Question d'origine :
Bonjour,
est-il vrai que lors du bombardement de Brest par les américains, les allemands ont demandé plusieurs fois la possibilité de rendre les armes et ceci ne leur étant pas accordé, d'extraire les civils français présent encore pour éviter leur mort mais que ceci ne leur était non plus pas accordé ?
En gros les américains auraient volontairement détruit Brest et tués des civils français.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 16/05/2014 à 14h32
Bonjour,
Pour répondre à votre question concernant le bombardement de Brest, sachez qu'aucun des documents que nous avons consultés, notamment "Les Français sous les bombes alliées : 1940-1945", ne mentionne le fait que les allemands aient demandé (une ou plusieurs fois) la possibilité de rendre les armes pendant le bombardement de Brest.
Quant à la protection des civils, c'est le rôle de la défense passive : extinction des lumières, évacuation en masse des grandes villes, équipement en abris des zones de travail et d'habitation, aussi difficiles à mettre en place les unes que les autres...
Les forces d'occupation allemandes ont pu, dans certains cas, contribuer à la mise en place de ces actions :
Les autorités allemandes, à partir de 1940, contribuent elles aussi à la prise de mesures de Défense Passive. Des ordonnances et affiches sont apposés sur les places publiques. Le camouflage des fenêtres constitue la plus grande crainte des autorités occupantes carles lumières, vues du ciel, renseignent les troupes alliées et favorisent des frappes plus précises . Des mesures sont donc prises pour interdire à la tombée de la nuit toute lumière (cf. cdg59.fr)
Une exposition, "Vie de la population civile brestoise : 1939-1945" indique dans son chapitre consacré aux évacuations, que :
A Brest, au début du conflit, il n'existe pas à proprement parler d'ordres d'évacuation, seuls des conseils sont adressés à la population et plusieurs familles se réfugient dans des communes du Finistère.Les autorités allemandes s'opposent formellement à l'évacuation de la population active .
Alors que 1940 avait été relativement calme, les années suivantes sont marquées par le retour de violents bombardements. Un projet d'évacuation de la population brestoise est alors étudié. Le 9 février 1943, le sous-préfet de Brest fait paraître un avis dans la presse locale annonçant l'évacuation obligatoire des non-indispensables. Malgré un contrôle sévère, un permis de séjour est exigé pour le renouvellement des titres d'alimentation. Une partie de la population est réticente au départ. Les réfugiés partent pour l'Ille-et-Vilaine, le Loir-et-Cher et la Sarthe.
Dès le Débarquement des alliés, la situation évolue rapidement. Victor Eusen, Président de la Délégation Spéciale, décide, sous la pression allemande, de l'évacuation de la population civile en profitant d'une trêve qu'il a obtenue des belligérants américains et allemands pour les 13 et 14 août 1944.
Faut-il voir dans cette pression allemande pour une évacuation des civils, la crainte exposée dans le chapitre précédent ?
Peut-être pourrez-vous en apprendre plus en vous adressant aux Archives municipales et communautaires de Brest et Archives départementales du Finistère ?
Pour répondre à votre question concernant le bombardement de Brest, sachez qu'aucun des documents que nous avons consultés, notamment "Les Français sous les bombes alliées : 1940-1945", ne mentionne le fait que les allemands aient demandé (une ou plusieurs fois) la possibilité de rendre les armes pendant le bombardement de Brest.
Quant à la protection des civils, c'est le rôle de la défense passive : extinction des lumières, évacuation en masse des grandes villes, équipement en abris des zones de travail et d'habitation, aussi difficiles à mettre en place les unes que les autres...
Les forces d'occupation allemandes ont pu, dans certains cas, contribuer à la mise en place de ces actions :
Les autorités allemandes, à partir de 1940, contribuent elles aussi à la prise de mesures de Défense Passive. Des ordonnances et affiches sont apposés sur les places publiques. Le camouflage des fenêtres constitue la plus grande crainte des autorités occupantes car
Une exposition, "Vie de la population civile brestoise : 1939-1945" indique dans son chapitre consacré aux évacuations, que :
A Brest, au début du conflit, il n'existe pas à proprement parler d'ordres d'évacuation, seuls des conseils sont adressés à la population et plusieurs familles se réfugient dans des communes du Finistère.
Alors que 1940 avait été relativement calme, les années suivantes sont marquées par le retour de violents bombardements. Un projet d'évacuation de la population brestoise est alors étudié. Le 9 février 1943, le sous-préfet de Brest fait paraître un avis dans la presse locale annonçant l'évacuation obligatoire des non-indispensables. Malgré un contrôle sévère, un permis de séjour est exigé pour le renouvellement des titres d'alimentation. Une partie de la population est réticente au départ. Les réfugiés partent pour l'Ille-et-Vilaine, le Loir-et-Cher et la Sarthe.
Faut-il voir dans cette pression allemande pour une évacuation des civils, la crainte exposée dans le chapitre précédent ?
Peut-être pourrez-vous en apprendre plus en vous adressant aux Archives municipales et communautaires de Brest et Archives départementales du Finistère ?
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