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DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 04/08/2010 à 12h10
450 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je ne parviens pas à trouver des exemples de logotypes (ou idéogrammes) qui illustrent les différentes catégories du savoir. Je m'adresse à vous car c'est un principe parfois utilisé en bibliothèque pour le classement des documentaires en jeunesse. Il peut aussi s'agir de bibliothèque qui utilise ce principe que je puisse contacter. J'ai cherché sur internet dans des sites comme le BBF, en recherchant sur google avec les mots clés : "classement" "documentaire" "bibliothèque" et dans google image avec "classification dewey" et parcouru le court traité de signalétique édité au cercle de la librairie. Merci de votre aide pour m'orienter dans mes recherches.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 05/08/2010 à 08h23
Réponse du service Guichet du savoir
Le logotype (ou idéogramme) est un objet utilisé en bibliothèque pour les classements dits par thèmes ou « centres d’intérêt ». De nombreux articles en évoquent l'utilisation de plus en plus fréquente.
Toutefois nous n’avons pas trouvé un catalogue des logotypes utilisés en bibliothèque. Existe-il seulement ? La lecture d'articles sur le sujet ne montre pas une véritable volonté de normalisation des pratiques, restées locales. Voici néanmoins quelques indications :
Pour Brigitte Richter, « Les images concrètes sont de meilleurs repères que des logos trop abstraits. Elles ont plus de force et d'évidence quand elles parviennent à s'ajuster parfaitement au contenu de chaque secteur documentaire.
[…]on s'aperçoit que de nombreuses classes des classifications décimales ne peuvent être exprimées par une image, un idéogramme, car elles regroupent artificiellement des notions qui devraient avoir chacune leur idéogramme pour être perceptibles, par exemple : les Beaux-Arts qui regroupent les arts classiques, l'architecture, les métiers d'art et les sports.
Les couleurs sont des repères moins élaborés, mais très utiles pour l'orientation dans l'espace. C'est surtout un système de correspondances qui doit être mis au point entre les idéogrammes, la couleur des mobiliers, celle des sols et des murs et l'étiquetage des collections. »
Richter, Brigitte, «Espaces de la lecture», BBF, 1988, n° 6, p. 444-449
De nombreuses bibliothèques usent ainsi des couleurs pour distinguer leurs thématiques. Ainsi « La Marguerite » du CRDP de Grenoble :
"La classification comprend dix rubriques différentes : on représente ces dix classes sous forme d’une fleur, une marguerite à dix pétales de couleurs différentes. Chaque couleur correspond à un chiffre et a donc une signification particulière. Pour les livres, chaque classe sera signalée sur le rayonnage ainsi qu’au dos du livre par la présence d’une bande de couleurs correspondante. Sur les meubles chaque type de document est signalé par un dessin simplifié reprenant les dix couleurs afin d’indiquer aux enfants que tous les documents sont classés de la même manière. Deux points importants caractérisent le principe de la « marguerite » . Tout d’abord une différenciation entre les différents types de documents :
- des livres : albums, romans, poésie, contes, documentaires, livres pédagogiques, bandes dessinées, presse pour la jeunesse.
- des ressources audiovisuelles : disques, diapositives, cassettes
- des fiches : fiches de cuisine, de poésie, fiches techniques, reproductions d’art
- des dossiers documentaires et du matériel divers : globe, cartes, objets, jeux... Ensuite, et c’est là l’élément principal, on aura la présence des grandes classes de classification avec leur chiffre, leur couleur et leur contenu, le tout sous la forme d’une fleur. Ainsi donc sur la marguerite aux dix pétales de couleurs différentes, chaque couleur correspond à un chiffre en particulier et à un sujet précis, on aura concrètement : Par exemple,
- la couleur marron liée au chiffre 1 signifie :penser, imaginer (philosophie) -la couleur rouge, liée au chiffre 2 : prier (religion)
- la couleur orange liée au chiffre 3 : vivre ensemble (sciences sociales)
- la couleur jaune liée au chiffre 4 : parler (langage)
- la couleur verte est liée au 5 : observer la nature (sciences exactes) la couleur bleue liée au chiffre 6 : soigner, fabriquer (sciences appliquées) - La couleur mauve, n° 7 : créer, s’amuser (arts, jeux, sports)
- la couleur grise n°8 : lire des histoires (littérature)
- et enfin la couleur blanche n° 9 : pays, hommes célèbres autrefois (géographie et histoire).Le principe des subdivisions est maintenu. Cependant, lorsque des subdivisions concernent des thèmes étrangers aux enfants, le chiffre n’est pas employé : par exemple, la cote 30 (" les hommes ") est directement suivie par la cote 32 (" la vie politique "). En effet, les enfants n’auront jamais à utiliser le code 31 correspondant aux statistiques."
Classement et littérature de jeunesse par Sandrine Gonin, Jérémie Vermeesch et Karine Heller-Zurfluh
Citons encore :
- La bibliothèque de Sète
Jacques Dalquier, Directeur de la Bibliothèque de Sète, qui, avec son équipe, a opté pour un classement par centre d’intérêt dès 1988. "J'étais très séduit par cette innovation, explique-t-il, mais je ne voulais pas l'imposer. Après une étude des avantages et des inconvénients l'ensemble de l'équipe s'y est montré très favorable. Nous avons toutefois conservé la Dewey comme sous-classement à l'intérieur des centres d'intérêt." 26 idéogrammes, créés spécialement par une société de communication, portent également la cote Dewey et chaque centre d'intérêt a fait l'objet d'une réflexion approfondie.
La Lettre de l'OPSYS, Avril 1996
- La bibliothèque Chaptal, Ville de Paris :
Le classement thématique concerne une partie seulement des romans pour enfants et adolescents. Les bibliothécaires ont choisi dix thèmes que semblaient privilégier les jeunes ; les romans ne correspondant à aucun de ces thèmes sont classés par ordre alphabétique d’auteur. 2300 romans sont classés par thèmes, 1200 par auteurs. Pour les auteurs les plus importants, les livres sont achetés en double et mis en «thème» et en «auteur», ce qui permet au lecteur qui a aimé un livre découvert par l’intermédiaire d’un thème de trouver facilement l’œuvre complète de l’auteur.
Les logos, qui portent également le nom du thème, se retrouvent sur le livre et au-dessus des étagères. Les mêmes logos se retrouvent sur les romans pour adultes (mais ceux-ci sont classés alphabétiquement) afin d’établir un lien entre les deux collections et faciliter le passage des adolescents vers la littérature adulte.
Jouin, Soizik, « "Où sont les romans qui racontent des problèmes ?" », BBF, 2008, n° 6, p. 76-80
- La bibliothèque Guillaume Apollinaire de Pontoise :
A l'intérieur des 9 Centres d’Intérêt, une séries de Sous-centres d'intérêt (SCI) puis de Thèmes (ou sujets) ont été déterminés.
Chaque document est équipé :
1. d'un carré de couleur (de 5 cm sur 5 cm) pour identifier le Centre d'intérêt,
2. sur lequel est collé un dessin identifiant le Sous-centre d’intérêt,
3. complété d'un indice fixe de 3 et seulement 3 chiffres (et non plus 5, voire 6, 7 ou 8 chiffres comme c'est souvent le cas avec la Dewey) pour le sujet.
Sur la base du travail effectué par le secteur Jeunesse de la Bibliothèque Guillaume Apollinaire
Cette liste de bibliothèques n’est évidemment pas exhaustive, de nombreuses structures utilisent ces types de classements, mais celles-ci, s’étant prêtées à de telles études, pourront peut-être vous faire part de leur expérience.
Le logotype (ou idéogramme) est un objet utilisé en bibliothèque pour les classements dits par thèmes ou « centres d’intérêt ». De nombreux articles en évoquent l'utilisation de plus en plus fréquente.
Toutefois nous n’avons pas trouvé un catalogue des logotypes utilisés en bibliothèque. Existe-il seulement ? La lecture d'articles sur le sujet ne montre pas une véritable volonté de normalisation des pratiques, restées locales. Voici néanmoins quelques indications :
Pour Brigitte Richter, « Les images concrètes sont de meilleurs repères que des logos trop abstraits. Elles ont plus de force et d'évidence quand elles parviennent à s'ajuster parfaitement au contenu de chaque secteur documentaire.
[…]on s'aperçoit que de nombreuses classes des classifications décimales ne peuvent être exprimées par une image, un idéogramme, car elles regroupent artificiellement des notions qui devraient avoir chacune leur idéogramme pour être perceptibles, par exemple : les Beaux-Arts qui regroupent les arts classiques, l'architecture, les métiers d'art et les sports.
Les couleurs sont des repères moins élaborés, mais très utiles pour l'orientation dans l'espace. C'est surtout un système de correspondances qui doit être mis au point entre les idéogrammes, la couleur des mobiliers, celle des sols et des murs et l'étiquetage des collections. »
Richter, Brigitte, «Espaces de la lecture», BBF, 1988, n° 6, p. 444-449
De nombreuses bibliothèques usent ainsi des couleurs pour distinguer leurs thématiques. Ainsi « La Marguerite » du CRDP de Grenoble :
"La classification comprend dix rubriques différentes : on représente ces dix classes sous forme d’une fleur, une marguerite à dix pétales de couleurs différentes. Chaque couleur correspond à un chiffre et a donc une signification particulière. Pour les livres, chaque classe sera signalée sur le rayonnage ainsi qu’au dos du livre par la présence d’une bande de couleurs correspondante. Sur les meubles chaque type de document est signalé par un dessin simplifié reprenant les dix couleurs afin d’indiquer aux enfants que tous les documents sont classés de la même manière. Deux points importants caractérisent le principe de la « marguerite » . Tout d’abord une différenciation entre les différents types de documents :
- des livres : albums, romans, poésie, contes, documentaires, livres pédagogiques, bandes dessinées, presse pour la jeunesse.
- des ressources audiovisuelles : disques, diapositives, cassettes
- des fiches : fiches de cuisine, de poésie, fiches techniques, reproductions d’art
- des dossiers documentaires et du matériel divers : globe, cartes, objets, jeux... Ensuite, et c’est là l’élément principal, on aura la présence des grandes classes de classification avec leur chiffre, leur couleur et leur contenu, le tout sous la forme d’une fleur. Ainsi donc sur la marguerite aux dix pétales de couleurs différentes, chaque couleur correspond à un chiffre en particulier et à un sujet précis, on aura concrètement : Par exemple,
- la couleur marron liée au chiffre 1 signifie :penser, imaginer (philosophie) -la couleur rouge, liée au chiffre 2 : prier (religion)
- la couleur orange liée au chiffre 3 : vivre ensemble (sciences sociales)
- la couleur jaune liée au chiffre 4 : parler (langage)
- la couleur verte est liée au 5 : observer la nature (sciences exactes) la couleur bleue liée au chiffre 6 : soigner, fabriquer (sciences appliquées) - La couleur mauve, n° 7 : créer, s’amuser (arts, jeux, sports)
- la couleur grise n°8 : lire des histoires (littérature)
- et enfin la couleur blanche n° 9 : pays, hommes célèbres autrefois (géographie et histoire).Le principe des subdivisions est maintenu. Cependant, lorsque des subdivisions concernent des thèmes étrangers aux enfants, le chiffre n’est pas employé : par exemple, la cote 30 (" les hommes ") est directement suivie par la cote 32 (" la vie politique "). En effet, les enfants n’auront jamais à utiliser le code 31 correspondant aux statistiques."
Classement et littérature de jeunesse par Sandrine Gonin, Jérémie Vermeesch et Karine Heller-Zurfluh
Citons encore :
- La bibliothèque de Sète
Jacques Dalquier, Directeur de la Bibliothèque de Sète, qui, avec son équipe, a opté pour un classement par centre d’intérêt dès 1988. "J'étais très séduit par cette innovation, explique-t-il, mais je ne voulais pas l'imposer. Après une étude des avantages et des inconvénients l'ensemble de l'équipe s'y est montré très favorable. Nous avons toutefois conservé la Dewey comme sous-classement à l'intérieur des centres d'intérêt." 26 idéogrammes, créés spécialement par une société de communication, portent également la cote Dewey et chaque centre d'intérêt a fait l'objet d'une réflexion approfondie.
La Lettre de l'OPSYS, Avril 1996
- La bibliothèque Chaptal, Ville de Paris :
Le classement thématique concerne une partie seulement des romans pour enfants et adolescents. Les bibliothécaires ont choisi dix thèmes que semblaient privilégier les jeunes ; les romans ne correspondant à aucun de ces thèmes sont classés par ordre alphabétique d’auteur. 2300 romans sont classés par thèmes, 1200 par auteurs. Pour les auteurs les plus importants, les livres sont achetés en double et mis en «thème» et en «auteur», ce qui permet au lecteur qui a aimé un livre découvert par l’intermédiaire d’un thème de trouver facilement l’œuvre complète de l’auteur.
Les logos, qui portent également le nom du thème, se retrouvent sur le livre et au-dessus des étagères. Les mêmes logos se retrouvent sur les romans pour adultes (mais ceux-ci sont classés alphabétiquement) afin d’établir un lien entre les deux collections et faciliter le passage des adolescents vers la littérature adulte.
Jouin, Soizik, « "Où sont les romans qui racontent des problèmes ?" », BBF, 2008, n° 6, p. 76-80
- La bibliothèque Guillaume Apollinaire de Pontoise :
A l'intérieur des 9 Centres d’Intérêt, une séries de Sous-centres d'intérêt (SCI) puis de Thèmes (ou sujets) ont été déterminés.
Chaque document est équipé :
1. d'un carré de couleur (de 5 cm sur 5 cm) pour identifier le Centre d'intérêt,
2. sur lequel est collé un dessin identifiant le Sous-centre d’intérêt,
3. complété d'un indice fixe de 3 et seulement 3 chiffres (et non plus 5, voire 6, 7 ou 8 chiffres comme c'est souvent le cas avec la Dewey) pour le sujet.
Sur la base du travail effectué par le secteur Jeunesse de la Bibliothèque Guillaume Apollinaire
Cette liste de bibliothèques n’est évidemment pas exhaustive, de nombreuses structures utilisent ces types de classements, mais celles-ci, s’étant prêtées à de telles études, pourront peut-être vous faire part de leur expérience.
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