Question d'origine :
Bonjour,
Auriez vous quelques lignes d'informations et d'éventuelles lectures à nous conseiller sur le couvent de Bénédictines installé en bord de Saône, dans le clos St Benoit désormais jardin public.
Création du couvent, bâtiment et occupation juqu'à la révolution et ensuite...
Merci de votre aide.
Réponse du Guichet

Bonjour,
La rue Saint Benoît qui relie le quai Saint Vincent à la rue Vieille atteste de l'existence au XVIIe siècle d'un couvent de bénédictine dont on devine encore les vestiges dans le beau jardin du clos Saint Benoît.
Pour tout savoir du couvent, je vous invite vivement à consulter l'ouvrage Les anciens couvents de Lyon, par l'Abbé Ad. Vachet, 1895, qui dans un chapitre dédié à ce prieuré de Saint-Benoit (p.145) revient abondamment sur son histoire.
Voilà dans les grandes lignes ce que l'on y apprend :
A la suite d'une série de scissions dont je vous passe les détails, deux Soeurs de l'abbaye des bénédictines de Saint-Pierre se retrouvent dans la situation de quitter leur couvent, sans pour autant avoir d'endroit où se retirer ; suivies d'une partie de leur congrégation, elles trouvent asile d'abord au monastère des Ursulines, montée Saint Barthélemy, puis dans une maison en vis-à-vis de l'abbaye de Chazeaux ; finalement, elles décident de fonder un prieuré sous le vocable de Saint Benoît. Pour cela, elles font l'acquisition en 1658 d'une propriété considérable au bout de la rue Vieille, sur le quai Saint-Vincent, où elles établissent un monastère avec le consentement de l'archevêque. Elles prennent possession des lieux après quelques années de construction, le 13 juin 1664, et le 16 août de la même année l'église est bénie par le grand vicaire de l'archevêque de Lyon. Cette église, quoique petite, possédait un tableau d'autel remarquable, une peinture de Blanchet représentant Saint Benoît recevant le viatique.
Le monastère fut agrandit en 1684 et 1740 ; les religieuses y étaient nombreuses (au moins quarante-quatre au XVIIIe) ; de plus, elles tenaient en ces lieux un pensionnat de jeunes filles.
On sait également qu'elles subirent de la part de l'archevêque des accusations de jansénisme vers 1733, probablement injustifiées sinon par le fait que les Oratoriens furent longtemps leurs directeurs spirituels.
Le prieuré, semble-t-il, n'est pas pauvre, comme en atteste les travaux d'agrandissement divers tout au long de son histoire, et également l'inventaire réclamé aux religieuses en 1791 : les recettes pour l'année précédente s'élève à 16302 livres, dont la moitié sont imputables à leurs demoiselles pensionnaires.
Juste avant la Révolution, profitant d'une absence de la prieure, le chapitre tente une reprise de son autorité sur le prieuré, qui avait bénéficié lors de sa création d'un privilège la rendant "résignable aux collations des seigneurs archevêques de Lyon.", évènement qui augurait, n'eut été les circonvolutions de l'Histoire en marche, un conflit entre l'archevêché et le prieuré...
La Révolution, bien sûr, met un terme à cela ; après un inventaire long et fastidieux débuté en septembre 1792, les religieuses sont expulsées et le prieuré vendu comme bien national...
La rue Saint Benoît qui relie le quai Saint Vincent à la rue Vieille atteste de l'existence au XVIIe siècle d'un couvent de bénédictine dont on devine encore les vestiges dans le beau jardin du clos Saint Benoît.
Pour tout savoir du couvent, je vous invite vivement à consulter l'ouvrage Les anciens couvents de Lyon, par l'Abbé Ad. Vachet, 1895, qui dans un chapitre dédié à ce prieuré de Saint-Benoit (p.145) revient abondamment sur son histoire.
Voilà dans les grandes lignes ce que l'on y apprend :
A la suite d'une série de scissions dont je vous passe les détails, deux Soeurs de l'abbaye des bénédictines de Saint-Pierre se retrouvent dans la situation de quitter leur couvent, sans pour autant avoir d'endroit où se retirer ; suivies d'une partie de leur congrégation, elles trouvent asile d'abord au monastère des Ursulines, montée Saint Barthélemy, puis dans une maison en vis-à-vis de l'abbaye de Chazeaux ; finalement, elles décident de fonder un prieuré sous le vocable de Saint Benoît. Pour cela, elles font l'acquisition en 1658 d'une propriété considérable au bout de la rue Vieille, sur le quai Saint-Vincent, où elles établissent un monastère avec le consentement de l'archevêque. Elles prennent possession des lieux après quelques années de construction, le 13 juin 1664, et le 16 août de la même année l'église est bénie par le grand vicaire de l'archevêque de Lyon. Cette église, quoique petite, possédait un tableau d'autel remarquable, une peinture de Blanchet représentant Saint Benoît recevant le viatique.
Le monastère fut agrandit en 1684 et 1740 ; les religieuses y étaient nombreuses (au moins quarante-quatre au XVIIIe) ; de plus, elles tenaient en ces lieux un pensionnat de jeunes filles.
On sait également qu'elles subirent de la part de l'archevêque des accusations de jansénisme vers 1733, probablement injustifiées sinon par le fait que les Oratoriens furent longtemps leurs directeurs spirituels.
Le prieuré, semble-t-il, n'est pas pauvre, comme en atteste les travaux d'agrandissement divers tout au long de son histoire, et également l'inventaire réclamé aux religieuses en 1791 : les recettes pour l'année précédente s'élève à 16302 livres, dont la moitié sont imputables à leurs demoiselles pensionnaires.
Juste avant la Révolution, profitant d'une absence de la prieure, le chapitre tente une reprise de son autorité sur le prieuré, qui avait bénéficié lors de sa création d'un privilège la rendant "résignable aux collations des seigneurs archevêques de Lyon.", évènement qui augurait, n'eut été les circonvolutions de l'Histoire en marche, un conflit entre l'archevêché et le prieuré...
La Révolution, bien sûr, met un terme à cela ; après un inventaire long et fastidieux débuté en septembre 1792, les religieuses sont expulsées et le prieuré vendu comme bien national...
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