Question d'origine :
comment est on arriver a lire les hieroglyphes ou d une maniere generale tous les langages dont l alphabet differe du notre?
merci
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 08/11/2007 à 11h44
Plusieurs réponses de ce guichet répondent à vos questions :
-Sur le déchiffrement des hiéroglyphes :
Champollion
Hiéroglyphe
L’écriture égyptienne et sumérienne
-Pour votre questionnement plus général :
Origine de l’écriture
Nous vous conseillons particulièrement les références indiquées dans ces questions, qui vous mènent à une page du dossier BNF sur l’écriture L’aventure des écritures : le secret qui répond exactement à votre question :
« Les règles d'or du déchiffrement
Arriver à déchiffrer une écriture inconnue et percer le secret des textes qu'elle transcrit suppose que soient réunies certaines conditions.
o L'existence de textes bilingues peut être d'un intérêt primordial, comme ce fut le cas pour les déchiffrements de l'abbé Barthélémy ou de Champollion, mais ce n'est pas une condition nécessaire.
o Il est essentiel de disposer d'un corpus suffisant, et assez varié, dans lequel soient attestés assez de signes pour que l'on puisse apprécier leur nombre global. Celui-ci permet déjà de poser une hypothèse sur le système d'écriture : un alphabet ne dépasse pas quarante signes, un simple syllabaire une centaine, alors que les systèmes idéographiques peuvent en comporter plusieurs milliers.
o Il est important de connaître une langue proche de la langue que transcrit l'écriture inconnue ou apparentée à celle-ci, ce qui permet de reconnaître certaines structures. L'étape décisive du déchiffrement, au moins pour les écritures phonétiques, est sans doute celle où quelqu'un pose une hypothèse juste sur la langue, comme M. Ventris supposant que le linéaire B transcrivait du grec, ou Bauer, Virolleaud et Dhorme partant de l'hypothèse que l'ougaritique était apparenté à l'hébreu. C'est parce que l'étrusque ne se rattache à aucune famille de langue connue que l'on ne peut pas le comprendre, alors même que les caractères, intermédiaires entre le grec et le latin, ne posent pas de problème de lecture.
o Enfin il est essentiel de ne pas s'attacher à la forme des lettres, car tous les systèmes partent plus ou moins des mêmes signes de base (cercles, traits, etc.), mais de repérer des structures, des séquences qui reviennent dans des positions analogues et dont on peut, en fonction de la langue, proposer une interprétation. Cette méthode est celle du décryptage des textes codés dont Ventris, le déchiffreur du linéaire B, était un spécialiste. »
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