est celle qu’il déploie en direction des étudiants étrangers afin d’aider ceux-ci dans leurs études, de leur faciliter le contact avec la société française et de créer des échanges intellectuels avec les étudiants autochtones. Ses instruments d’action pour cette tâche sont les Instituts catholiques et les cercles et associations d’étudiants catholiques des villes universitaires.
En 1921, l’Institut catholique de Paris peut regrouper pour une soirée d’accueil 300 étudiants étrangers provenant en majorité d’Europe centrale et orientale et d’Amérique. En 1923, l’Institut inscrit 119 étudiants étrangers, parmi lesquels 26 sont des clercs fréquentant le séminaire des Carmes. Ces derniers viennent d’Europe centrale et orientale (Roumanie, Russie, Pologne, Yougoslavie, Hongrie), d’Europe du Nord (Norvège, Suède) et du Canada. Le Collège des clercs de la Faculté de théologie de Strasbourg compte, sur 39 étudiants, sept français et 32 étrangers. Les Facultés catholiques de Lille ont 44 inscrits étrangers dont trois prêtres polonais. […]
(page 464) Avec les catholiques tchécoslovaques, les relations, quoique très amicales, se fixèrent un ton au-dessous. La langue et la culture françaises sont moins communes à Prague qu’à Varsovie et les traditions historiques plus éloignées. Ce sont les intérêts communs nouveaux qui poussent le Comité à ranimer les liens culturels et religieux existants. Dès le printemps 1920, des prédications de carême en français sont organisées à Prague. L’été qui suit, Mgr Baudrillard se rend au Congrès catholique de Prague pour manifester au clergé tchèque la volonté française d’aide et d’appui. Aussitôt des étudiants en théologie tchèques sont envoyés à Paris.
- La Colonie tchécoslovaque en France, 1914-1940 / Namont, Jean-Philippe, Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, vol. 29, no. 1, 2009, pp. 133-140.
Nos recherches dans la presse de l'époque ne nous ont pas renvoyés vers cet "accueil" d'enfants d'Europe de l'Est par l'Eglise catholique dans l'entre-de-guerres.
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