Crue dans les écuries aux Subsistances
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 12/10/2012 à 14h20
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Question d'origine :
Je cherche à savoir ce qui s'est passé lors d'une crue (19e) siècle de la Saône dans le bâtiment des Subsistances. Une partie du rez-de-chaussée de l'ancienne Manutention de Sainte Marie des Chaînes, actuellement l'Ecole des Beaux-Arts, était, semble -t-il une écurie. Lors d'une crue dévastatrice des centaines de chevaux se sont noyés.
Je voudrais d'abord savoir si cette histoire est vraie, et si vous avez des informations précises à ce sujet ?
Merci pour votre aide.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 16/10/2012 à 10h04
Plusieurs documents que conserve la Bibliothèque mentionnent la crue de la Saône en 1840. En effet celle-ci fut considérable et fait partie avec celles de 1711 et de 1856 des crues les plus mémorables de la Saône et du Rhône.
Dans le livre Connaître son arrondissement le 1er, il est mentionné : En 1840, la plus forte crue connue de la Saône, les eaux de la rivière, plus hautes que le lit du Rhône de plusieurs mètres, rejoignaient le lit du fleuve par les rues transversales transformées en torrents et déterraient les morts des cimetières. Fort heureusement, les Lyonnais construisaient leurs maisons en conséquence : fondations profondes, caves et maçonneries solides, et les effondrements étaient pratiquement inexistants.
Le document La Saône, axe de civilisation, consacre un chapitre intitulé : Les grandes crues de 1840 et 1856 et leurs conséquences urbaines dans l’agglomération lyonnaise. Jean Pelletier nous précise que la crue de 1840 (31 octobre-29 novembre) est de loin la plus forte connue dans Lyon par les débits, l’étendue et la durée des submersions qu’elle engendra ; seule celle de 1711 peut lui être comparée dans les temps historiques. Cependant nous ne trouvons pas, dans ce document, d'informations répondant à votre question. Les inondations de 1856 sont aussi célèbres que celles de 1840 mais concernent surtout le Rhône. Hors le bâtiment qui vous intéresse est situé sur la Saône.
Nous étendons nos recherches à la presse paraissant à cette époque. Ainsi Le Courrier de Lyon : journal politique, industriel et littéraire relate des récits sur les désastres produits dans plusieurs villes du midi par le débordement du Rhône.
Dans l’édition datée du 24 novembre 1840, nous trouvons le paragraphe mentionnant le fait divers qui vous intéresse publié dans un journal d’Avignon, L’indicateur. La scène décrite se passe à Avignon. Des chevaux bœufs et mulets clôturés dans leurs étables hennissent de désespoir. Ils s’épuisent en vains efforts…..ils passent par troupeaux dans les rues, mais les rues sont sans bords, et ceux qui sont livrés à eux-mêmes, après d’inutiles efforts se noient enfin, épuisés de lassitude. Un paragraphe suivant mentionne le désespoir des religieuses au couvent de la Visitation lors de cette journée du 2 novembre 1840. Il s’agit bien-sûr du couvent de la Visitation avignonnais et non de celui qui se trouvait à la place des Subsistances à Lyon.
Vous aurez accès à l’intégralité de cet article en venant consulter le Courrier de Lyon à la Documentation Lyon et Rhône-Alpes au 4ème étage de la Bibliothèque de la Part-Dieu, muni d’une pièce d’identité. La consultation d’un périodique d’avant 1920 est soumis à l’autorisation de la responsable du département.
Autres sources :
- La Saône en crue : dynamique d’un hydrosystème anthropisé,
- Les anciens couvents de Lyon par l'Abbé Ad. Vachet,
- Cette fiche d'information du Programme d’Actions de Prévention des inondations du Val de Saône.
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