les relations entre Céline et Oe Kenzaburo?
LANGUES ET LITTÉRATURES
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Le 21/12/2013 à 11h57
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Question d'origine :
Bonjour,
J'ai lit un article écrit par Oe, qui dit qu'il a été infulencé par Louis-Ferdinand Céline.
Je voudrais savoir de plus sur les relations entre les deux écrivains, est-ce qu'il y a d'autre artciles ou livres y concernés?
Merci pour votre réponse!
etosi
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 24/12/2013 à 15h20
Nous avons trouvé quelques références d’articles concernant les relations et l’influence de Céline sur Kenzaburo Oé :
- Article de Libération en février 1995 :
- Interview de l’auteur dans le Monde des livres du 24/11/2005 :
- Dossier dans le Magazine littéraire de février 2011 :
- Interview de Michaël Ferrier, sur le site Le petit Célinien.
Michaël Ferrier est correspondant de la Société d'études céliniennes pour le Japon, où il enseigne la littérature française à l'Université Chuô de Tokyo.
Voici un extrait :
Comment est accueillie l'œuvre de Céline ? La recherche universitaire japonaise s'y intéresse- t-elle ?
Je l'ai dit, Céline est traduit dans son intégralité. Mais, au Japon comme ailleurs, la recherche universitaire n'est pas si active. Les dernières thèses soutenues, à ma connaissance, sont celles de Gaku Kashio : Problématique de la mimésis chez Louis-Ferdinand Céline et Claude Simon et celle de Tomohiro Hikoe, Roman et récits légendaire et populaire chez L.-F. Céline, toutes deux la même année (2004) et sous la direction d'Henri Godard, puis celle de Yoriko Sugiura, Humour et humeur chez Louis-Ferdinand Céline, une esthétique du noircissement (Université de Rouen, sous la direction d'Alain Cresciucci, 2009). Trois thèses soutenues depuis moins d'une dizaine d'années, ce n'est pas mal, mais il me semble qu'un doctorant avec une thèse sur Céline ne sera pas aussi bien accueilli qu'avec une thèse sur Proust ou Camus par exemple : Céline reste un écrivain peu consensuel, et qui ne bénéficie pas de l'aura « littérature française » (ou ce qu'il en reste).
Il y a aussi Motochika Kinoshita, qui a publié Céline no dôke-teki kûkan [L'Espace clownesque chez Céline], en 2008, aux Presses de l'Université de Kyushu, mais celui-ci est uniquement disponible en japonais. Les trois thèses que j'ai citées ci-dessus sont en revanche disponibles en français, il faut le saluer.
Il faut dire un mot aussi de l'impact de Céline parmi les écrivains japonais, dont certains - et non des moindres - sont bien conscients de son importance. J'ai parlé à plusieurs reprises de Céline avec Kenzaburô Ôe par exemple, qui le connaît bien et depuis longtemps. Il l'évoque notamment dans "Le jeu du siècle", Chez des écrivains plus jeunes, comme Akiko Itoyama et Ryû Murakami, il a aussi de l'écho.
Vous pourrez emprunter Le jeu du siècle à la BmL.
Une étude sur Oé a été publiée par Philip Forest (2001) : Oé Kenzaburo, légendes d’un romancier japonais ; elle vient d’être rééditée et augmentée en mars 2012.
Enfin le livre de Kenzaburo Oé Adieu mon livre ! paru en 2013 vous donne semble-t-il de nombreuses indications sur les auteurs ayant compté.
"Ce livre est un hommage aux écrivains emblématiques et tant aimés de Kenzaburo Ôe : Yeats, Céline, Beckett, Dostoïevski et Nabokov. Mais c'est aussi l'occasion pour l'écrivain de s'interroger sur la société et l'époque autour des thèmes de la vieillesse, du terrorisme, du nucléaire ou du suicide. Ôe nous entraîne avec virtuosité à la frontière de la réalité et de la fiction et tente de trouver, outre des réponses à la violence du monde et à ses dangers, sa place sur cette « Terre vaine » chère à T.S. Eliot."
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