esclave rome antique

Bonjour,

La réponse à votre question se trouve dans l’ouvrage La Vie quotidienne du citoyen romain sous la République , chapitre III « Les affranchis » sous le titre Qu’est-ce qu’un affranchi ? (Page 84). On nous explique qu’un esclave affranchi ne bénéficiait pas de la citoyenneté romaine. Il avait un statut particulier entre l’esclavage et la citoyenneté.

Bien que libre, l'affranchi reste dans un rapport de dépendance vis-à-vis de son ancien maître, devenu son « patronus » c'est-à-dire «celui qui tient lieu de père». Il lui doit l' « obsequium », comme le fils le doit à son père, autrement dit, il doit lui faire cortège dans les lieux publics et plus généralement le soutenir dans sa vie publique. Il ne peut pas le poursuivre en justice. Il lui doit les « operae », c’est-a-dire un certain nombre de jours de travail. Quand le patron est arti-an, l'affranchi doit soit travailler avec lui, soit s’établir dans une autre ville.
Les Romains attendent de l'affranchi la même fidélité à l'égard de son patron que celle de l'esclave envers son maître, à cette nuance près qu'à la « fides » s'est ajoutée la « pietas », le respect sacré que le fils doit a son père. Le lien affectif n'est pas non plus rompu, car le patron est le seul ingénu dont l'affranchi puisse pénétrer l'intimité. Il reste sinon cantonné dans la fréquentation des autres affranchis ou des esclaves Car s'il peut avoir des relations professionnelles avec les ingénus, il ne vote pas avec eux, ne fait pas la guerre avec eux, ne dîne pas avec eux. Mécène tout épicurien qu’il fût n'aurait jamais invité un affranchi à sa table.

Pour aller plus loin avec l’esclavage a Rome antique nous vous proposons ces ressources :
• Esclave en Grèce et à Rome / Jean Andreau (Paris, Hachette Littératures, 2006 ).
• Spartacus / Jean-Paul Brisson (Paris, CNRS Editions, 2011 ).
• Esclaves et affranchis dans l'antiquité gréco-romaine