Question d'origine :
Bonjour,
Pour beaucoup de lieux, la question ne se pose pas, LE Limousin, LA Champagne... mais pour d'autres, en particulier les villes, comment connaître le genre ?
Faut-il dire « Paris est belle » ou bien « Paris est beau » ? il y a bien le film « Paris brûle-t-il ? », mais j'ai un doute...
Dadou.
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/09/2012 à 08h19
Bonjour,
D’après le livre de grammaire, Le Bon Usage de Grevisse :
"Les noms de villes sont masculins dans l’usage parlé, mais souvent féminins dans la langue écrite, surtout littéraire.
On pose parfois en règle que ces noms sont féminins seulement quand ils se terminent par un e muet. Cette finale favorise le féminin, sans doute, mais les écrivains le choisissent aussi dans d’autres cas.
LA BLANCHE Navarin (HUGO, Orient., V.). – Comme UNE Pompéi GARDEE par des sergents de ville (E. et J. DE GONC., Ch. Demailly, XV). - Lyon, Marseille, Bordeaux INSURGEES (France, Les dieux ont soif, p.78). – L’ECLATANTE Jérez, TOUTE PLEINE de l’odeur de ses celliers à vin (LOUYS, La femme et le pantin, IX). – A l’horizon, TOUTE PLATE, ELLE aussi, Madrid (MONTHERL., Service inutile, Pl., hum., p 157). (…) Paris est TRAVERSEE de parfums d’arbres (NOURISSSIER, Allemande, p. 180) (…)
Le fém. est particulièrement naturel si les noms de villes contiennent l’article fém. dans leur forme ordinaire, soit que cet article précède, soit qu’il suive un adjectif : La Rochelle se donne tout ENTIERE au commerce maritime (Grand dict. enc. Lar.) – UNE SECONDE Rochelle (Al. DUMAS, Tr. Mousq., I). (…)
Le masculin prédomine : 1) quand le nom est précédé des adjectifs vieux, nouveau ou grand, pour désigner des quartiers de la ville ou son extension ; - 2) quand le nom est précédé du déterminant tout ; - 3) quand il est employé par métonymie, pour un événement, une équipe sportive ou, s’il s’agit d’une capitale, le gouvernement du pays (ou les institutions qui y siègent : pour Bruxelles, l’Union européenne)."
Les rues DU VIEUX Marseille (FLAUB., Voy., t. II, p. 540). (…) "
(Pages 594-595)
En conclusion, il serait plus juste de dire : Paris est belle.
Pour ce qui est des noms de lieux en général, Le Bon usage inqique que leur genre est arbitraire :
"Comme pour les noms inanimés en général, le genre des noms géographiques est arbitraire : ni l'étymologie ni la forme ni le sens ne sont déterminants."
D’après le livre de grammaire, Le Bon Usage de Grevisse :
"Les noms de villes sont masculins dans l’usage parlé, mais souvent féminins dans la langue écrite, surtout littéraire.
On pose parfois en règle que ces noms sont féminins seulement quand ils se terminent par un e muet. Cette finale favorise le féminin, sans doute, mais les écrivains le choisissent aussi dans d’autres cas.
LA BLANCHE Navarin (HUGO, Orient., V.). – Comme UNE Pompéi GARDEE par des sergents de ville (E. et J. DE GONC., Ch. Demailly, XV). - Lyon, Marseille, Bordeaux INSURGEES (France, Les dieux ont soif, p.78). – L’ECLATANTE Jérez, TOUTE PLEINE de l’odeur de ses celliers à vin (LOUYS, La femme et le pantin, IX). – A l’horizon, TOUTE PLATE, ELLE aussi, Madrid (MONTHERL., Service inutile, Pl., hum., p 157). (…) Paris est TRAVERSEE de parfums d’arbres (NOURISSSIER, Allemande, p. 180) (…)
Le fém. est particulièrement naturel si les noms de villes contiennent l’article fém. dans leur forme ordinaire, soit que cet article précède, soit qu’il suive un adjectif : La Rochelle se donne tout ENTIERE au commerce maritime (Grand dict. enc. Lar.) – UNE SECONDE Rochelle (Al. DUMAS, Tr. Mousq., I). (…)
Le masculin prédomine : 1) quand le nom est précédé des adjectifs vieux, nouveau ou grand, pour désigner des quartiers de la ville ou son extension ; - 2) quand le nom est précédé du déterminant tout ; - 3) quand il est employé par métonymie, pour un événement, une équipe sportive ou, s’il s’agit d’une capitale, le gouvernement du pays (ou les institutions qui y siègent : pour Bruxelles, l’Union européenne)."
Les rues DU VIEUX Marseille (FLAUB., Voy., t. II, p. 540). (…) "
(Pages 594-595)
En conclusion, il serait plus juste de dire : Paris est belle.
Pour ce qui est des noms de lieux en général, Le Bon usage inqique que leur genre est arbitraire :
"Comme pour les noms inanimés en général, le genre des noms géographiques est arbitraire : ni l'étymologie ni la forme ni le sens ne sont déterminants."
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