Question d'origine :
Bonjour,
Comment faisons-nous pour ne pas tomber du lit? J'observe parfois ma fille dormir tout au bord de son lit et elle n'en tombe pas, alors qu'il suffirait qu'elle bouge un peu... Et surtout, pourquoi il y a un an elle en tombait souvent et avait besoin d'une barrière sur le lit?
Merci!
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 11/04/2014 à 16h04
Bonjour,
Votre question nous a laissés perplexes car malgré nos recherches, nous n'avons pas trouvé de documentation claire et précise expliquant pourquoi nous ne chutons pas du lit durant notre sommeil !
Heureusement, Pierre-Hervé Luppi du Centre de recherches en neurosciences de Lyon I - équipe physiopathologie des réseaux neuronaux du cycle veille-sommeil est venu à notre secours et a bien aimablement répondu à vos interrogations. Nous l'en remercions ici. Voici ses explications :
On peut se poser la même question sur les gens qui dorment assis ce qui est assez courant par exemple dans les transports. Si je fais le parallèle avec nos rats que nous privons de sommeil paradoxal, nous les mettons sur une plateforme entourée d’eau et ils ne tombent pas dans l’eau non plus.
La raison c’est que pendant le sommeil lent, il reste un peu de tonus musculaire qui permet de ne pas tomber et il n’y a aucun mouvement dans ce stade donc pas de risque. En fait, quand on bouge dans le sommeil, on le fait au cours de microéveils qui durent moins de cinq secondes. On n’a aucun souvenir des ces microéveils le lendemain matin mais tout le monde en fait. C’est dans cette période que l’on bouge et comme on est éveillé on a un contrôle des mouvements et donc on s’arrête avant le bord du lit. Pendant le sommeil paradoxal, on ne tombe pas du lit parce qu’on ne bouge pas du tout. Si on rentre en sommeil paradoxal en position assise, on commence à tomber et on se réveille immédiatement en une fraction de seconde évitant ainsi la chute.
Vous retrouverez une description des différentes phases du sommeil dans ces documents et sur Doctissimo.
Chez l'adulte, il semblerait que la chute fréquente du lit soit liée à des agitations nocturnes causées par un trouble du comportement en sommeil paradoxal ; celui-ci s'expliquerait par des affections neurologiques, comme par exemple celles de la maladie de Parkinson.
Dans le fonctionnement normal, le cerveau qui entre dans la phase de sommeil paradoxal (celle des rêves) paralyse les muscles du corps, bloquant les gestes et la parole. Chez certaines personnes touchées par des affections neurologiques, en particulier la maladie de Parkinson, le verrou ne s'enclenche pas. Celles-ci extériorisent alors leurs visions nocturnes.
source : Vivre son rêve peut être un cauchemar
Le trouble comportement en sommeil paradoxal (TCSP) est caractérisé par l’absence d’atonie musculaire pendant le sommeil paradoxal.
Les patients extériorisent leurs rêves, et se mettent à parler, à bouger les membres de façon saccadée ou à crier pendant leur sommeil. Les patients peuvent tomber du lit, se blesser, ou blesser la personne qui dort à leurs côtés. Les patients disent souvent que leurs rêves sont devenus plus violents. Dans de nombreux cas, le TCSP précède l’apparition des symptômes moteurs et peut être un marqueur d’autres problèmes, plus particulièrement sur le plan cognitif.
source : Guide à l’intention des médecins : Symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson
Bonne fin de journée !
source : Little Nemo in Slumberland
Votre question nous a laissés perplexes car malgré nos recherches, nous n'avons pas trouvé de documentation claire et précise expliquant pourquoi nous ne chutons pas du lit durant notre sommeil !
Heureusement, Pierre-Hervé Luppi du Centre de recherches en neurosciences de Lyon I - équipe physiopathologie des réseaux neuronaux du cycle veille-sommeil est venu à notre secours et a bien aimablement répondu à vos interrogations. Nous l'en remercions ici. Voici ses explications :
On peut se poser la même question sur les gens qui dorment assis ce qui est assez courant par exemple dans les transports. Si je fais le parallèle avec nos rats que nous privons de sommeil paradoxal, nous les mettons sur une plateforme entourée d’eau et ils ne tombent pas dans l’eau non plus.
La raison c’est que pendant le sommeil lent, il reste un peu de tonus musculaire qui permet de ne pas tomber et il n’y a aucun mouvement dans ce stade donc pas de risque. En fait, quand on bouge dans le sommeil, on le fait au cours de microéveils qui durent moins de cinq secondes. On n’a aucun souvenir des ces microéveils le lendemain matin mais tout le monde en fait. C’est dans cette période que l’on bouge et comme on est éveillé on a un contrôle des mouvements et donc on s’arrête avant le bord du lit. Pendant le sommeil paradoxal, on ne tombe pas du lit parce qu’on ne bouge pas du tout. Si on rentre en sommeil paradoxal en position assise, on commence à tomber et on se réveille immédiatement en une fraction de seconde évitant ainsi la chute.
Vous retrouverez une description des différentes phases du sommeil dans ces documents et sur Doctissimo.
Chez l'adulte, il semblerait que la chute fréquente du lit soit liée à des agitations nocturnes causées par un trouble du comportement en sommeil paradoxal ; celui-ci s'expliquerait par des affections neurologiques, comme par exemple celles de la maladie de Parkinson.
Dans le fonctionnement normal, le cerveau qui entre dans la phase de sommeil paradoxal (celle des rêves) paralyse les muscles du corps, bloquant les gestes et la parole. Chez certaines personnes touchées par des affections neurologiques, en particulier la maladie de Parkinson, le verrou ne s'enclenche pas. Celles-ci extériorisent alors leurs visions nocturnes.
source : Vivre son rêve peut être un cauchemar
Le trouble comportement en sommeil paradoxal (TCSP) est caractérisé par l’absence d’atonie musculaire pendant le sommeil paradoxal.
Les patients extériorisent leurs rêves, et se mettent à parler, à bouger les membres de façon saccadée ou à crier pendant leur sommeil. Les patients peuvent tomber du lit, se blesser, ou blesser la personne qui dort à leurs côtés. Les patients disent souvent que leurs rêves sont devenus plus violents. Dans de nombreux cas, le TCSP précède l’apparition des symptômes moteurs et peut être un marqueur d’autres problèmes, plus particulièrement sur le plan cognitif.
source : Guide à l’intention des médecins : Symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson
Bonne fin de journée !
source : Little Nemo in Slumberland
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