Quel est le titre du générique de l'émission "Avec tambours et trompettes" ?

Bonjour,

Sur le site de l'Inathèque, on retrouve quelques informations sur cette émission :

Dans son livre, Mémoires d'outre-vies. tome 1 : Je me retourne, sidéré..., Jean-François Kahn indique aux pages 527, 533 et 537 :

"A la faveur de la crise à Europe 1, j'avais obtenu de pouvoir choisir la musique qui suivait le journal et l'édito de huit heures. [...]

Il ne s'agissait donc pas, dans cette émission de France Inter intitulé "Avec tambours et trompettes", de privilégier la chanson à "sens" sans tenir compte de son impact réel, mais de montrer que tout, dans ce domaine, a un sens, y compris l'absence de sens ou le "sens inverse". [...]

Des sujets comme l'évolution de la condition féminine (on chante, en 1900, "les mains de femmes" qui sont faites pour coudre ou broder), du rapport au sexe, à l'impôt (Cache ton piano, cache ton banjo), à la justice, à la peine de mort (la veuve de Jules Jouy), au mariage (la Chaîne), à la démocratie, à la guerre (La Butte rouge de Montéhus), aux grandes mutations technologiques, à la voiture (Ca c'est d'la bagnole de Feorgius), au chemin de fer (Roule, roule, train du désir), au métro à l'électricité, à l'approche de la question sociale (les Canuts d'Aristide Bruant) ou des problèmes économiques à l'occasion (j'ai cité Dollar), ne sauraient être abordés sans recours à ce que nous en révèlent d'une façon parfois complexe, les tendances, les modes, les dominances et les normalités (ou les non-normalités) chansonnières.

Il y a également - ce qui en dit long et a contribué à ma réflexion sur les recompositions structurelles des "invariances" -, ce qui faisait pleurer hier et qui fait rire aujourd'hui ("Les roses blanches" ou le détournement de "L'hirondelle du faubourg"), ce qui faisait rire hier et consterne aujourd'hui ("Avec l'ami Bidasse", ou "Au lycée Papillon").

[...]

Ce sont ces problématiques que l'utilisation de toutes les formes d'expression musicales et vocales permit d'aborder, en compagnie d'invités ad hoc, dans "Avec tambours et trompettes", annoncé par un extrait du Petrouchka de Stravinski, parce qu'on y entendait du tambour et de la trompette. Nous contribuâmes même, ce fut a grande fierté, à faire redécouvrir le Miserere d'Allegri.

Beaucoup de disque que nous faisions ressortir de la phonothèque étaient encore marqués "Interdit de diffusion". Ainsi  "Le Déserteur" de Boris Vian, "Le Gorille" de Georges Brassens (alors que nous nous fîmes un plaisir de programmer "Fernande") et même "La Folle complainte" de Charles Trenet à cause d'une brève allusion érotico-ésotérique. Nous fûmes alors les seuls à pouvoir faire entendre ce petit chef-d'oeuvre signé Pierre Perret "Celui d'Alice", cité plus haut, et même, bien que cette chanson fût détestable, le "Hexagone" de Renaud.

N'hésitez pas à venir consulter/emprunter cet ouvrage à la bibliothèque ainsi que le 2e tome : Malgré tout, on l'a fait, on l'a dit !.

Pour réécouter Stravinsky : Petrouchka (version 1947) - K.Yamada & l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo / youtube

Bonne journée.