Effet du CO2 sur les animaux à sang froid
SCIENCES ET TECHNIQUES
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Le 23/01/2009 à 09h17
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Question d'origine :
Bonjour
J'essaie d'avoir des renseignements scientifiques pour savoir quels animaux pourrait survivre si on continuait de détruire notre environnement en produisant trop de CO2.
J'essaie d'imaginer l'évolution de notre planète dans un futur possible si nous continuons de persévérer dans notre bêtise à nuire à notre environnement.
Sur wikipedia :
Chez l'animal à sang chaud : Le CO2, à la différence du monoxyde de carbone, n'est pas un toxique à faible dose, mais il tue par asphyxie à partir d'un certain seuil et d'une certaine durée d'exposition. Ses propriétés chimiques le rendent capable de rapidement traverser de nombreux types de membranes biologiques (il est environ 20 fois plus soluble dans les liquides biologiques de l’organisme humain que l’oxygène). C'est pourquoi il produit de rapides effets sur le système nerveux central. Chez l'homme : le CO2 est un toxique à des doses relativement faibles et pour des temps d'exposition de quelques minutes seulement[6], [7], [8]. 1000 ppm (0,1 %) est la valeur maximale admise pour le dimensionnement des systèmes de conditionnement de l’air, à l’intérieur des bâtiments et maisons d’habitation. * À partir de 0,1 %, (1000 ppm), le CO2 devient un des facteur d'asthme ou du syndrome des bâtiments. * Au dessus de 0,5 % (5000 ppm), la valeur maximale d’exposition professionnelle retenue dans la plupart des pays, et la valeur maximale admise pour le dimensionnement des appareillages d'air conditionné dans les avions sont dépassées. * À 3 fois ce taux (1,5 %, ou 15 000 ppm) est la valeur maximale d’exposition professionnelle sur une durée maximale de 10 minutes. * Au delà de 4 % de CO2 dans l'air (40 000 ppm) le seuil des effets irréversibles sur la santé est atteint (c'est le seuil qui justifie une évacuation immédiate de locaux). * À partir de 10 % et d'une exposition dépassant 10 minutes, sans une action médicale de réanimation, c'est la mort. Notre système respiratoire et circulatoire est très sensible au CO2 : Une augmentation minime de la concentration en CO2 de l'air inspiré accélère quasi-immédiatement le débit respiratoire qui est normalement de 7 litres/minute (sous 0,03 % de CO2 dans l'air inspiré), et qui passe à 26 litres/minute (pour 5 % de CO2 dans l'air inspiré). Chez le végétal : à faible dose, le CO2 favorise dans un premier temps la croissance, mais des expériences en serre et dans un environnement naturel enrichi en CO2 ont montré que ceci n'était valable que jusqu'à un certain seuil, au delà duquel la croissance restait stable ou au contraire diminuait. Ce seuil varie selon les espèces végétales considérées. On ignore de même si cet effet est durable. Après quelques années, des phénomènes d'acidification environnementale pourraient éventuellement agir en sens inverse. |
J'ai posé donc ma question sur les animaux à sang froid vu qu'il n'y avait rien de préciser sur eux à ce sujet.
Merci d'avance de votre aide.
Réponse du Guichet

Une petite définition tout d’abord :
- L'exothermie : les animaux contrôlent la température de leur corps grâce à des moyens externes (se mettre au soleil, par exemple).
- La poïkilothermie : la température de ces animaux varie, souvent en fonction de la température ambiante de l'environnement immédiat.
- Le bradymétabolisme : le métabolisme au repos est bas (p.e. en cas de conditions hivernales extrêmes, ou par manque de nourriture) ; ces animaux peuvent "sombrer" dans des états proches de la mort, jusqu'au retour de conditions favorables (comme pour l'hibernation).
Source : Wikipédia
A la vue des différences physiologiques de thermorégulation des animaux à sang froid, il apparaît difficile d'apporter une réponse sur la concentration minimale létale en dioxyde de carbone pour ces animaux.
D'autre part, les nombreuses sources consultées mentionnent la plupart du temps le type de fonctionnement du système respiratoire selon que l'animal possède des branchies, comme les poissons, des poumons comme les reptiles et les mammifères ou des poumons tubulaires dans le cas des oiseaux, et non le caractère létal du dioxyde de carbone, en fonctionnement de sa concentration.
Dans le cas des animaux équipés de poumons simples, les épithéliums respiratoires doivent être ventilés, non de façon unidirectionnelle comme c'est le cas pour les branchies, mais par un écoulement bidirectionnel de l'air (inspiration et expiration) qui assure cette fois les échanges respiratoires. Dans cette situation, un peu d'air résiduel est inévitablement toujours présent dans les alvéoles, par conséquent l'air alvéolaire est constitué par un mélange gazeux aux proportions plus défavorables (15% de O2, 5% de CO2) que celles de l'air atmosphérique (21% de O2, 0,03% de CO2).
source : Biologie et physiologie animales : bases moléculaires, cellulaires, anatomiques et fonctionnelles : orientations comparée et évolutive
Enfin, certains animaux vont pouvoir dans certaines conditions continuer à vivre sans utiliser l'oxygène de l'air : on parle de métabolisme anaérobie.
- Le métabolisme anaérobie des Poïkilothermes reptiliens, qui fonctionne pratiquement sans oxygène musculaire, permet, à volume égal, d'avoir une puissance musculaire 2 à 3 fois supérieure à celui des homéothermes. En contrepartie, l'endurance des Poïkilothermes est moindre que celui des homéothermes.
Source : Wikipédia - Des espèces tolérantes au gel, comme la Grenouille des bois et la Rainette crucifère, convertissent le glycogène du foie en glucose, qui agit comme un antigel pour empêcher la congélation des cellules, mais permet la formation de glace dans les espaces extracellulaires. Lorsque le corps contient de 60 p. 100 à 65 p. 100 de glace, le coeur arrête de battre, la respiration cesse et la grenouille survit grâce à un métabolisme anaérobie. Si la température descend sous -7°C, l'animal meurt. La couverture de neige est donc importante pour sa survie.
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