Question d'origine :
Bonjour,
je souhaiterai avoir une définition du concept intéraction? Quelles sont les différences entre l'école de Palo Alto et les écrits de Goffman?
Merci d'avance pour votre réponse
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 03/03/2007 à 16h54
Prenons tout d’abord la définition proposée par le Dictionnaire fondamental de la psychologie :
Ethol. Ensemble des influences réciproques résultant de l’activité des divers membres du groupe social.
Terme créé par Rabaud pour indiquer que deux organismes à proximité l’un de l’autre ne peuvent pas ne pas s’influencer. Mais cette influence aurait une valeur organisatrice très réduite ; le fonctionnement d’une société animale reflète le simple rapprochement de conduites individuelles qui ne diffèrent pas de celles d’animaux solitaires.
Si le terme garde une signification générale, on a pu discerner ensuite des formes d’interaction différant par l’importance de leurs conséquences, leur degré de spécificité et leur mécanisme. L’ensemble des interactions intervenant dans un groupe social représente la structure de ce groupe et détermine ses propriétés.
Social. Relation interpersonnelle entre deux individus au moins par laquelle les comportements de ces individus sont soumis à une influence réciproque, chaque individu modifiant son comportement en fonction des réactions de l’autre. ( Influence sociale)
Les théories de l’Ecole de Palo Alto ont été fortement déterminées par les apports de la logique, de l’informatique et des sciences de la communication. La communication, les interactions interpersonnelles y sont décrites en termes de modèles, systèmes, codage, encodage, décodage, évaluation. Voir à ce sujet les travaux de Gregory Bateson et Paul Watzlawick.
Pour vous donner un petit aperçu du point de vue d’Erving Goffman, nous vous proposons cette citation tirée d’un colloque de 1987, publié sous le titre Le parler frais d’Erving Goffman
« Goffman a d’emblée focalisé ses investigations sur un type d’interaction qui lui paraît primordial : l’interaction face à face, c’est-à-dire celle qu’occasionnent les contacts, les rencontres, les réunions, les conversations etc. (…)
« La vie sociale est une scène dit Goffman pour autant que les membres d’une société accomplissent leurs activités ordinaires « dans le champ d’une perception mutuelle » ou « dans la présence immédiate d’autrui », de telle sorte « qu’ils sont physiquement en présence de la réponse de l’un et de l’autre ». L’intérêt de ce constat ne réside pas tant dans l’idée que les individus agissent sous le regard les uns des autres et qu’ils se contrôlent ainsi mutuellement, que dans l’idée que leurs actes, gestes, paroles, postures, etc., sont produits sur une scène, et qu’ils s’ordonnent, s’organisent, prennent forme à travers cette production sur une scène. Ce sont cette régulation de l’interaction par du « scénique », cette détermination réciproque des actions et des acteurs par la médiation de leur mise en scène qui intéressent Goffman au premier chef. » (p. 53-54).
Voici d’autres références sur cet auteur dans notre catalogue.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter