Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche les chiffres de la délinquance à Londres et à Lyon pour pouvoir les comparer.
Où puis-je trouver ces chiffres par ville pour la France et de même pour la Grande-Bretagne ? Est-ce que les deux pays ont la même définition de délinquance ?
Bien cordialement
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
* L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) est un organisme français chargé de recueillir des données statistiques, de les analyser et de rendre compte des évolutions des phénomènes délinquants et criminels.
- Il gère le site CartoCrime.Net, le portail géostatistique d'accès et de téléchargement des données localisées des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie nationales (en savoir plus sur Geomag : Cartocrime). Vous pouvez y effectuer différentes recherches mais uniquement par département.
- L'OND publie également des Rapports annuels.
Voici le sommaire du Rapport annuel 2010 dans lequel vous trouverez des données concernant la Géographie départementale des crimes et délits enregistrés en 2009 dans les départements métropolitains et d'outre-mer et des éléments d'information sur La criminalité enregistrée en Angleterre et au Pays de Galles en 2009.
Faut-il prendre ces chiffres au pied de la lettre ?
L'OND réalise ses statistiques à partir du Fichier "Etat 4001", qui se base sur les faits enregistrés par la police ou la gendarmerie. Ce fichier a fait l'objet de nombreuses critiques : on lui reproche de ne pas prendre en compte les infractions qui n'ont pas fait l'objet de plaintes, de procédures, de contravention ou de déclaration à la main courante. En somme, les données de l'OND se focaliseraient plus sur l'activité des services de police que sur les chiffres réels de la délinquance. Selon les priorités de la police, certains secteurs de la délinquance seraient en effet sur ou sous-représentés.
L'Observatoire prévient lui même que ses statistiques mensuelles ne donnent qu'une vision partielle de la délinquance. Une correction est réalisée chaque semestre afin de prendre en compte les affaires non enregistrées, notamment pour cause de durées de procédures. De même, des "enquêtes de victimisation", qui consistent à interroger un échantillon représentatif de la population sur son expérience, doivent venir compléter les statistiques un fois par an. Les chiffres du mois d'août 2007 ont été pour l'instant intégrés sans correction. Il faudra attendre la fin de l'année pour une analyse plus complète.
source : Linternaute
Les chiffres officiels publiés par l'Observatoire national de la délinquance sont uniquement des statistiques par département et non par ville. D'après cet article de RMC, L'OND craint en effet « des conséquences néfastes » et une « sentiment d'insécurité » dans les communes où le taux de criminalité serait élevé, explique Jean-Luc Besson (chef de projet à l'OND). Cela pourrait stigmatiser telle ou telle ville, tel ou tel quartier.
Le ministère de l’intérieur publie les statistiques 2009 de la criminalité mais ne donne pas plus de détails.
* Le journal Le Figaro a, par contre, publié un dossier dans lequel on trouve des statistiques de la violence par ville "d'après les chiffres incontestables de la PJ" :Le palmarès de la violence, ville par ville de Jean-Marc Leclerc datant de juin 2008 : classement par n° de département et classement par "taux de violence".
* En Grande-Bretagne, il existe deux types de statistiques de la délinquance. Le site www.crimestoppers-uk.org présente les différents indicateurs de criminalité :
• Recorded Crime : ce sont les crimes signalés à la police.
Ces statistiques fournissent une bonne mesure des tendances dans bien des crimes déclarés.
• British Crime Survey (BCS) : ces statistiques sont basées sur des entretiens et peuvent fournir un meilleur reflet de la véritable ampleur du crime. Elles comprennent des crimes qui ne sont pas signalés à la police.
Les statistiques du "Home office" sont basées à la fois sur des interviews de la British Crime Survey (BCS) et sur les crimes enregistrés par la police dans les 12 mois. Elles sont donc plus complètes que nos statistiques françaises. Vous pouvez les retrouver dans rapport intitulé "Crime in England and Wales".
* Contrairement à la France, la plupart des grandes villes britanniques communiquent sur leurs chiffres de criminalité, notamment via le site :www.police.uk : local crime and policing website for England and Wales. Ce même site propose un accès par base de données.
* Pour Londres, il est possible de connaître quartier par quartier les chiffres de la délinquance grâce au site du "Metropolitan police service" :
- Derniers chiffres de la criminalité à Londres
- Tableaux de données
Pour en savoir plus sur ce service, voir l'article de 01.net.
* Outre les différences signalées plus haut, sachez enfin que les statistiques mesurant la criminalité du Royaume-Uni et de la France varient du fait de l’application de quatre systèmes de droit distincts : le droit français, le droit nord-irlandais, le droit écossais, et le droit anglais pour l’Angleterre et le Pays de Galles.
Bonjour,
* L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) est un organisme français chargé de recueillir des données statistiques, de les analyser et de rendre compte des évolutions des phénomènes délinquants et criminels.
- Il gère le site CartoCrime.Net, le portail géostatistique d'accès et de téléchargement des données localisées des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie nationales (en savoir plus sur Geomag : Cartocrime). Vous pouvez y effectuer différentes recherches mais uniquement par département.
- L'OND publie également des Rapports annuels.
Voici le sommaire du Rapport annuel 2010 dans lequel vous trouverez des données concernant la Géographie départementale des crimes et délits enregistrés en 2009 dans les départements métropolitains et d'outre-mer et des éléments d'information sur La criminalité enregistrée en Angleterre et au Pays de Galles en 2009.
L'OND réalise ses statistiques à partir du Fichier "Etat 4001", qui se base sur les faits enregistrés par la police ou la gendarmerie. Ce fichier a fait l'objet de nombreuses critiques : on lui reproche de ne pas prendre en compte les infractions qui n'ont pas fait l'objet de plaintes, de procédures, de contravention ou de déclaration à la main courante. En somme, les données de l'OND se focaliseraient plus sur l'activité des services de police que sur les chiffres réels de la délinquance. Selon les priorités de la police, certains secteurs de la délinquance seraient en effet sur ou sous-représentés.
L'Observatoire prévient lui même que ses statistiques mensuelles ne donnent qu'une vision partielle de la délinquance. Une correction est réalisée chaque semestre afin de prendre en compte les affaires non enregistrées, notamment pour cause de durées de procédures. De même, des "enquêtes de victimisation", qui consistent à interroger un échantillon représentatif de la population sur son expérience, doivent venir compléter les statistiques un fois par an. Les chiffres du mois d'août 2007 ont été pour l'instant intégrés sans correction. Il faudra attendre la fin de l'année pour une analyse plus complète.
source : Linternaute
Les chiffres officiels publiés par l'Observatoire national de la délinquance sont uniquement des statistiques par département et non par ville. D'après cet article de RMC, L'OND craint en effet « des conséquences néfastes » et une « sentiment d'insécurité » dans les communes où le taux de criminalité serait élevé, explique Jean-Luc Besson (chef de projet à l'OND). Cela pourrait stigmatiser telle ou telle ville, tel ou tel quartier.
Le ministère de l’intérieur publie les statistiques 2009 de la criminalité mais ne donne pas plus de détails.
* Le journal Le Figaro a, par contre, publié un dossier dans lequel on trouve des statistiques de la violence par ville "d'après les chiffres incontestables de la PJ" :
* En Grande-Bretagne, il existe deux types de statistiques de la délinquance. Le site www.crimestoppers-uk.org présente les différents indicateurs de criminalité :
• Recorded Crime : ce sont les crimes signalés à la police.
Ces statistiques fournissent une bonne mesure des tendances dans bien des crimes déclarés.
• British Crime Survey (BCS) : ces statistiques sont basées sur des entretiens et peuvent fournir un meilleur reflet de la véritable ampleur du crime. Elles comprennent des crimes qui ne sont pas signalés à la police.
Les statistiques du "Home office" sont basées à la fois sur des interviews de la British Crime Survey (BCS) et sur les crimes enregistrés par la police dans les 12 mois. Elles sont donc plus complètes que nos statistiques françaises. Vous pouvez les retrouver dans rapport intitulé "Crime in England and Wales".
* Contrairement à la France, la plupart des grandes villes britanniques communiquent sur leurs chiffres de criminalité, notamment via le site :
* Pour Londres, il est possible de connaître quartier par quartier les chiffres de la délinquance grâce au site du "Metropolitan police service" :
- Derniers chiffres de la criminalité à Londres
- Tableaux de données
Pour en savoir plus sur ce service, voir l'article de 01.net.
* Outre les différences signalées plus haut, sachez enfin que les statistiques mesurant la criminalité du Royaume-Uni et de la France varient du fait de l’application de quatre systèmes de droit distincts : le droit français, le droit nord-irlandais, le droit écossais, et le droit anglais pour l’Angleterre et le Pays de Galles.
Réponse du Guichet

Il est difficile de donner les chiffres de Lyon (qui n'est pas une île) sans ceux du Rhône...
Un article du journal
La délinquance générale marque un recul de 3, 79 %, soit 4 578 victimes de moins, la moyenne nationale étant de 2, 1 %. Petit bémol, le taux d'élucidation a légèrement fléchi l'an dernier. Mais, entre 2002 et 2010, il est toutefois passé de 22 % à 36,53 %, et les faits constatés ont baissé de 18 %. Comme toute moyenne, la baisse enregistrée en 2010 n'est qu'un indicateur général, qui recouvre des tendances contrastées. Ainsi, la criminalité organisée (-6,9 %) et les actes de vandalisme (-13 %) reculent, mais deux formes de délinquance ont connu une évolution défavorable : les vols avec violences (+ 5, 25 %) et les cambriolages d'établissements industriels et commerciaux (+ 17, 6 %)… Les vols avec violences sont liés dans un cas sur trois à des vols de téléphones. Les attaques à main armée sont en net recul (-10, 7 %) et le taux d'élucidation a doublé, atteignant 38 %. 40 % des vols à mains armés ont été élucidés par la Sécurité publique . Le bilan est contrasté en matière de cambriolages, qui ont fait moins de victimes parmi les particuliers (- 5,9 %) mais beaucoup plus chez les professionnels. Les vols de métaux, presque quotidiens, ont une incidence forte sur ces mauvais résultats. Enfin, les incendies de voitures sont en léger recul (- 1, 7 %), avec 2 236 véhicules brûlés l'an dernier dans le Rhône.
Selon un article du journal Lyon Mag du 5 mai dernier, la délinquance serait effectivement en baisse de 11% depuis le début de l'année dans le département du Rhône. Le directeur de la police du Rhône, Albert Doutre, estime cette baisse à 1 600 délits en moins. Il attribue ces bons chiffres aux 100 à 120 patrouilles qui circulent chaque jour dans Lyon.
Les chiffres à Lyon vont dans le même sens. Selon le commissaire Bertrand Favre-Tissot, numéro 2 de la Sûreté départementale (
Difficile d'en expliquer les raisons de manière exhaustive tant les aspects économiques, technologiques, humains entrent en compte... « Une meilleure occupation du terrain par les policiers, le renforcement du partenariat avec les autres administrations comme la police municipale et l'efficacité de vidéosurveillance sur la voie publique », sont également pour le commissaire autant de paramètres expliquant cette baisse de la délinquance lyonnaise. A l'échelle microscopique, les chiffres révèlent des disparités entre les neuf arrondissements. Le 6e arrondissement de Lyon enregistre la plus forte hausse en matière de délits (+ 13 % par rapport à 2009), quand Lyon 9e connaît la plus forte baisse (- 8 %). « La délinquance est plus concentrée sur les arrondissements attractifs en termes de commerces que les zones résidentielles », résume Bertrand Favre-Tissot. Autrement dit l'hypercentre (qui draine une grande densité de population de passage) et les quartiers réputés aisés tels que le 6e. Une tendance qui s'est accrue en 2010 dans le 2e arrondissement de Lyon, théâtre à la fois de vols à main armée parfois spectaculaires (+ 200 %) et des émeutes en marge de manifestations contre la réforme des retraites au mois d'octobre. Mais en chiffre absolu, Lyon 3e se hisse à la première place . La gare de la Part-Dieu, le centre commercial, les berges du Rhône restent des lieux sensibles.
Sur la nature du délit, les vols à la roulotte, après avoir diminué pendant des années, font une réapparition dans les positifs : 13 % en un an. « C'est l'effet crise, avance le commissaire. C'est la recherche du bien immédiat comme les GPS, les lunettes de soleil », facilement revendables. Les violences aux personnes stagnent, quand les vols à main armée baissent de 4 % et les cambriolages de 2 %.
Les vols avec violence accusent une hausse de 19 % (avec un bond de +69 % dans le 9e arrondissement et une baisse de 1 % dans le 8e). Tout comme les vols à la tire (- 5 % dans le 7e et + 62 % dans le 1er). Une consolation, le taux d'élucidation augmente aussi.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter